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La danse de Flamengo

Par Steven Oliveira
La danse de Flamengo

Flamengo ne pouvait pas rêver meilleur week-end. Vainqueur de la Copa Libertadores, le club brésilien a appris dans la foulée qu'il remportait le championnat après la défaite de Palmeiras. De quoi terminer en beauté une saison qui avait débuté par un drame.

Sur le toit de leur bus à impériale, les joueurs et le staff de Flamengo tentent de se frayer un chemin dans les rues de Rio de Janeiro où des milliers de gens se sont réunis pour célébrer la victoire en Copa Libertadores. Un titre obtenu de manière héroïque contre River Plate, avec deux buts inscrits dans les arrêts de jeu par Gabriel Barbosa , qui ont permis de renverser la situation (2-1) et d’offrir à Flamengo sa seconde Copa Libertadores, après celle remportée en 1981. Soit une éternité. De quoi expliquer les scènes de liesse dans les rues de Rio. Et alors que les joueurs prennent le micro un à un pour chanter avec les supporters, la fête prend une nouvelle ampleur. Car à 440 kilomètres de Rio de Janeiro, à São Paulo, Palmeiras s’incline face à Grêmio (1-2), offrant alors le titre de champion du Brésil à… Flamengo, après dix ans de disette. De quoi rendre la fête encore un peu plus folle. Des festivités teintées d’émotion puisque chaque joueur et chaque supporter du Rubro-Negro n’oublient pas de dédier ces deux victoires au « Ninho do Urubu » . Le nom du centre d’entraînement de Flamengo qui a brûlé en début d’année, faisant dix morts, dont six jeunes du club âgés de 14 à 17 ans.

Le retour de Gabigol

C’est donc avec cette envie de rendre hommage aux victimes que les joueurs de Flamengo se sont battus toute la saison. Mais ce qui anime surtout cette équipe du Rubro-Negro est un esprit de revanche. À l’image du nouveau héros Gabriel Barbosa. Annoncé comme un futur crack après ses débuts à Santos et sa victoire aux Jeux olympiques avec le Brésil en 2016, Gabigol a vite déchanté une fois arrivé en Europe. Que ce soit à l’Inter – à qui il appartient toujours après avoir été recruté 30 millions d’euros – ou au Benfica Lisbonne où il est prêté une première fois. Avec, à chaque fois, la même place dans l’équipe : assis confortablement au bout du banc. Résultat, Gabriel Barbosa joue 15 matchs toutes compétitions confondues en deux saisons pour un bilan famélique de deux petits buts inscrits.

Prêté dans la foulée chez lui à Santos, l’attaquant de 23 ans retrouve le chemin des filets avant d’assumer totalement son surnom de Gabigol depuis son arrivée, en prêt, à Flamengo en janvier dernier. Terminant la saison avec le titre de meilleur buteur en championnat (22 buts) et meilleur buteur en Copa Libertadores (9 pions). Ajoutez à cela un trophée de meilleur joueur de la finale après son doublé salvateur, et vous comprendrez bien que Gabriel Barbosa est la nouvelle idole de Flamengo. De quoi changer l’image de l’attaquant qui doit revenir à l’Inter le 31 décembre prochain ? Pas tout à fait, à écouter son ancien coach chez les Nerazzurri Frank de Boer sur le plateau de Fox Sports à l’issue de la finale de Copa Libertadores : « On l’appelle Gabigol, mais nous on l’appelait Gabi-no-gol. Il est arrivé avec deux personnes pour gérer ses réseaux sociaux, un garde du corps, mais il n’a rien fait sur le terrain. »

Jorge Jesus met fin à sa malédiction

Mais Gabriel Barbosa n’est pas le seul joueur de l’effectif à être animé par cet esprit de revanche. On le retrouve aussi chez certains cadres de l’équipe, qui ont voulu montrer qu’ils ne sont pas revenus d’Europe pour se la couler douce, à l’image du gardien Diego Alves, de l’ancien latéral de l’Atlético Filipe Luís et du milieu offensif Diego. Mais on le trouve surtout chez le coach portugais Jorge Jesus. Critiqué au Portugal après être passé du Benfica Lisbonne au Sporting Portugal, l’entraîneur de 65 ans avait quitté l’Europe pour Al-Hilal avec l’étiquette de loser européen. La faute à deux finales de Ligue Europa perdues avec le Benfica Lisbonne contre Chelsea en 2013 et face au FC Séville l’année suivante.

Mais ça, c’était avant son arrivée à Flamengo en juin dernier, où il a de suite affirmé ses intentions : « Ce qui m’a convaincu de venir ici, c’est la grandeur de Flamengo. Les quatre clubs les plus célèbres du monde sont Flamengo, Boca Juniors, le Barça et le Real Madrid. Ici, j’aurai la possibilité de gagner la Libertadores et la Coupe du monde des clubs. » La première case étant déjà cochée, il ne reste plus qu’à aller chercher la seconde. Et vu la forme du moment de Flamengo, qui est invaincu depuis 26 rencontres toutes compétitions confondues, rien ne semble impossible. D’autant qu’il s’agira des derniers matchs de Gabriel Barbosa, qui rêverait de quitter Flamengo par la grande porte. Avec un nouveau doublé en finale contre Liverpool, par exemple ?

Par Steven Oliveira

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LFI member of the parliament Eric Coquerel, Amelie Oudea Castera, Minister for Sport and the Olympic and Paralympic Games, Karim Bouamrane, Mayor of Saint-Ouen and Rai, international footballer, during the inauguration of the new rue du docteur Socratès in the Athletes' Village of the Paris 2024 Olympic and Paralympic Games. Saint-Ouen, March 30, 2024.Photos by Jérémy Paoloni/ABACAPRESS.COM Photo by Icon sport - Photo by Icon Sport
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