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La Belgique et l’échec 2.0

Par Florian Cadu
La Belgique et l’échec 2.0

Deux ans après sa sortie un poil précoce au Mondial brésilien, les Diables rouges ont récidivé et s'arrêtent aux portes du dernier carré. Un gâchis compte tenu de la qualité de la génération actuelle, incapable de résister quand le niveau s'élève. Comment l'expliquer ?

Une fois de plus, la Belgique a déçu. Une fois de plus, la logique du classement FIFA n’a pas été respectée. Deuxième de ce championnat derrière l’Argentine, le Plat Pays a été renversé par le pays de Galles en quarts de finale de l’Euro. Soit la 26e nation. Sévère ? Mérité ? Là n’est pas la question. L’objectif n’est pas non plus de se focaliser sur le classement FIFA et d’expliquer pourquoi il n’a aucune légitimité. Non, le but est davantage de comprendre les raisons d’un échec retentissant, mais finalement presque attendu. Comment une génération si talentueuse a-t-elle pu se casser la gueule à la première difficulté, deux ans après un scénario similaire en Coupe du monde ?

Dans cette situation, le capitaine du navire est toujours pointé du doigt. Déjà critiqué de toutes parts au pays, Marc Wilmots va vivre des prochains jours agités. On peut même parier que la presse ne va pas lâcher sa cible lors des prochains mois. Certains lui reprochent son manque de science tactique, d’autres son laxisme. Le remplacement de Yannick Ferreira Carrasco par un Marouane Fellaini (actuellement à côté de ses pompes) à la pause du quart de finale combiné à la surprenante histoire de Nainggolan et sa cigarette ne vont pas aider les sceptiques à changer leur avis. « On a tenté la même tactique que contre l’Italie et on a eu les mêmes problèmes… » , a récidivé Thibaut Courtois sur VTM après sa première sortie salée à la suite de la défaite contre la Squadra Azzurra. Preuve que même dans les rangs belges, on s’interroge.

Orgueil 1, Communication 0

Mais en réalité, c’est peut-être sur le terrain de la communication que le sélectionneur a véritablement pêché. En affirmant haut et fort que ses choix étaient les bons, que son bilan parlait pour lui, et que son équipe ne le trahirait pas, Wilmots a lui-même contribué à l’instauration d’un climat tendu autour des Diables rouges. Car les joueurs ont suivi le guide et ont fait preuve d’une arrogance identique. Ainsi, Eden Hazard et Romelu Lukaku ont toujours exprimé une énorme confiance en leur force, et montré par la même occasion que la Belgique ne savait pas se remettre en question, malgré l’avertissement italien (défaite 2-0).

Au vrai, cet ego mal maîtrisé a représenté un poids constant pendant le tournoi. Oui, la qualité est présente dans la sélection, notamment sur le plan offensif où le choix est assez incroyable. Mais pour prétendre à quelque chose dans une compétition majeure comme l’Euro, ça ne suffit pas. Comme il y a deux ans au Mondial, les Diables se sont montrés trop inexpérimentés, trop naïfs pour aller loin. Aligner le onze le plus jeune de l’histoire de la compétition depuis celui de la Yougoslavie face à l’Italie en 1968 n’est pas anodin. Radja Nainggolan étant le plus âgé sur le pré (28 ans seulement), il a manqué une louche d’expérience, une pincée de calme et une pointe de roublardise pour continuer l’aventure.

Les joueurs évoluent dans les plus grands clubs et ont l’habitude du haut niveau ? Certes. Reste que cette génération, aussi belle soit-elle, n’a jamais rien gagné ensemble dans les catégories de jeunes (une demi-finale de Championnat d’Europe de moins de 17 ans en 2007) et ne forme pas encore un groupe soudé. Surtout, elle ne semble pas avoir progressé sur le plan mental. À chaque fois qu’un vrai obstacle se dresse sur son chemin, la Belgique perd ses moyens. Cet Euro est assez symptomatique de la chose. Devant une Italie intelligente, elle n’a jamais fait illusion et le « onze hommes contre onze enfants » si cher à Patrice Évra pourrait très bien caractériser le duel. Face à un pays de Galles sur-motivé, et alors même qu’ils menaient, les Diables rouges n’ont joué qu’un quart d’heure.

« On est déçus, car on s’attendait à mieux. Au niveau de la qualité, on est meilleurs que cette équipe du pays de Galles. Ils ont peut-être joué avec plus d’envie et de courage, c’est ce qui a fait la différence » , a carrément sorti Eden Hazard, sous-entendant que la détermination n’était présente que dans un camp. Conséquence : une élimination aux portes du dernier carré et le sentiment d’un tournoi raté. Dommage pour une équipe qui a souvent fait du bien aux yeux dans la compétition, s’empêchant de calculer et jouant systématiquement vers l’avant. Une équipe qui a encore pas mal de boulot pour réaliser un gros Mondial 2018 et devenir une véritable grande nation. Ce qui est autre chose qu’une deuxième place au classement FIFA.

Par Florian Cadu

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