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Galtier, le cercle vertueux achevé ?

Par Florian Cadu
Galtier, le cercle vertueux achevé ?

Arrivé à Saint-Étienne en décembre 2009 et souvent annoncé sur le départ depuis quelques étés, Christophe Galtier devrait s’en aller à la fin de la saison. Le tout après avoir énormément fait progresser les Verts.

À Saint-Étienne, quand on parle du futur de Christophe Galtier, le flou s’installe rapidement pour seule et unique vérité. Il s’agit d’une routine qui revient chaque été depuis plusieurs années. Sauf que cette fois, ce ne sont pas des rumeurs l’envoyant à l’étranger qui ont allumé la mèche, mais des paroles qui auraient visiblement fuité en interne. Après les premiers indices lâchés par le Français sur le plateau du Canal Football Club dimanche dernier – « Avec beaucoup de sérénité et de respect, de transparence, la décision sur mon avenir sera prise de manière collective entre moi-même et les dirigeants » -, L’Équipe a donc dégainé la nouvelle mardi matin : l’entraîneur ne souhaiterait pas continuer sur le banc des Verts la saison prochaine.

Immédiatement, les dirigeants ont tenu à démentir l’information par l’intermédiaire de Roland Romeyer dans les colonnes du Progrès : « Christophe nous a dit qu’il ne voulait pas faire l’année de trop et c’est pour cela, pour répondre à sa volonté, que nous avons engagé des changements au recrutement et à la formation.(…)Il s’implique comme d’habitude, dans la préparation de la saison prochaine, la reprise de l’entraînement, les stages. Il nous a fait part de ses souhaits sur les joueurs qu’il souhaite conserver, ceux qui devraient partir. » De son côté, le principal intéressé a refusé de répondre aux questions en conférence de presse, indiquant seulement qu’il parlait de son avenir avec sa direction comme il « parle de la saison prochaine » . Bref, comme d’habitude, c’est le bordel.

Pas de lassitude, seulement de la réflexion

Cependant, une chose reste certaine : Galtier s’interroge. Parce qu’il se lasse du poste ? Pas du tout selon Jonathan Brison, qui a évolué sous les ordres du coach entre 2013 et 2016 : « Je n’en ai vraiment jamais eu l’impression. On est passés par des moments difficiles, comme c’est le cas pour toutes les équipes lors de toutes les saisons, mais c’est un éternel compétiteur qui est en quête constante du moindre détail à améliorer. À chaque discussion qu’on a pu avoir, que ce soit pour parler résultats ou vie de groupe, il a toujours cherché la solution, sans montrer le moindre ennui. » Son envie de l’étranger, alors, comme l’évoquent les médias tous les ans ? « Pour être honnête, il ne nous en parlait jamais. Et s’il restait à Saint-Étienne, c’est parce qu’il le voulait, réfute encore le latéral aujourd’hui à Niort. Il ne faut pas oublier que c’est l’un des meilleurs clubs français, où on trouve une ferveur populaire exceptionnelle. » Plus simplement, celui qui est en poste depuis 2009 ne pense pas être l’homme idéal pour continuer à faire grandir l’ASSE. Après avoir maintenu Sainté lors de son arrivée, puis en avoir fait une place forte du football national, le Marseillais d’origine voit son équipe stagner, et même décliner progressivement. À commencer par la qualité de l’effectif. Dans ce contexte, l’homme croit sérieusement aux bienfaits du changement tout en songeant à préserver son image de marque auprès des fans du club.

Attention au cercle vicieux

Brison, lui, considère au contraire que miser sur la stabilité pourrait être bénéfique. « Il a tout pour rester plus longtemps : les résultats, l’appui des supporters, les bonnes relations avec les joueurs… S’il s’en va, c’est sûrement un choix personnel de sa part. Mais c’est sûr qu’il peut rester encore plusieurs années. De là à ce qu’il fasse vingt ans comme Alex Ferguson, je ne sais pas ! » , rigole-t-il. Toujours est-il que banaliser le travail de Galtier serait une grosse erreur. Jouer l’Europe quatre années d’affilée alors que Saint-Étienne ne dépasse jamais la sixième position au classement des budgets constitue un exploit de constance remarquable.

« Son bilan à la tête des Verts est largement positif, confirme Brison. Il les a sauvés et a toujours terminé dans la première moitié du classement par la suite. Chaque année, il a monté une équipe compétitive pour jouer les premiers rôles. Pour moi, le bilan est extrêmement bon. C’est vrai qu’on n’a pas pu attraper la C1, même si à un moment on n’était pas loin du podium, mais je crois qu’il a tiré le meilleur de ses groupes saison après saison. Ça va être compliqué pour celui qui arrivera derrière, car c’est un cycle de presque dix ans qui s’arrête. » Au point que la vertu du cercle se transforme en vice ?

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