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  • Coupe du monde 2014
  • Groupe D
  • Costa Rica/Angleterre (0-0)

L’Angleterre nulle jusqu’au bout

Par Léo Ruiz, à Belo Horizonte
L’Angleterre nulle jusqu’au bout

Tenue en échec par le Costa Rica (0-0), l'Angleterre a quitté la compétition sans les honneurs. Trois matchs, un petit point et un triste retour à la maison. Le Costa Rica, lui, s'offre le luxe de terminer à la première place du groupe de la mort.

Costa RicaAngleterre (-1-1)

L’affiche ne faisait pas rêver, mais ce duel entre l’équipe bis d’une Angleterre déjà éliminée et le Costa Rica n’était pas complètement dénué d’enjeu. Pour les Ticos, il y avait une première place à confirmer et – probablement – la Colombie à éviter en huitièmes. C’est chose faite, grâce à un triste 0-0, dans une ambiance globalement morose. D’abord embêtés, les Anglais ont peu à peu pris le dessus et cherché cette petite victoire qu’ils auraient aimé rapporter au pays. Sans réussite. La faute, en grande partie, à l’inefficacité de Sturridge, qui a manqué au moins quatre occasions de casser la cage. Une Coupe du monde à ranger au placard pour les Trois Lions. Les Ticos, eux, peuvent savourer leur première place. Quoi qu’il se passe par la suite, leur performance restera dans l’histoire.

Le Tico-taka

Après le remue-ménage des Argentins le week-end dernier, le Mineirão et ses environs paraissent bien calmes à l’heure de la conclusion de ce groupe D. L’élimination précoce des Three Lions y est pour beaucoup. Les mines sont tristes, les lèvres pincées. Même pas de gueules rougies à la Brahma, la cerveja locale, dont la canette se vend à 5 reais autour du stade. Moins nombreux, les Costariciens, eux, font logiquement la bringue : « Olé, olé, olé, olé, Ticos, ticos ! » Le Costa Rica en huitièmes ? Incroyable mais vrai.

Pour le match de l’honneur, Roy Hodgson ne s’emmerde pas. Il change toute l’équipe, ou presque. L’occasion d’observer quelques bonhommes qu’on aurait aimé voir plus tôt (la paire Lampard-Wilshere par exemple). Toujours en 5-4-1, le Costa Rica entame la partie comme les deux précédentes : sereinement, avec du jeu au sol, des successions de passes et un ballon qui passe systématiquement par les pieds de Bryan Ruiz. C’est sympa, mais hormis un joli coup franc de Borges, pas de quoi faire flipper un Ben Foster. Les Anglais, positionnés très bas avec Sturridge seul à l’autre bout du terrain, se projettent rapidement et se procurent les meilleures occases, mais le pauvre Daniel n’en cadre pas une. La seule vraie émotion du premier acte est donc une roulette zidanesque de Ruiz sur Wilshere. Plaisir.

Boring England

Le brassard autour du biceps, Francky Lampard, le banni des deux premiers rounds, est l’Anglais qui s’en sort le mieux. En sentinelle, le Blue bataille, gratte des ballons et les redonne proprement. Classe. En revanche, l’ami Sturridge enchaîne les contrôles du tibia et gâche munition sur munition. Moche. Dans le stade, les Brésiliens se baladent comme s’ils étaient à Roland-Garros. Ils achètent leur Coca, vont faire leur pipi et sifflent à chaque fois qu’un supporter de l’Atlético Mineiro ou de Cruzeiro apparaît sur les écrans géants. Chiants.

Sur le pré, l’Angleterre domine désormais. Le petit Lallana met le feu à gauche, mais laisse – trop – rapidement sa place à Sterling. Sturridge, lui, a décidé d’envoyer tout à côté : l’attaquant des Reds cale un superbe une-deux avec Wilshere, mais son Titi Henry du gauche passe de l’autre côté du poteau. Hormis quelques gestes de grande classe de Ruiz, le Costa Rica souffre. Les Ticos ont complètement perdu le contrôle de la pelota et laissent de plus en plus d’espace derrière. Quand la partie retrouve son calme, Hodgson offre à Gerrard une éventuelle dernière apparition sous le maillot anglais, sous les hourras du public, notamment féminin. Et Francky, naturellement, refile son brassard à Stevie. Cinq minutes plus tard, c’est au tour de Rooney de faire lever un stade qui s’emmerde, faut bien le reconnaître. Sur ces airs d’adieux, le cœur n’y est plus. Le match se termine sur une passe à dix des Costariciens, qui n’ont plus qu’à fêter comme il se doit leur première place.

Par Léo Ruiz, à Belo Horizonte

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