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France-Turquie : Entre barragistes…

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France-Turquie : Entre barragistes…

Dans cinq mois, la France et la Turquie, respectivement deuxièmes de leur groupe, s'affronteront en barrages de qualification du Mondial 2010. Le samedi 14 novembre, la France, devancée par la Serbie, accueillera au SdF une Turquie en pleine bourre, distancée par l'Espagne mais bouffeuse de la Bosnie dans la dernière ligne droite. Avec match retour pas évident le 18 novembre au Stade Atatürk... Raison de plus pour les Bleus de bien carburer ce soir ?

Une note comique, d’abord. Dans l’Equipe d’aujourd’hui, le Turquie-Chili (1-0) du 20 août dernier est mentionné en match qualificatif de Coupe du Monde 2010. Le Chili dans la Zone Europe, n’importe quoi… Pour le reste, on ne va pas exactement retrouver ce soir à Gerland la superbe équipe de Turquie qui avait emballé l’Euro 2008 (demi-finaliste, battue 3-2 par l’Allemagne). Déjà, Nihat (Villarreal), Emre et Gönül (Fenerbahçe), ainsi que Sentürk (buteur miraculeux contre la Croatie dans les arrêts de jeu) sont forfaits pour blessure. Et puis, les Turcs ont salopé leurs éliminatoires de Coupe du Monde. Si les deux défaites « honorables » contre l’invincible Armada espagnole (2-1 à dom’ et 1-0 à l’extérieur) ont attesté des grandes qualités turques à l’Euro 2008, le reste de leur parcours ressemble aux errements bien connus de Lille ou Rennes, chez nous : 1-1 contre la Belgique à dom’, 0-0 en Estonie et 1-1 contre la Belgique à dom’. Du coup, c’est la Bosnie qui squatte la 2ème place de ce Groupe 5, avec 4 points d’avance sur la patrie d’Atatürk. On peut comprendre les motivations du coach Fatih Térim, pour qui le match de ce soir ne sera pas purement amical. Sans oublier les supporters issus des communautés turques de France, de Suisse ou d’Allemagne. Sinon, on suivra avec plaisir le dinamitero Mevlut Erding sur le front de l’attaque : Lyon-Sochaux, ça devrait le faire…

Ben, oui ! Parce que Ray Blue va aligner six joueurs au pedigree lyonnais : Lloris, Abidal, Boumsong, Malouda, Toulalan et Benzema. Déjà, à Gerland, ça fera moins de sifflets qu’à Geoffroy Guichard. La composition officielle rendue publique hier soir a chamboulé de fond en comble l’équipe qui a joué le Nigeria, mardi. Mandanda laisse les cages à Lloris, donc.

En défense centrale, Auxerre remplace Séville puisque c’est Mexès et Boumsong qui seront titulaires. A gauche, Abidal (à la place d’Evra), et à droite Sagna (pour Fanni). Gros carreau de pétanque à la récup’ ! Toulalan et Lassana Diarra éjectent Alou Diarra et Vieira. Plutôt une bonne décision, vu qu’à Saint-Étienne, ils n’ont quasiment jamais pesé sur les événements. Fait rare, Ray Strict n’a pas cédé à la volonté de Pat’ de vouloir jouer un max de temps lors des deux rencontres amicales. Ceci dit, Vieira pourrait peut-être entrer en cours de jeu. Dans le couloir gauche, Flo Malouda, dont on espère qu’il aura le droit ce soir de dépasser la ligne médiane, et dans l’axe Gourcuff. Reste le couloir droit et l’avant de pointe. On ne sait pas exactement qui de Anelka ou de Benzema (titulaires tous les deux) se déportera sur le côté ou jouera avant-centre. A priori, Benz’ jouerait en pointe, Anelka ayant déjà dépanné à droite avec Chelsea.

Mine de rien, c’est un message fort que Raymond fait passer à son groupe : des places sont à prendre à tous les postes. Dans le sens inverse, certains ont beaucoup à perdre à l’occasion des deux matchs amicaux. Le France-Nigeria risque déjà de peser lourd pour Fanni et Escudé. De même, mais un peu moins, pour Alou Diarra, Vieira, voire Mandanda. La concurrence est un peu faussée du fait des absences de trois cadors de l’écurie Domenech, Gallas, Henry et Ribéry (touché, il ne devrait pas jouer ce soir, ou du moins pas beaucoup). Mais les faits sont là : ce France-Turquie, c’est le dernier arrêt avant l’autoroute des éliminatoires. Ensuite, ce sera aux Féroé le 12 août, France-Roumanie le 5 septembre et le Serbie-France du 9-9-09… Mais au-delà du projet d’équipe-type sur le point de s’affiner, c’est surtout l’absence de projet de jeu qui inquiète. Avec ou sans Thierry Henry (contre le Nigeria), on cherche en vain à deviner une organisation claire. A ce titre, le côté “Sauveur des Bleus à moi tout seul” d’un Ribéry assez perso et souvent brouillon mardi à Geoffroy Guichard est un indice désespérément révélateur. Manquerait plus que Benz’ fasse de même aussi ce soir, “chez lui”, à Gerland…

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