L1 : Paris surfe sur le lac Le Mans (3-1)…
A l’heure où certains liront ces lignes, ils auront sûrement le dernier numéro de So Foot dans les pognes. Vous savez, çui sur Liverpool… Et ça tombe bien vu qu’on va encore parler fissa des Reds. Pas ceux d’aujourd’hui. Non, plutôt ceux des Seventies. En attaque, y’avait le grand Toshak et le petit Keegan qui lui tournait autour. Une paire redoutable. Tout le monde adorait voir ça, parce qu’ils plantaient plein de buts. Sauf quand Liverpool a éliminé St-Etienne en mars 77. Là, c’était nettement moins fun. Les vaches…
Revenons en 2008 avec la paire Hoarau-Giuly : le super but qu’ils ont marqué contre Le Mans (à 2-1), c’était de la même pastaille que les Reds 77. Un long dégagement de Landreau vers Hoarau aux 18 mètres qui dévie de la tête vers Giuly aux 11 mètres. Le nain lubrique remet du plat du pied au point de péno sur Hoarau qui reprend du gauche parce qu’il avait bien suivi. Bing ! Entre les jambes de la Montagne Pelé (23ème). En fait Landreau, Ludo et Hoarau ont marqué à peu près le même but que contre Lille (1-0), il y a quelques semaines. Sauf que c’est Giuly qui avait conclu. Pour tous ceux qui suivent notre site, on avait fustigé le PSG dimanche dernier, plusieurs fois crevé dans l’axe à Rennes (0-1). Les Parisiens ont bien retenu la leçon because, c’est dans l’axe qu’ils ont marqué leurs trois buts contre les Le Mans, un peu trop candide.
Bon, le 2ème but, on l’a raconté. Le premier, c’est un raid de Sessegnon parti du côté droit, qui repique dans l’axe aux 20 mètres et qui glisse à Guillaume en profondeur au point de penalty. Guillaume, pacsé avec aucun défenseur manceau, trompe la Montagne Pelé (1-0, à la 39ème). Jolie perforation… Luyindula jouera aussi à Jack l’Eventreur sur le troisième but des Tours Eiffel : du camp parisien, Sessegnon lance Peggy parti dans l’axe en sprint à 40 mètres des buts manceaux et qui finit par fusiller la Montagne Pelé de près (3-1, 87ème). Pour l’anecdote, Cerdan avait égalisé de la tête sur un coup franc de Coutadeur (1-1, 31ème). Ce but avait d’ailleurs provoqué la joie du coach du Mans,… Euh… Comment y s’appelle déjà ?
Allez… Jolie victoire du PSG face à 11 Bisounours manceaux, naïfs en défense, sympas, joueurs, accueillants, tendres. Chrétiens, quoi : je tends la joue, et puis l’autre joue, et puis l’autre joue… Mention spéciale à Makélélé, énorme : c’est lui le dépositaire du jeu parisien. Bien avant Sessegnon, impec lui aussi hier soir. Sans Maké, pas de Sessé. Tout part de Little Claude. En gros, la réussite parisienne actuelle est due à l’arrivée des nouveaux : Maké, Sessé, Ludo, Guillaume et même Sammy (le Traoré a encore été impérial). C’est l’arrivée massive de nouvelles têtes qui a reboosté l’équipe. Cette saison, il fallait vraiment quatre ou cinq nouveaux gars minimum pour que Paris redécolle. Avec seulement deux ou trois arrivées, la mayonnaise n’aurait sans doute pas pris dans un groupe de base hypra mazouté par les dernières saisons chouineuses.
Le PSG vit bien : il n’y a qu’à voir le poing rageur de Le Guen à chaque but marqué, le long salut bras levés de Peggy face au virage Auteuil en folie et les accolades entre sortants et remplaçants pour bien s’en rendre compte. A noter le petit match de Rothen, encore… Reste le cas désespéré. Kezman. Son entrée à la 91ème sonne comme une punition, un désaveu de la part de Paulo Le Guen. Après le naufrage à Manchester, en C3, et son entrée tardive contre Le Mans ponctuée d’un début de baston à la toute fin du match, le pauvre Mateja est désormais condamné à errer la nuit pendant 10 000 ans, du boulevard Sébastoto aux sinistres quais d’Ivry…
Chérif Ghemmour
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