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La bilan des Bleus
Sitôt la fin du match contre la Pologne sifflée, Laurent Blanc a prévenu : il y en a qui n'étaient pas en forme et d'autres qui se sont montrés à leur avantage. En septembre, certaines trajectoires pourraient s'inverser. État des lieux.
Gardiens
Le sélectionneur n’a pas fait de jaloux. Chaque gardien a eu droit à son match dans les bois. De toute façon, avec Lloris, Mandanda et Carrasso, Laurent Blanc a de quoi se demander s’il ne serait pas utile de saisir le conseil de la concurrence pour entente. Car si, à une certaine période, ils étaient tous les trois en feu, là, ce n’était pas la joie. Carrasso est au final celui qui s’en sort le mieux. Aucune erreur à mettre à son actif. Mais aucun arrêt mémorable qui lui permettrait de bouleverser la hiérarchie. Il mériterait une seconde chance, dans un match où il sera plus exposé aux tirs adverses. Chiche ?
Défenseurs
A droite, Bacary Sagna a clairement creusé le trou avec les personnes susceptibles de jouer à droite. Présent derrière et devant, le poste est normalement verrouillé. Pour la doublure aussi, c’est plein, Reveillère ayant montré, bien qu’étant deux crans en-dessous, qu’il pouvait dépanner sans perturber le reste de l’équipe. En charnière centrale, ça devait être l’avènement de Mamadou Sakho. Il faudra repasser. Les médias qui lui tombent dessus ont tendance à oublier qu’il n’a que 21 ans, cet épisode va forcément lui servir et il peut rebondir dès le mois de septembre. Par contre, il s’est peut-être fait doubler dans la hiérarchie par Kaboul, qui a montré qu’il pouvait tout faire comme Rami. Méxès, de part son profil de libéro, n’est pas perturbé dans ses vacances. A gauche, la sérénité d’Abidal semble fatale à un Patrice Evra, qui, bien que convaincant, veut trop (bien) faire.
Milieux
Pour construire son milieu de terrain, le « Président » aime concocter des brochettes composées, d’un 6, d’un 8 et d’un 10. S’adapte qui pourra. A ce petit jeu, Yann M’Vila, qui peut autant ratisser que faire de l’ouverture millimétrée, s’est rendu encore un peu plus indispensable. C’est surtout à son entrée en jeu en Pologne que cela s’est vérifié. Cabaye a été plus brouillon, Matuidi a eu du mal et Diaby est une énigme. Alou Diarra, le capitaine annoncé, n’avait que le job défensif à faire, et il n’a pourtant pas levé le doute. Ces trois matchs ont du être une souffrance pour ceux qui plaident la cause de Rio Mavuba. Pour le poste le plus créatif, vous avez sûrement du entendre parler de Marvin Martin. Blanc l’a reconnu, si Nasri continue de tenir la baguette en trottinant, c’est le Sochalien qui jouera. Autant dire que là, Gourcuff, il est loin.
Attaquants
Si Malouda a fait du Malouda, c’est-à-dire plus de l’athlétisme qu’autre chose, il mérite sa place à gauche. Parce que Ribéry n’a pas fait une seule fois la différence individuelle et que Charles N’Zogbia, on pouvait s’en douter, ne propose pas autant malgré tout son allant. Attention pour Francky, le côté droit peut vite se boucher. Menez est certes encore trop nonchalant, mais Loïc Rémy, totalement décomplexé par sa fin de saison, tente et devient un soutient fort utile pour l’attaquant de pointe. A ce poste justement, que des bonnes nouvelles, si l’on ne prend pas en compte les limites d’Hoarau : Benzema a montré qu’il était toujours aussi affûté alors que Gameiro s’est posé comme une réelle alternative. A tel point que certains parlent déjà de les associer. Du calme, l’Euro, c’est dans un an, il peut encore y avoir beaucoup de bouleversements.
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