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Le Barça reste favori, malgré tout

Par Dave Appadoo
Le Barça reste favori, malgré tout

Après le 0-0 à Milan, rarement Barcelone s’est présenté au pied d’un match retour de Ligue des champions dans une situation aussi incertaine pour ne pas dire dangereuse. Il y a une odeur de très grand match qui flotte sur le Camp Nou.

On ne va pas se mentir, on ne regardera pas Bayern Munich – Marseille ce soir. Pour trois raisons assez simples : pour le suspense on repassera, le niveau de jeu flirtera encore avec l’indigence et surtout il y a un Barcelone – Milan à propos duquel on se pourlèche les babines pour ne pas dire plus. Bien évidemment, il y a la promesse de purs moments d’esthétisme entre le collectif insurpassable des Catalans et les éclairs plus individuels des Lombards. Mais surtout, il y a le sentiment que rien n’est joué et c’est déjà en soi une formidable surprise. Pourtant, ce n’est pas la première fois que le Barça pointe sa truffe au Camp Nou sans avoir fait la différence à l’aller. Mais la plupart du temps, l’issue ne faisait guère de doute. On pense par exemple à l’an passé quand les hommes de Pep Guardiola étaient revenus carrément battus d’Arsenal (1-2) sans que l’on doute un seul instant de leur qualification chez eux. Mais voilà, cette fois l’affaire ne se présente pas exactement avec les mêmes certitudes. C’est que Milan a une bonne gueule d’emmerdeur. Et surtout il s’appuie sur un triple souvenir de nature à faire pousser quelques boutons de printemps sur les faciès blaugrana.

Il y a évidemment les stigmates du match de poule et du nul (2-2) arraché par les Rossoneri au Camp Nou, un score qui les qualifierait ce soir. Il y a aussi une référence qui ne dit pas son nom au voisin honni, l’Inter, le seul club à avoir fait tomber Barcelone depuis 2008 avec un savoir-faire tout italien dont Milan a prouvé à l’aller qu’il n’en était pas dépourvu. Enfin, cela peut sembler anecdotique, mais il ne faut pas sous-estimer la réminiscence, même couleur sépia, de la formidable claque infligée à la première Dream Team, celle de Cruyff, un soir de mai 1994, quand déjà Barcelone était promis à une large victoire, celle du « bien » comme l’avait écrit France Football à l’époque, avant de se prendre une déculottée par la bande à Maître Capello (0-4). Le genre de rappel qui traverse les âges, et qui permet à Milan de ne pas souffrir du même passif mental et historique qu’un Arsenal ou même un Manchester United. A ce niveau-là, rien ne se jette, tout compte.

Xavi, la clé

Mais attention, il ne faut pas non plus se voiler la face : le favori de ce quart de finale reste le FC Barcelone. C’est juste qu’il n’en est plus le grand favori. Il n’empêche, si les Espagnols affichent la même possession de balle si près des buts milanais qu’à l’aller, on ne voit pas bien comment cela finirait par ne pas passer. Bien sûr, à San Siro, les couvertures doubles, voire triples, avaient sérieusement gêné les enchaînements barcelonais. Mais au Camp Nou, le terrain risque de paraître encore plus grand et fatalement il y aura des brèches que l’incomparable Alessandro Nesta, qui a encore prouvé à l’aller que même à cinquante balais il aura un Mexès dans chaque orteil, ne pourra pas toujours colmater, surtout en l’absence de Thiago Silva (le meilleur central actuel ?). Et en cas de nouvel accrochage « touchy » dans la surface, il ne faudra pas compter sur la même clémence qu’en Italie il y a une semaine.

Alors c’est vrai, Xavi n’est pas sûr d’être de la partie et sans lui, on ne le dit jamais assez, Barcelone n’est plus tout à fait Barcelone. Oh, on ne fera pas croire que Messi n’est pas l’élément le plus déterminant de l’équipe avec ses 56 buts ( !) depuis le début de la saison. Mais si l’Argentin est le match winner avec ses pions en pagaille, Xavi reste le dépositaire du jeu, celui qui dicte le tempo, celui qui pose, qui installe les bases de la domination catalane qui finit toujours par étouffer l’opposant. Sans lui, l’adversaire en question est moins asphyxié et peut donc moins difficilement (on n’écrira pas plus facilement, faut pas déconner non plus) parer le reste du Barça. Oui, il y a une atmosphère de très grand match qui plane. C’est l’heure des grands. Et que Marseille pardonne cette infidélité : ce week-end, promis, on aura les yeux braqués sur PSG-OM.

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Par Dave Appadoo

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