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Giovinco bazarde l’Italie pour Toronto

Par Valentin Pauluzzi
Giovinco bazarde l’Italie pour Toronto

La fourmi atomique s'engage finalement tout de suite avec le FC Toronto. À 28 ans, il quitte l'Europe pour devenir le footballeur italien le mieux payé de la planète. La MLS, elle, frappe un grand coup.

On peut être international italien et être transféré en MLS au beau milieu de sa carrière. Tout est possible aujourd’hui et plus grand-chose ne surprend. Enfin presque. Parce que Giovinco à Toronto, on ne s’y attendait pas. On parle d’un joueur constamment présent dans le groupe de la Squadra Azzurra depuis qu’Antonio Conte en a pris les rênes en juillet dernier. Il était son joker offensif et voyait les choses en grand pour lui avec un rôle inédit de milieu relayeur, comme contre l’Azerbaïdjan. La vérité, c’est qu’au XXIe siècle, on bazarde volontiers un possible avenir en Nazionale pour un contrat juteux dans un championnat mineur. Alessandro Diamanti l’avait également fait pour aller au Guangzhou Evergrande en février dernier, tirant ainsi un trait sur une probable convocation au Mondial 2014. Bon, il sera resté moins d’un an, puisque déjà de retour à la Fiorentina, ce qui ne risque pas d’être le cas de Giovinco qui a touché le gros lot.

Le peuple bianconero partagé

Son aventure turinoise se sera terminée comme elle avait commencé, sur un coup franc. Son premier but avec la Juventus, c’était à Lecce en décembre 2008 et sur coup franc. Le 20e et dernier, c’est en coupe contre le Hellas Vérone il y a quelques semaines et toujours sur coup franc. Transition parfaite pour nous rappeler cette étiquette de futur Del Piero qu’il s’est trimbalée pendant les premières années de sa carrière. Mais entre deux expériences réussies hors de Turin (Empoli en 2007-08 et Parme de 2010 à 2012), Giovinco n’aura jamais su être un réel protagoniste de la Vieille Dame. Parfois barré par une grosse concurrence, surtout bridé par son mental fragile. Pas les épaules tout simplement, et pourtant elles ont été longuement protégées par Antonio Conte qui n’avait de cesse de le défendre, quitte à se mettre le public à dos.

Le peuple bianconero justement, qu’en pense-t-il ? Et bien il est plutôt partagé. Il y a ceux qui voient partir avec regret un enfant de la Juve où Giovinco est arrivé à l’âge de 6 ans, une croissance physique presque nulle depuis et un total de 19 saisons, soit autant que Del Piero. Bien entendu, la plupart sont à trouver chez les jeunes, dont l’année 2005/06 avec la Primavera, où il remporte championnat, coupe et tournoi de Viareggio aux côtés de De Ceglie, Criscito et Marchisio. Et puis il y a ceux qui ne lui ont jamais pardonné ses performances en dents de scie, rapport aux 12 millions investis par la direction en 2012 pour le ramener à la maison. Vendu en copropriété à Parme, Giovinco avait explosé entre-temps, et sa valeur marchande était montée en flèche. Un chiffre et donc une pression bien trop lourde à assumer. Le voir partir gratuitement aggrave donc son cas auprès de cette frange de supporters plus attentive aux comptes de leur club qu’aux leurs. Remplir le frigo pour les mouflets est pour certains moins vital que les plus-values de leur équipe favorite.

Nabab italien et MLS à l’européenne

Inutile de tourner autour du pot de sirop d’érable, Giovinco est parti pour l’argent. Il touchera en effet un salaire de base de 6 millions d’euros qui pourra monter à 8,5 avec les bonus et les droits d’image. Il en touchait 1,4 à la Juve. Jolie promotion. Ce qui fait de lui le footballeur italien le mieux payé du monde devant De Rossi et ses 6,5 millions à la Roma. Balotelli complète un podium inattendu avec ses 6 à Liverpool. Vous le sentez le malaise, là ? Toujours est-il que beaucoup auraient vacillé devant une telle proposition. Et plutôt que de finir à la Fiorentina ou au Genoa dans six mois, la fourmi atomique a décidé de ne pas laisser passer l’occasion de sa vie. Durée du contrat : 5 ans. Soit un pactole total de 50 millions. Le roi du pétrole. Pourtant, l’aventure ne devait commencer qu’en juin prochain, mais les dirigeants turinois ont insisté pour une résiliation de contrat à l’amiable, persuadés que le petit Seba aurait la tête ailleurs durant cette seconde partie de saison. Son remplaçant a même été trouvé puisqu’il s’agit de Matri.

Cette opération est aussi particulièrement significative de l’expansion de la MLS. L’effet Beckham terminé depuis quelques années, Donovan et Henry à la retraite, on tente de se tourner vers un recrutement plus classique en concurrençant le marché européen avec qui l’écart se réduit de plus en plus. Des nouvelles franchises de renom sont créées : l’Orlando City de Kaká, le New-York City de Lampard et Villa, bientôt le FC Los Angeles en 2017. Toronto en particulier met les bouchées doubles. Déjà l’an dernier, la Roma leur avait vendu Bradley pour la rondelette somme de 10 millions de dollars. L’Américain faisait pourtant partie des joueurs régulièrement utilisés par Rudi Garcia. Le club canadien sait aussi vendre, comme on a vu avec les 19 millions encaissés pour le retour de Jermain Defoe en Angleterre, précisément à Sunderland. L’ « american/canadian dream » faisant aussi la différence auprès des pétrodollars du Golfe persique. Alors ciao le Gio’, le bonjour à Greg Vanney et bonne chance au prof d’anglais.

Par Valentin Pauluzzi

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