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La fiche du supporter sud-coréen

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La fiche du supporter sud-coréen

Parce qu'une Coupe du monde, c'est surtout avant le coup d'envoi et après le coup de sifflet final que ça se vit. Parce que les supporters à la Coupe du monde, c'est comme les Pit Girls en F1, dans les teasers de match, ils sont mis en avant une image sur quatre. Et parce qu'un Mondial, c'est surtout une immense soirée déguisée qui dure un mois, on s'est dit qu'à l'instar des équipes, les fans aussi méritaient leur fiche. Place à la Corée du Sud.

Trois questions à…

Adam Jo, supporter en vadrouille nostalgique de Guus Hiddink

Raconte-nous tes éliminatoires

Alors, moi, je n’ai pas pu les suivre comme je l’aurais voulu. J’étais en Australie pendant ces 2 dernières années et trouver un bar qui retransmet le foot dans ce pays, c’est dur. Mais un bar qui retransmet les matchs de la Corée du Sud, c’est impossible. C’est streaming ou rien. Pourtant, je suis un supporter assidu. Bon j’ai quand même suivi tout ce qu’ils ont fait pendant ces 2 ans, bien sûr. C’est juste que si je devais le raconter, ça ne serait pas forcément drôle. Du genre : « Il y a eu un but et j’ai sauté sur mon lit. »

Et ton club de cœur, le Busan IPark, tu les as suivis ?

Là aussi, ça a été compliqué pour moi. Déjà parce qu’il fallait trouver les matchs, mais aussi parce que tous mes amis se désintéressent de la K-League. C’est toujours mieux de suivre son championnat national, mais franchement quand tu regardes la Bundesliga ou la Premier League, tu n’as pas envie de regarder la K-League. Encore plus quand nos meilleurs joueurs se barrent pour jouer dans ces championnats. C’est triste, mais imagine le scénario. Ton championnat n’est pas terrible, et en plus dès qu’un joueur devient bon, il s’en va. Ça ne peut pas durer longtemps comme situation. L’amélioration de notre championnat, c’est le premier pas à franchir pour que notre équipe nationale devienne compétitive. Y a que Guus Hiddink qui a réussi à faire mentir cette logique. L’exception qui confirme la règle.

Tu serais prêt à faire quoi pour gagner le Mondial ?

On ne gagnera jamais, mais si on va en finale, je prends un billet pour le Brésil et j’y vais tout nu. Mais voilà, pour le moment tout ce que l’on peut faire, c’est les supporter et arrêter de dire qu’ils sont nuls.

La fiche technique

* Le portrait-robot 50% Patrick Hernandez – Avec Psy, les Coréens ont découvert le syndrome du « one-hit-wonder » . 32% Colgate – Un modèle pour les losers. Ils risquent bien de tout perdre, sauf leur sourire. 14,99% Wi-Fi – L’amour et l’eau fraîche, ok. Mais y a au moins la 4G au Brésil ? 3% Emmanuel Moire – Le pays entier est une comédie musicale. Les Coréens vivent en musique et ils seront les premiers à chanter en soirée, bourrés ou pas.0,01% Game of Thrones – Tout comme les Stark et les Lannister, ils craignent la menace du Nord.

* L’hymne non officielLa mode n’a pas vraiment de logique. Si nous avons raccroché les survêtements Tacchini, requins et boys band depuis près de 15 ans, sept fuseaux horaires nous réservent parfois bien des surprises. Les Super Junior sont des stars à Séoul et ils sont fans de ballon rond. Ils suivent l’équipe nationale depuis un moment avec ce Victory Korea. La chorégraphie du refrain vaut le détour.

* Le matériel du parfait supporterMacBook dans le sac à dos juste au cas où, les deux ballons gonflables qui font du bruit quand on les tape l’un sur l’autre, une tunique rouge avec le visage maquillé tout en blanc, et enfin le drapeau national attaché autour du cou tel un bavoir.

* L’apéro typeEt non ! Le Brésil, ce ne sont pas des vacances pour tout le monde. Alors que certains y vont en toute décontraction, d’autres n’ont pas pu se détacher de leur boulot si facilement. Et voilà comment les Coréens se retrouvent au Brésil avec des obligations professionnelles. Après une nuit – presque blanche – de boulot, le réveil sonne à 8h. C’est l’heure de la première rasade de soju suivi d’une clope. Rien de mieux pour se remettre efficacement au boulot. Le cycle soju-clope-boulot se répète jusqu’au coup d’envoi. L’arrivée au stade est calculée à la seconde près. La passion a ses limites.

* L’image qu’ils vont laisser aux BrésiliensVous connaissez ce type super sérieux, introverti maladif, qui galère à trouver des sujets de discussion pendant la pause-déjeuner et qui va profiter de la première soirée entre collègues pour lâcher complètement prise ? Il est coréen. Agréable, poli et dévoué à toute heure de la journée. Mais attention, il va se flanquer une rouste inimaginable dès que l’occasion se présentera. Et là, il n’a plus aucune limite. Fini la pudeur, les rots contenus et le pipi sans toucher la cuvette. Il devient le cauchemar de tous les organisateurs de soirée.

* La galaxie du supporterIls sont éternellement reconnaissants envers les Pays-Bas et leur sorcier, et, globalement, ils n’en veulent à personne. Mais les Italiens et les Espagnols ne les supportent plus depuis ce Mondial asiatique. Les premiers n’ont toujours pas digéré ce but en or de Ahn, et les autres se demandent encore comment l’arbitre a pu passer à côté de ces deux buts qui étaient valables. Et ça ne s’arrange pas vraiment depuis que Psy a imposé son insupportable Gangnam style au monde entier.

* La trace de bronzageLe mélange alcool-maquillage-soleil ne réussit pas du tout au grain de peau asiatique. Il vire au rouge vif dès la première exposition et de manière intégrale. Bob, lycra et crèmes solaires n’y peuvent rien. Le Coréen ne bronze pas, il brûle. Vittore Carpaccio n’aurait pas pu rêver de meilleurs modèles.

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