Fio/OL – Renaissance oblige
Si question Renaissance, Florence est la maîtresse de Lyon, niveau football, c'est quasi l'inverse. La délicatesse florentine pousse le bouchon un peu loin et permet à des Gaulois de les devancer au classement.
Lyon est en tête du groupe avec le Bayern et 8 points. La Fiorentina en a 3. Pour se qualifier, l’équipe à la fleur de Lys doit impérativement battre les Français chez elle puis les Roumains chez eux. Il faut donc commencer par l’emporter contre Lyon, ce qui ne parait pas impossible, le PSG l’a bien fait…
La défense des Gones est bien mal en point, encore un peu plus décimée avec la toute fraîche blessure de Reveillère. Anthony rejoint donc Bodmer et Clerc aux abonnés absents. Puel doit pour cette rencontre choisir entre Grosso, Mensah, Cris, Boumsong, Gassama et Kolodziejczak.
Bon, c’est pas bien compliqué, on devrait voir Grosso – Boumsong – Cris – Gassama. Reste que ce dernier est incertain, Mensah pourrait alors rentrer dans la danse, Boumsong se décaler à droite. Au pire, Govou pourrait dépanner. Après tout, sous Houllier, il jouait déjà arrière droit.
Avec l’épidémie de blessures en ce moment, on peut penser que Puel ne prendra aucun risque. Ainsi, Grosso revient tout juste et n’est peut-être pas 100% apte. S’il n’est pas au taquet, mieux veut ne pas prendre le risque de se blesser et de le rajouter à la liste déjà un peu trop longue. N’oublions pas que Lyon a un joker en LDC. Enfin un joker, façon de parler. Pour son dernier match, Lyon reçoit le Bayern Ribery, pour ce qui pourrait (devrait) constituer la finale du groupe. Malheureusement pour l’esthétisme et la Fiorentina.
La Viola est pas mal en ce moment. 4-2 contre l’Udinese et un jeu chatoyant. Prandelli ne renierait pas sa propre équipe, enjouée et ce qu’il faut de naïveté. Lyon en pire, en mieux aussi. C’est encore plus chouette à voir quand ça tourne, frustrant quand ça paume et génétiquement inadapté à l’esprit Coupe d’Europe, couilles et tripes sur la table, la victoire en s’arrachant.
Contre la Viola, c’est bien simple, même Lyon peut passer pour une équipe italienne. Sauf que sur ce coup-là, pour la Viola, s’agira de se montrer plus réaliste que la plus réaliste de la plus réaliste des Juventus Turin. Motif d’espoir, Gilardino est redevenu un tueur (9/11 en championnat, 3/6 en C1), Montolivo s’épanouit un peu plus chaque minute et Mutu, ben c’est Mutu quoi !
L’alternative est aussi simple qu’un slogan UMP : la C1, tu l’aimes ou tu la quittes. Gagner plus pour entretenir l’espoir. Si Lyon pense retrouver une équipe aussi crédule et fleur au fusil qu’à l’aller, c’est râpé, ils se foutent le doigt dans l’œil. La Fiorentina a compris que pour réussir, il fallait parfois être un enculé. Seuls les méchants gagnent la LDC ; pour l’emporter avec la manière, y’a que le Milan, le Barça ou le Real.
Aussi, en attendant d’atteindre ce niveau d’excellence, fini les haies d’honneur, la Fiorentina fait son aggiornamento. Prandelli : « L’expérience accumulée doit nous prévenir de répéter certaines erreurs » . Ses joueurs parlent de méchanceté, de réalisme et de résultats, trois termes précédemment proscrits dans les vestiaires. La Renaissance, on verra ça plus tard, pour l’instant, la Fiorentina ne veut surtout pas mourir.
Andre 3000
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