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Grand Quatre ou Gros Four ?
La "défaite 2-2" du PSG a eu pour conséquence d'écarter le club de la capitale du groupe de tête et donc de former un quadriumvirat régnant sur la Ligue 1. A part ça, cette 27e journée a été plutôt chiante, mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a rien à en tirer.
Punk Saint-Germain
Le PSG est un club « No Future » . En bon keupon, il refuse donc de faire comme les autres : il préfère la Coupe de France au championnat, l’entraineur insulte ses joueurs, les supporteurs n’ont pas le droit de supporter. Et en bon keupon, il fait dans le nihilisme. En menant 2-0 et en jouant les quarante dernières minutes à onze contre dix, la victoire eut été trop conformiste. Paris s’est donc sabordé comme un groupe de rock qui splitte au sommet de sa gloire. Dommage, Johnny Rothen n’est plus là pour voir ça.
Lille shoote à trois points
Du coup, leur match nul a presque exclu les Parisiens de l’ex-Big Five. Bien sûr, le but d’Eden Hazard au buzzer a permis aux Lillois de prendre une avance confortable sur leurs poursuivants, mais cette journée n’a paradoxalement pas été marquée par la sérénité des nordistes. Ce sont plutôt les deux « éternels favoris » , Lyon et Marseille, qui ont su faire preuve d’une maitrise de champion. Au Stade de la Route de Lorient, les Phocéens ont montré aux Rennais qui étaient les tenants du titre, ne doutant pas un instant et revenant à un point de leur adversaire et concurrent direct. L’OL a montré le même calme olympien le lendemain. Mais contre Sochaux.
Pas-de-Calais, pas de maintien
« On est en Ligue 2 » . Lucides, les supporteurs lensois ont préféré montrer leur désarroi par l’ironie à l’issue de la nouvelle défaite à domicile des Sang et Or, à cause d’un chicon de Santander. Le RCL a maintenant quatre points de retard sur le maintien, à onze journées de la fin, et ne montre surtout aucun signe encourageant laissant penser qu’il pourra s’en sortir. Même Gervais Martel (aka « Le Discours d’un Roi » ) a décidé de faire une longue apparition en conférence de presse pour dire sa façon de penser à l’équipe : « Mes joueurs ont été en-dessous de tout » , « on dirait des vieillards sur le terrain » , « ce n’est pas la première fois » . Heureusement, les Ch’tis ont pu compter sur la solidarité des villes tristes en voyant Auxerre aller perdre à Nice et pointer le bout de ses crampons chez les pestiférés des trois derniers rangs. Sinon, Arles-Avignon a fait un nul qui équivaut à une victoire grâce à un retour héroïque. Dommage qu’on ne puisse par leur filer un ou deux points en plus, pour le prix de la combativité.
Brandao, Rio ne répond plus
Vendredi soir, 21h23. Lorsque Loïc Rémy ouvre le score à Rennes, Stéphane Mbia file vers le banc et exhibe un maillot floqué « Brandao » . Idem en fin de match, ce qui lui vaut les sifflets du public marseillais. Une initiative un peu lourde, certes, mais qui a au moins le mérite de prouver la solidarité de l’effectif marseillais, alors que leur coéquipier brésilien est encore considéré comme innocent dans son affaire de mœurs. Que penser alors de la réaction de Jean-Claude Dassier ? Alors que le club avait annoncé sa volonté de ne pas communiquer sur une question privée, le président de l’OM avait déjà publiquement lâché son attaquant dans la semaine ( « Il mérite une sanction, soit financière, soit une suspension. Nous verrons cela à son retour, mais je ne serai pas aimable à son endroit… » ). Il en a remis une couche ce week-end en accusant l’effectif d’avoir affiché un soutien trop « spectaculaire » à son pote. « C’est une maladresse, je regrette de ne pas avoir été prévenu » , a-t-il envoyé alors que Didier Deschamps ne parlait, lui, que de « clin d’oeil » à celui qui s’est exilé dans son pays natal pour une semaine. Reste à savoir si Dassier est sincère (ce qui voudrait dire qu’il fait assez peu de cas de la présomption d’innocence de l’un de ses salariés) ou s’il ne fait qu’appliquer les consignes d’une Margarita Louis-Dreyfus que l’on sait très agacée par ce qu’elle ne voit que comme un préjudice en termes d’image.
Miscellanées
– Après Salma Hayek, le Stade de la Route de Lorient a accueilli sur ses strapontins Sir Alex Ferguson, venu superviser l’OM. The place to be.
– Lille a étrenné sa nouvelle pelouse. A vue de nez, elle a l’air à peu près aussi moisie que l’ancienne. Il va falloir faire quelque chose, les gars.
– Bordeaux : 14 tirs, 4 cadrés. Monaco : 2 tirs, 1 cadré. Score final : 1-0 pour Monaco. En Gironde, le réalisme n’est resté qu’un courant artistique.
– Christophe Dugarry sur Canal + : « une sortie hardeuse de Edel » . Merci, Christophe.
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