La finale de Coupe d’Espagne entre les deux ogres espagnols est allée dans tous les sens, et le défenseur des Bleus a eu le dernier mot en prolongation, avec un but qui restera dans les livres d’histoire (3-2).
FC Barcelone 3-2 (AP) Real Madrid
Buts : Pedri (28e), Torres (84e) & Koundé (116e) pour le Barça // Mbappé (70e) & Tchouaméni (77e) pour le Real
Après avoir manqué, mercredi, sa première rencontre en un an et demi de compétition, Jules Koundé avait déjà des fourmis dans les jambes. Ce samedi soir à Séville, à la 116e minute d’un Clásico en finale de Copa del Rey qui livrait toutes ses promesses, le taulier des Bleus s’est retrouvé en position pour faire basculer l’histoire de ce match – et peut-être de la saison du Barça. Et comme il n’avait pas spécialement envie de foirer un nouveau tir au but, l’homme le plus frais du football mondial a converti le cadeau de Luka Modrić et nettoyé le petit filet de Thibaut Courtois : l’issue romanesque d’une partie qui le fut tout autant. Et à l’arrivée, la formation de Hansi Flick tarte une nouvelle fois (3-2, après prolongation) un Real de plus en plus proche de la saison blanche, et pose la première pierre d’un potentiel quadruplé : Supercopa, Coupe du Roi, Liga, Ligue des champions. Et pourquoi pas ?
L’ancien Bordelais avait eu l’occasion de marquer une heure et demie plus tôt, de la tête (21e). D’abord maître de l’entrejeu, du pressing, et seul animateur de la première demi-heure, le Barça a concrétisé ça sur une contre-contre-attaque permise par Pau Cubarsí, lancée par Pedri, et magnifiquement conclue par ce même Pedri, aux 20 mètres ; sous les yeux de sept joueurs de champ madrilènes, obnubilés par le passeur Lamine Yamal et agglutinés dans les seize mètres (1-0, 28e).
Le montant, trouvé par Dani Olmo sur un corner gaguesque (44e), n’a pas été le seul à s’opposer au break barcelonais. Après avoir vécu un avant-match assez terrifiant à base de harcèlement et menaces madrilènes, Ricardo de Burgos Bengoetxea s’est montré charitable avec les Merengues, se privant de la VAR en première période sur une main de Fede Valverde dans la surface (16e) et un découpage en règle d’Aurélien Tchouaméni sur Dani Olmo (30e, on y reviendra), mais aussi dans le temps additionnel sur un tacle litigieux signé Antonio Rüdiger (90e+5). Une minute plus tard, il est bien allé voir son petit écran… pour annuler un penalty sifflé contre Raúl Asencio (90e+6). Costaud.
Pour sortir la tête de la cuvette après son entame moisie, le Real a profité de la montée en puissance de Jude Bellingham qui, après avoir été privé de l’égalisation (35e), a envoyé Vinícius buter deux fois sur Wojciech Szczęsny (49e). Les entrées chez les royalistes – notamment celle de Kylian Mbappé, trop juste pour être aligné au coup d’envoi –, les ajustements tactiques et la reviviscence des Blancs ont redonné au match un goût de Clásico. Résultat, Kyks a vaincu le signe indien en rentrant son premier coup franc direct en carrière, côté ouvert (1-1, 70e) et Tchouaméni s’est élevé sur corner, trois quarts d’heure après sa non-expulsion (1-2, 77e), alors que Raphinha dilapidait des cartouches sur de bonnes phases de transition catalanes.
— Has Mbappé scored a free-kick ? (Parody) (@HasKM7scoredaFK) April 26, 2025
Sauf que. Pas loin de trouver le petit filet en début de partie (19e), Yamal a été débouté par Courtois (82e), mais le portier belge a bégayé lorsque le bébé de la Masia a signé sa deuxième passé de la soirée – sa 24e de la saison – à destination de Ferran Torres, désormais seul meilleur buteur de la compétition avec six caramels (2-2, 84e) ; le septième aurait d’ailleurs pu venir en prolongation si l’ancien Citizen avait mieux croisé (104e) ou ne s’était pas trouvé derrière la ligne de hors-jeu (107e). Puis les coups de pression barcelonais ont continué, jusqu’à l’éclair Koundé et le pétage de câble général côté blanc – Rüdiger et Lucas Vázquez, sur le banc, écoperont tous les deux d’un rouge. Le Barça tape le rival pour la troisième fois de la saison, et aura l’occasion de le faire une quatrième fois, le 11 mai en Liga. Au cœur d’une fin de saison qui s’annonce excitante à souhait, pour les Blaugrana.