- Euro 2012
- Groupe B
- Pays Bas/Danemark (0-1)
La sensation danoise !
Malgré une pelletée d'occasions franches, les Pays-Bas s'inclinent pour leur premier match dans cet Euro 2012 face à des Danois hyper solidaires.
Pays Bas/Danemark : 0-1
But : Michael Krohn-Dehli
Dans le groupe de la mort de cet Euro, l’objectif de base des trois gros est de prendre le maximum de points contre le Danemark, a priori le Petit Poucet de la bande. Les premiers à se taper les Vikings, c’étaient donc les Pays-Bas, l’outsider numéro un de la compétition. Un des trois favoris, plutôt. Vice-champions du monde, meilleure attaque des éliminatoires, les Bataves sont tellement puissants offensivement qu’ils se permettent de laisser le meilleur buteur de ces éliminatoires, Huntelaar, sur le banc. La Klaas. Oui, sauf que se créer des dizaines d’occasions, c’est bien, mais si aucune ne termine au fond, ça ne sert à rien. Piégés par des Danois hyper réalistes, les Pays-Bas ont chuté pour leur entrée dans la compétition (1-0). Attention, la dernière fois que le Danemark s’est retrouvé dans un groupe de la mort, il a remporté l’Euro.
Krohn-Dehli calme les ardeurs bataves
Avec cet effectif pléthorique, Van Marwijk doit faire des choix. Celui du 4-2-3-1, avec Van Persie plutôt qu’Huntelaar en pointe, était déjà défini. La surprise, c’est l’ailier gauche, Afellay, une seule titularisation, cette saison, avec le Barça, du fait d’une rupture des ligaments croisés, préféré à Kuyt et Van der Vaart. La première frappe est hollandaise, elle est signée Jetro Willems, l’arrière gauche, plus jeune joueur de l’histoire de l’Euro. Première occase pour Van Persie, à côté. Sur le banc, Huntelaar, impassible, se gratte le nez. Le Gunner est chaud, il enchaîne contrôle orienté-ouverture parfaitement dosée pour Sneijder, qui foire sa tête. Afellay, Van Bommel et Robben ont, eux aussi, tenté leur chance au quart d’heure de jeu. Le danger est partout, les Danois ne touchent pas la balle. Robben fout déjà un sacré bordel sur son côté droit. Le Munichois combine avec Van Persie et entre seul dans la surface, mais la joue trop collectif. Trop collectif, oui !
Si l’attaque orange est techniquement impressionnante, derrière, c’est fragile. Première offensive scandinave digne de ce nom, et, en un crochet, Krohn-Dehli élimine tout le monde et glisse la gonfle entre les jambes de Stekelenburg. Premier coup de tonnerre de l’Euro. Les Hollandais sont sonnés, Afellay plus que les autres, puisque Vlaar lui assène un bon coup de tête involontaire. Soudainement, les Danois prennent confiance et posent le pied sur le ballon. Andersen, le portier de l’ETG74, manque de tout faire foirer en offrant un ballon à Robben, qui trouve le poteau. Le match s’équilibre, la fluidité hollandaise a disparu. Le doute est là. Van Persie, en excellente position, manque son contrôle. Mi-temps à Kharkiv et grosse surprise, le Danemark mène au score.
Van Marjwik se perd tactiquement
Robben relance le match avec son crochet extérieur-frappe enroulée du gauche, mais c’est dévié. Sneijder commence à prendre le dessus au milieu, il distribue pour Van Persie, qui continue à croquer. Le réalisateur s’attarde sur Huntelaar à chaque raté du capitaine d’Arsenal. Van Bommel, détourné par Andersen, Afellay, qui frôle le poteau, Vlaar, de la caboche. Le Danemark est sous pression, mais toujours aussi dangereux en contre. Le chrono tourne et les ouailles de Van Marjwik ne concrétisent toujours pas leurs occasions. Le sélectionneur batave change donc de tactique et passe en 4-4-2. Van der Vaart et Huntelaar remplacent De Jong et Afellay.
Sur une nouvelle ouverture géniale de Sneijder, l’attaquant de Schalke se retrouve immédiatement en face-à-face avec Andersen, qui remporte le duel. À droite, on n’a plus de nouvelles de Robben. Rommedahl sort très énervé, et Van Marjwik tente le tout pour le tout en passant à trois défenseurs. Kuyt remplace l’arrière droit Van der Wiel. Les Hollandais n’y croient plus vraiment. Ils se marchent dessus, perdent trop de ballons, ne trouvent plus leurs attaquants, balancent devant. Morten Olsen est en train de gagner son duel tactique. Temps additionnel, Jacobsen détourne de la main dans sa surface, mais l’arbitre n’a rien vu. C’est terminé, énorme contre-performance des Pays-Bas, désormais condamnés à l’exploit pour rejoindre les quarts.
Par Léo Ruiz