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L’Argentine bute sur un iceberg

Par Thomas Pitrel, au Spartak Stadium
4 minutes
L’Argentine bute sur un iceberg

L’Argentine n'a pas été capable de rompre la glace (1-1) face à une Islande toujours aussi enthousiasmante qu’en 2016, ce samedi à Moscou. Messi a loupé un penalty et n’est pas parvenu à lever les doutes qui entourent ses performances et celles de son équipe.

Argentine 1-1 Islande

Buts : Agüero (19e) pour l’Argentine // Finnbogason (23e) pour l’Islande

Vendredi, à la veille de l’entrée en lice de son Argentine et au milieu d’une conférence de presse soporifique, Jorge Sampaoli s’accordait un instant de lyrisme : « Si tu me demandes ce que je portais en 1986, je m’en souviens, mais si tu me demandes ce que je portais le 25 mai dernier, je n’en ai aucune idée. Nous sommes une nation entièrement tournée vers le football. » Sans le vouloir, le sélectionneur argentin résumait alors le canyon qui sépare deux nations qui s’affrontaient aujourd’hui pour la première fois de leur histoire. D’un côté, Lionel Messi entame sa quatrième Coupe du monde, de l’autre Islande joue sa première. À cinq minutes du coup d’envoi, cette différence s’est définitivement imprimée dans l’esprit de tout le Spartak Stadium lorsque des milliers d’Argentins se sont tournés vers l’un des balcons du stade comme un seul homme, et vers un seul homme : Diego Maradona, bide en avant et lunettes de soleil sur le nez. Ovation, frissons, mais aussi pression. Là où l’Argentine ne pouvait que gagner, l’Islande n’avait rien à perdre.

Dire que cette différence s’est ressentie dans la rencontre serait un euphémisme. Lorsqu’Agüero récupère un ballon dos au but, se retourne et place une mine sous la barre à la 19e, on pense que l’Albiceleste va dérouler. Mais quatre minutes plus tard, la frappe de Sigurdsson (le vrai) est repoussée par Caballero dans les pieds de Finnbogason, qui égalise avant de chambrer les supporters argentins et d’aller crier sa joie à la face d’une caméra comme Diego en 1994. Outrage absolu. Malgré sa domination, l’Argentine n’est pas sereine face aux contres islandais, comme lorsque Rojo surprend son portier avec une passe mal assurée qui finit par profiter à Bjarnason, qui loupe le cadre face à un but pourtant bien ouvert. Juste avant la pause, Salvio se faufile bien à la droite de la surface, mais son centre est taclé, de la main, par Sigurdsson (l’autre). Sampaoli devient fou, sort de sa zone, mais l’arbitre polonais Simon Marciniak ne veut rien savoir. Trois minutes plus tard, c’est à nouveau Sigurdsson (le vrai) qui n’est pas loin de marquer d’une demi-volée qui loupe le cadre.

Messi en peine et en péno

L’Argentine avait peut-être oublié que l’Islande avait en fait un petit point commun avec elle : les Strákarnir okkar aussi ont sorti l’Angleterre d’une grande compétition sur le score de 2-1. C’était 30 ans après l’Argentine, en huitièmes de finale de l’Euro 2016, et ils n’ont pas eu besoin d’un but de la main. En deuxième période, à Moscou, le fossé entre les deux équipes se rétrécit. On voit de moins en moins la résistance du petit village gaulois, et de plus en plus une lutte à armes égales. Sigurdsson (le vrai) est omniprésent et fait de l’ombre à l’autre numéro 10, Messi (le vrai ?). Ce dernier a l’occasion de renverser la vapeur peu après l’heure de jeu lorsque Hordur (!) Magnusson renverse Agüero et offre un penalty à l’Islande, mais Halldorsson s’étend pour repousser sa frappe, un geste amplement suffisant pour être élu homme du match.

Les chants de soutien du public argentin pour son capitaine n’y pourront rien. Les changements tactiques de Sampaoli (Banega à la place de Biglia, Pavon pour Di María, et enfin Higuaín qui remplace Meza) non plus. En fin de rencontre, l’Albiceleste reprend son pressing, réclame un penalty pour un croche-pied de Saevarsson sur Pavon, à nouveau sans succès ni vidéo, puis le même Saevarsson retire le ballon à Messi juste avant ce qui s’apprêtait à se transformer en tir à bout portant. À dix minutes de la fin, Léo tente encore sa chance de l’extérieur de la surface, mais sa frappe enroulée effleure le mauvais côté du poteau. Trois minutes plus tard, nouvelle tentative, cette fois contrée par… son coéquipier Éver Banega. N’en jetez plus, rien ne veut rentrer. L’Argentine ne repartira de Moscou qu’avec un mince motif d’espoir : la dernière équipe à avoir fait match nul 1-1 contre l’Islande pour son entrée dans une compétition était le Portugal, en 2016.


Argentine (4-2-3-1) : Caballero – Salvio, Otamendi, Rojo, Tagliafico – Mascherano, Biglia (54e, Bigila) – Meza (84e, Higuaín), Messi, Di María (75e, Pavon) – Agüero. Sélectionneur : Jorge Sampaoli.

Islande (4-4-2) : Halldorsson – Saevarsson, Arnason, R. Sigurdsson, Magnusson – Gunnarsson (76e, Skúlason), Hallfredsson, Gudmundsson (63e, Gislason), Bjarnason – G. Sigurdsson, Finnnbogason (88e, Sigurdarson). Sélectionneur : Hemir Hallgrimsson.

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