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Ibrahimović, expert en séduction

Par Ruben Curiel et Ugo Bocchi
4 minutes
Ibrahimović, expert en séduction

Du turnover, beaucoup de maladresses, du crachat dans les vestiaires, les Parisiens ont abordé ce match tel qu'on pouvait l'imaginer : comme un amical. Heureusement que capitaine Ibrahimović était là...

Paris Saint-Germain

Trapp (6) : Pour prendre la place de Neuer, il faut aussi savoir jouer libéro. Alors Kevin s’entraîne à sortir hors de sa surface. Mais ce n’est pas encore tout à fait ça. Sinon, Eduardo et Ibra lui ont bien facilité la tâche.

Kurzawa (7) : Il peut enfin ressortir fièrement sa célébration militaire. Le patron du couloir gauche. Devant comme derrière.

David Luiz (8) : Debout. Au sol. Mais toujours entre le ballon et ses cages.

Marquinhos (6,5) : Certainement sa plus belle action du match…

Van der Wiel (6) : Hormis sa frappe ratée en début de seconde période, on est toujours sans nouvelle du petit Grégory…

Rabiot (6,5) : Adrien veut partir en prêt. Mais pour espérer un club potable, il faut être au minimum présentable. Mission accomplie. Comme celle d’être sifflé par le Parc, d’ailleurs.

Stambouli (23,17%) : Applique à la lettre la stratégie du Parti socialiste : se retirer volontairement au second tour pour contrer la montée de l’adversaire.

Matuidi (7,5) : Record battu : il a parcouru ses 42,195 kilomètres hebdomadaires en 67 minutes. Remplacé par un Di María tout aussi en jambes.

Lucas (6) : La preuve vivante qu’un but peut tout changer. D’une performance médiocre ponctuée de nombreux mauvais choix, il est devenu le héros de la soirée. Remplacé par Nkunku à la 87e, qui devrait aller jouer à l’OM avec Nkoudou et Nkoulou.

Lavezzi (4) : L’autre preuve vivante qu’un but peut tout changer. D’une performance médiocre et vicieuse ponctuée par un manque cruel de réussite, l’absence de conclusion le laisse à sa frustration. Remplacé par Cavani à la 67e. Tout un symbole.

Ibrahimović (8) : Gardien, défenseur, milieu et attaquant. Zlatan a joué tous les postes ce soir. Et il a été concluant à tous les niveaux. Un vrai tombeur.

FC Shakhtar Donetsk

Kanibolotskiy (2) : Une première mi-temps tranquille malgré quelques horribles relances au pied. À part ça, on prend une amende de quatrième classe quand on encaisse un but de Lucas ?
Srna (5) : Le capitaine légendaire du Shakhtar est de ces joueurs qui ne ratent jamais un match. Ce soir, il s’est contenté d’une petite gueulante sur l’arbitre de touche et de quelques montées bien senties.
Kucher (5) : Parfait pendant toute la rencontre, il a laissé Lucas se balader dans la surface et ouvrir le score. He got punked. Rakitsky (4) : Un homme qui pourra se vanter d’avoir fait rougir Zlatan. Avec une énorme frappe dans la tête de l’attaquant suédois. Avant de le laisser marquer pour s’excuser. Rakitsky is the limit. Ismaily (4) : Affronter Lucas toute la soirée, c’est faire le taf d’un videur de boîte. Le mec veut foncer tout droit et insiste, mais tu dois l’en empêcher. Et le latéral brésilien a fait le boulot.
Fred (4) : T’es pas blacklisté quand tu es brésilien et que tu t’appelles Fred ? Stepanenko (5) : Dans ce milieu plein de Brésiliens, il est la caution défensive, l’homme de l’ombre. Un homme capable de cela.
Et qui forge donc le respect.
Marlos (3) : Le plus transparent du trio offensif. Marlost, le disparu. Remplacé par Kovalenko, technique (73e). Alex Texeira (6) : Chaque été, le Shakhtar Donetsk se fait piller ses meilleurs éléments. Auteur de 25 buts en 26 matchs, le Brésilien devrait être le prochain sur la liste. Chelsea, la Juve, et même l’adversaire du soir se bousculent pour faire signer Texeira. On comprend désormais pourquoi.
Taison (3) : Lucas avec la coupe de Kamini. Du coup, il n’était pas au Parc, mais à Marly-Gomont ce soir. Remplacé par Bernard (68e). Qui apparaît quand il veut. Bernard l’Hermite. Eduardo (4) : Il aurait pu être le héros de la soirée, mais le Croate a raté une énorme occasion en début de match. Puis chaque fois qu’on le revoit, on ne peut pas s’empêcher de voir sa jambe cassée en deux. Remplacé par Dentinho (78e) qui aurait dû être le vrai nom de Ronaldinho.

Jean-Philippe Mateta écrit l'histoire de Crystal Palace

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