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Ismaïla Sarr : « Je ne sais pas pourquoi, mais les coupes, c’est mon truc »

Propos recueillis par Vivien Dupont
5 minutes

La France avait laissé Ismaïla Sarr en août dernier, au terme d’un cru 2023-2024 insipide avec l’OM. Moins d’un an plus tard, le Sénégalais renaît en Angleterre : sa belle saison à Crystal Palace vient d’être couronnée d’une FA Cup, au nez et à la barbe de Manchester City (1-0). L’ancien Rennais nous raconte ce titre arraché au mental.

Ismaïla Sarr : « Je ne sais pas pourquoi, mais les coupes, c’est mon truc »

On a aperçu quelques larmes dans tes yeux après le coup de sifflet final samedi. D’où venait cette émotion ?

C’était pour nos supporters, ils ont beaucoup donné. Mais aussi parce que j’ai subi beaucoup de critiques la saison dernière, c’est ça qui m’a touché. C’était incroyable de gagner cette année, parce que malgré notre début de saison difficile (8 petits points et une 19e place au soir de la 12e journée, NDLR), on a beaucoup bossé. Ce trophée, Crystal Palace le méritait.

 

Comment tu compares les émotions procurées par cette FA Cup à la Coupe de France que tu as remportée avec Rennes en 2019 ?

C’est un peu différent : à Rennes, je me sentais bien, je jouais bien, on faisait tout bien. Je n’ai pas reçu de critiques, rien du tout. Mais cette FA Cup est encore plus belle, car en début de saison et avant même mon arrivée à Palace, tout le monde disait : « Isma’, il fait pas grand-chose. » Même au Sénégal, on disait que je n’en faisais pas assez pour l’équipe nationale, alors que je donnais tout. On m’a beaucoup critiqué, et ça m’a donné de la force. Je n’ai pas lâché.

Tu as remporté la Coupe de France, la Coupe d’Angleterre et même la Coupe du Sénégal en 2015 avec Génération Foot. D’où vient ton histoire d’amour avec les coupes ?

(Rires.) Tu sais, on m’a envoyé un message en me disant : « Dès que tu es en finale, tu la gagnes ! » Je ne sais pas pourquoi, mais les coupes, c’est mon truc.

Comme avec Rennes, tu remportes un trophée en tant qu’outsider, avec un club qui n’a jamais gagné grand-chose…

Ça rend la victoire encore plus belle. Pour moi, tous les trophées sont incroyables, mais gagner le premier trophée d’un club, ça fait encore plus plaisir.

À l’OM, ça se passait bien avec Marcelino, c’est lui qui m’a fait venir. Malheureusement, ils l’ont viré. Moi, je ne comprenais pas pourquoi.

Comment est ta relation avec Jean-Philippe Mateta et Maxence Lacroix, les deux autres francophones de l’équipe ?

Quand je suis arrivé au club, c’était pas facile entre Mateta et moi sur le terrain. Mais quand on a commencé à jouer plus de matchs ensemble, on s’est vite compris. Jouer avec lui, c’est incroyable : c’est un vrai attaquant, qui marque, te fait de bonnes passes et t’encourage. À l’entraînement et après les matchs, il me donne de la force, il me dit que je dois continuer comme ça. Maxence, lui, dès qu’il a le ballon en défense, il me regarde et me la met dès que je fais un appel.

Tu sors d’une belle saison en Premier League après une année compliquée à Marseille. Qu’est-ce qui t’a permis de rebondir ici ?

C’est d’abord grâce à ma famille. Après un match difficile avec le Sénégal, mon père m’a appelé. Pour me faire revenir à la raison, me dire de continuer à travailler, car j’ai encore de belles années devant moi. C’est aussi grâce au staff, à mes coéquipiers et au coach (Oliver Glasner). Après l’entraînement, il me donnait des séances supplémentaires à faire chez moi. Il m’a fait confiance, et ça m’a beaucoup aidé. Et je suis quelqu’un qui ne lâche pas, je suis fort mentalement.

 

En Angleterre, tu es l’un des joueurs qui effectue le plus de pressing. Tu es un attaquant qui aime presser ?

Oui, car ça aide mon équipe. Avant que j’arrive à Crystal Palace, le coach m’en a parlé. Il m’a dit : « Je veux des joueurs qui défendent. » Moi, ça ne me pose aucun problème. Tout le monde doit faire son job, et c’est parce qu’on courait tous ensemble qu’on a gagné cette coupe. Si je devais retenir une chose de la finale, ce serait notre mental. On a tenu 90 minutes à défendre, à courir. Comme une famille.

Qu’est-ce qui n’a pas marché pour toi à l’OM ?

Au début, ça se passait bien avec Marcelino, car c’est lui qui m’a fait venir. Malheureusement, ils l’ont viré. Moi, je ne comprenais pas pourquoi. Ensuite, on a eu d’autres coachs et ça a tout changé.

Si je devais retenir une chose de la finale, ce serait notre mental. On a tenu 90 minutes à défendre, à courir. Comme une famille.

Avec tes coéquipiers, j’imagine que vous avez bien fêté ce titre ce week-end. Vous allez tenir debout sur le terrain, ce mardi soir contre les Wolves ?

(Rires.) Bien sûr ! On ne l’a pas encore fêté comme il se doit, parce qu’on sait qu’il nous reste encore deux matchs à jouer. Il faut qu’on finisse bien ce championnat (Crystal Palace est 12e, NDLR), on en a besoin pour préparer la saison prochaine. Après, on pourra célébrer.

À 27 ans, tu commences à avoir un beau palmarès. Quel est le prochain titre qu’on peut te souhaiter ?

Je voudrais tous les gagner. Ligue des champions, Ligue Europa, Premier League… J’aimerais bien remporter ces trophées-là avec Crystal Palace.

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Propos recueillis par Vivien Dupont

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