L1 : 29 – Amour & N

Monaco – Lyon : 0-3

Y a-t-il un pilote dans l’avion ? Avec Roma et Ménez, l’affaire semblait déjà mal barrée. Sans leurs deux piliers blessés – enfin façon de parler pour le pré-retraité Roma – les Monégasques ont confirmé leur faiblesse en regardant jouer le septuple champion de France pendant quarante-cinq minutes.

A part ça, que des mauvaises nouvelles pour les sparring-partners de Lyon : Keita marque (21′ et 38′), Fred retrouve son opportunisme (35′) et Benzema arbore un joli sourire quand il se fait remplacer par Delgado. Pire, l’international tricolore roule des pelles à Toulalan sur la touche.

La rumeur : Muratori aurait fait cinq passes décisives.

Le Mans – Rennes : 1-1

Et si balancer de l’info à gogo, c’était aussi dire que Luzi était plus fort quand son popotin épousait les bancs boisés hexagonaux…Pouplin a bien dû rigoler au moment où le nouveau numéro 1 breton a décidé de se faire remarquer en contemplant un ballon dont la trajectoire n’avait pourtant rien de piégeuse (De Melo, 49′, 1-1). Auparavant, Thomert avait pris soin de confirmer l’idée que marquer contre son ancien club était donné à tout le monde (41′).

Un score nul qui arrange tout le monde puisque les hommes de Lacombe prennent un point sur terrain hostile, tandis que les Sarthois mettent un terme à une période de doute peu glorieuse.

Lille – Caen : 5-0

Caen va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse en Ligue 2. Neuf cents minutes sans parvenir à prendre les trois points, dix matches de disette, trois mois sans goûter à la prime de victoire, appelez ça comme bon vous chante. Au moment où Malherbe voit l’ascenseur s’approcher, Lille se permet de rêver.

En étirant la joie jusqu’à son maximum, les Dogues peuvent même se permettre d’espérer voir Lichtsteiner envahir prochainement un poster de Onze Mondial. Doublé du Litchi (35′ et 90′), imité par Cabaye (43′ et 64′),

Tout va mal à Caen, même Frau a marqué (89′)…L’élite normande est plus « Basse » que jamais.

Le tournant du match s’est en fait déroulé à l’heure de jeu : Benoît Costil – jusqu’ici valeureux successeur de Vince Planté dans les cages – a décidé de se faire expulser, histoire d’ajouter un peu de piment à la rencontre. Shame on him, Dumas avait décidé d’effectuer ses trois changements à la mi-temps. Qu’à cela ne tienne, Lilian Compan a sauté sur l’occasion et sur les gants. Le kif de tout joueur professionnel…

L’info : Lilian Compan est nul dans les cages !

Sinon, Hoarau a planté ses 24 et 25ème buts avec le HAC à Niort vendredi soir.

Lorient – Auxerre : 1-1

Le gros hold-up de la soirée a failli être le fruit d’un péno litigieux transformé par Jean-Seb’ Jaurès (73′ 0-1). Mais comme Dieu existe, Rafik Saïfi a égalisé de la tête (75′).

Les deux clubs assurent le maintien et réduisent leurs chances de gratter une place européenne.

Toutefois, si un des deux entraîneurs risque de dormir d’un seul œil, il pourrait s’agir d’un mec dont le fils joue au Milan AC.

Metz – Nice : 1-2

Le gros aveu de faiblesse de Metz est intervenu à la 47ème minute, au moment où Pjanic a transformé son penalty (47′, 1-1). Quand le mec qui se pointe pour prendre ses responsabilités est né dans les années 90′, il faut prendre en compte la signification de cette scène qui peut paraître anodine au premier abord : 17 piges et les plus grosses cojones du club, ok…

Juste avant la mi-temps, Bamogo s’est chargé de marquer le plus beau but de la journée en convertissant de volée une balle piquée de Koné. Waouh (42′, 0-1)!

L’histoire retiendra qu’un Lyonnais (Ederson) a fini le boulot sur un penalty de compensation aka une bavure de Monsieur Jaffredo (56′, 1-2).

PSG – Valenciennes : 1-1

Si Paris n’est plus magique depuis pas mal de temps, l’Aigle des Açores le restera jusqu’à sa mort. Enlevez-lui une jambe si vous voulez, Pedro continuera de marquer jusqu’à la 38ème journée. Hier, le Portugais a scoré autant avec son front qu’avec ses parties génitales (82′, 1-1). Il fallait au moins ce sursaut pour compenser le csc de Ceara, qui confirme tout le mal qu’on pense de lui.

Saint-Etienne – Toulouse : 0-0

Dignes représentants des mœurs de la Ligue 1, Foréziens et Toulousains ont partagé les points et les options défensives. Paraît que Landrin a cadré une des seules frappes du match. Aussi, Elie Baup s’est réjoui du résultat, de sa situation, du comportement de ses adversaires et du football en général. Comme le disait François Calderaro, « le football, c’est la fête ensemble ! » .

Sochaux – Nancy : 1-1

Erding dingue donc…ouverture du score de la Peugeot la plus rapide et la plus à la mode du garage : Mevlüt Erding (52′, 1-0). Le gamin empile les buts et les satisfactions. Bénéficiant d’une offrande de Dalmat (comme la semaine dernière), le goleador turc plante son neuvième but, bien aidé par un lob astucieux et un sang-froid dignes d’Hakan Sükür.

Le Gillot de sauvetage a toutefois pointé de l’index le coup franc de fin de match gâché par Dalmat : « On bénéficie d’un coup franc très bien placé, mais visiblement, j’ai des joueurs qui ne connaissent pas le règlement, et cela me fait mal au cœur » . Les cardiologues de Franche-Comté peuvent toutefois se rassurer, Steph Dalmat maîtrise la règle de la passe décisive…

Côté Nancéien, qui peut s’offusquer de ce point volé à l’extérieur ? Surtout pas Diam’s… « Laisse-moi kiffer la vibe avec Monceeeef… » .

Défenseur médiocre il y a encore deux ans, Zerka s’était improvisé buteur coriace l’an passé. Cette saison, une blessure et la justice l’ont cloué sur le banc lorrain. Hier, le Z a su endosser son costume de sauveur au moment opportun pour profiter de l’étrange absence de l’arrière-garde doubiste sur un corner adverse (80′, 1-1).

Et si finalement c’était ça la Ligue 1 : dix-huit clubs squattent l’ascenseur émotif, Lyon prend tranquillement l’escalier et Metz opte pour la falaise.

Matthieu Pécot