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Inter-Roma, entre ancienne et nouvelle générations

Éric Maggiori
Inter-Roma, entre ancienne et nouvelle générations

Deuxième journée, et déjà un choc en Italie. L’Inter, vainqueur 3-0 à Pescara lors de la première journée, accueille l’AS Roma de Zdeněk Zeman. Deux équipes qui ont dominé la Serie A pendant les années 2000 et qui sont désormais en reconstruction.

Inter-Roma. Ce match évoque à lui seul les années 2000, les duels au sommet entre deux équipes qui se sont disputé pendant des années et des années le titre en Italie. Au final, c’est toujours l’Inter qui a fini par s’imposer, même si la Roma n’a jamais démérité et a tout de même réussi à grappiller une Coupe d’Italie et deux Supercoupes par-ci par-là. Ces Inter-Roma-là, c’était Zlatan contre Totti, Maicon contre Mexès, Eto’o contre Vučinić, Thiago Motta contre Pizarro, Júlio César contre Doni. Désormais, toute cette génération de joueurs s’en est allée, hormis l’éternel Totti, fidèle au poste. L’Inter a même terminé son mercato en se séparant de deux joueurs symboles des années glorieuses : Júlio César, parti à QPR, et Maicon, qui a signé à Manchester City. La Roma, elle, a carrément fait table rase, avec les départs de Pizarro, Juan, Cassetti, Fabio Simplicio, Brighi ou encore Heinze. On l’aura compris, les effectifs ont été renouvelés, rajeunis, surtout du côté de la Louve, et c’est une nouvelle page qui s’ouvre pour les deux équipes. Ça tombe bien : voilà que les deux formations s’affrontent ce soir. Comme pour tester les forces en présence.

42,5 millions dépensés, 35 encaissés

Nous n’en sommes qu’au tout début du mois d’août, et pourtant, des interrogations se posent déjà, du côté de l’Inter. L’équipe a réussi son baptême en Serie A, en allant s’imposer 3-0 sur la pelouse de Pescara. Il s’agit toutefois d’un succès à relativiser : Pescara découvre la Serie A et a encore perdu 3-0 hier, contre le Torino. On va donc attendre encore un peu avant de parler de match référence. Surtout que l’Inter n’en est pas à son premier match officiel de la saison. Les Nerazzurri, sixièmes de la dernière Serie A, ont dû passer par les tours préliminaires de l’Europa League. Des rencontres au cours desquelles la formation d’Andrea Stramaccioni, confirmé cet été au poste d’entraîneur, a alterné le très bon et le très mauvais. Le très bon, ce sont ces matchs aller où l’Inter est allée s’imposer à Split et à Vaslui, sur les scores de 3-0 et 2-0. Mais à chaque fois, au match retour à San Siro, l’Inter s’est fait peur. Contre l’Hajduk Split, les Interisti se sont inclinés 2-0 (on parle là du 4e du championnat croate, hein…) et face à Vaslui, ils n’ont pas été capables de faire mieux que 2-2, égalisant à la dernière minute par Guarín. Niveau sérénité, on a vu mieux. Stramaccioni, lui, préfère se justifier en expliquant que l’équipe est encore en rodage.

Effectivement, l’Inter a été largement chamboulée cet été. Si le mercato avait commencé doucement, avec les arrivées de Palacio, Handanović, Mundigayi et Silvestre, il s’est accéléré à la fin du mois d’août, avec les renforts de Cassano, Álvaro Pereira et Gargano. Sept recrues pas dégueu du tout, qui changent résolumment le visage d’une équipe qui s’est donc séparée de Pandev (racheté par le Napoli), Forlán, Lúcio, Faraoni, Castaignos (vendu 6 millions, joli coup), Maicon et Júlio César. Massimo Moratti a donc agi intelligemment : le président nerazzurro, comme tous les autres présidents d’Italie, ne peut plus se permettre de faire n’importe quoi avec son compte en banque et a donc tenté de la jouer fine. Au final, son équipe a dépensé 42,5 millions d’euros sur le marché des transferts, mais en a encaissé 35. Ce n’est plus l’époque des dépenses folles pour faire venir les plus grandes stars, mais cette Inter-là tente, avec ses moyens, de construire quelque chose d’intelligent. D’ailleurs, un trio Sneijder-Cassano-Milito, ça peut largement fonctionner.

Plein de jeunes et quelques vieux

Du côté de la Roma, c’est carrément le grand chambardement. L’an dernier, l’équipe romaine avait tenté une première révolution, avec l’arrivée sur le banc de Luis Enrique. Autant le dire, la sauce n’a pas pris. La Roma a alterné des belles prestations et des matchs catastrophiques. Du coup, à la fin de la saison, le coach espagnol a pris ses cliques et ses claques et est rentré en Espagne. Les dirigeants de la Roma ont changé de stratégie, et c’est même James Palotta qui a remplacé Thomas DiBenedetto à la tête du club. Après avoir fait revenir Zdeněk Zeman, auteur d’une saison incroyable à Pescara, le club a fait des folies sur le mercato. De nombreux jeunes joueurs sont arrivés d’Amérique du Sud (Leandro Castán, Dodô, Marquinhos, Piris, Goicochea), et les Giallorossi ont placé quelques jolis coups, avec notamment Balzaretti et Destro. Le plus beau coup, au final, aura été de conserver Daniele De Rossi, qui a, encore une fois, résisté aux sirènes de Manchester City. Avec une équipe entièrement renouvelée, Zeman doit désormais trouver des automatismes.

Si les matchs amicaux ont été convaincants, la première journée de championnat a fait resurgir les fantômes de la saison dernière. Contre Catane, la Roma a montré de belles choses sur le plan offensif, mais a également fait preuve de largesses défensives inquiétantes, face à une équipe pas franchement irrésistible. Le score de 2-2 est d’ailleurs le même que celui de la saison dernière, match au terme duquel la Roma avait dit adieu à l’Europe. Cette fois-ci, il n’y a pas encore d’adieux puisqu’il ne s’agit que du commencement. Mais la Roma est un vrai point d’interrogation. Les jeunes joueurs qui viennent d’arriver peuvent apporter cette fraîcheur et cette folie que souhaite Zeman, surtout si on les associe à l’expérience de joueurs comme Burdisso ou Totti. Mais à côté de cela, est-ce vraiment avec Leandro Castán et Piris que la Roma va venir inquiéter la Juventus ou le Napoli ? Peut-être. Peut-être pas. On en saura certainement déjà plus ce soir, lors de ce premier test grandeur nature face à l’Inter. Ce n’est peut-être pas un choc pour le Scudetto, certes, mais Totti et Zanetti seront toujours là pour rappeler l’époque glorieuse aux nostalgiques.

Éric Maggiori

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