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- Ce qu'il faut retenir de la 4e journée
Fekir au sommet de son art, Paris sur celui de la L1

Ce week-end a encore été riche en enseignements : Paris est vraiment injouable, l'OM n'est pas encore guéri et Fekir est vraiment un joueur à part, tandis que Reims est… deuxième.
L’homme du week-end : Nabil Fekir, le roi Lyon
Trois buts. Trois merveilles. Sur la pelouse de Caen, samedi après-midi, Nabil Fekir a sorti un récital digne des plus grands chefs d’orchestre. Intenable, le jeune Lyonnais a dégoûté une défense caennaise bien impuissante face au talent de l’international français. Après avoir déposé Da Silva sur son premier but, le Gone a offert une danse endiablée à Alhadur sur le deuxième, avant de crucifier Vercoutre d’une frappe de mule sur le troisième. Trois frappes pour trois buts. Parfait. Et surtout, une confirmation : quand il est au sommet de son art, Fekir est tout simplement inarrêtable. À l’aube d’une saison où l’OL s’apprête à retrouver l’Europe, Hubert Fournier peut se frotter les mains, son délicieux gaucher n’a jamais paru aussi fort. Après avoir connu la saison de la révélation l’année dernière, il semblerait que celle de la confirmation soit sur la bonne voie. Les défenses de France et d’Europe sont prévenues. Une chose est sûre, en tout cas, profitez bien de ce talent inestimable, ses performances de patron risquent bien de l’envoyer côtoyer le gratin du foot mondial l’année prochaine.
L’analyse définitive du week-end : Paris file, déjà, vers le titre
Le déplacement à Monaco était le premier vrai test de la saison du PSG. Après avoir enchaîné trois succès lors des trois premières journées, les hommes de Laurent Blanc allaient enfin affronter un adversaire avec un répondant plus solide. Et pourtant, le match n’a été qu’une formalité. Paris a survolé les débats, du début à la fin, sans jamais être réellement inquiété par des Monégasques sûrement fatigués après leur prestation européenne face à Valence, mardi dernier. Cavani a claqué son doublé, Ibra a fait un retour encourageant, Di María a déjà distribué sa première galette, et même Lavezzi y est allé de son petit but, comme quoi la forme impressionnante de Paris en ce début de saison n’a pas l’air d’entamer sa phase descendante. Quatre victoires en autant de rencontres, sept buts marqués pour zéro encaissé, les Parisiens n’auraient pas pu espérer meilleure entame. Et s’ils continuent à ce rythme, difficile de voir un concurrent venir leur barrer la route.
La morale du week-end : ne jamais crier victoire trop vite
Pour son premier match sur le banc de l’OM, la semaine dernière, Michel avait sorti le costard en prévision d’une belle soirée. Et plus que belle, elle fut parfaite avec une prestation haut de gamme de ses joueurs pour une victoire nette et sans bavure, 6-0. De quoi, déjà, laisser penser que les maux de l’OM avaient disparu et que l’ombre de Bielsa s’était définitivement envolée loin du Vélodrome. Pourtant, ce vendredi soir, Michel avait beau avoir ressorti le costume, sa soirée fut bien moins agréable. Face à de valeureux Guingampais, les Marseillais se sont montrés maladroits, peu entreprenants, et sont logiquement repartis du Roudourou avec deux buts dans les valises. Et un enseignement : il faudra encore un peu de temps.
Vous avez raté
Reims-Lorient
et vous n’auriez pas dû
Sur le papier, oui, un Reims-Lorient programmé à 20h un samedi soir ne fait pas rêver grand monde. Et bah détrompez-vous, car Auguste-Delaune a bien été le théâtre d’un spectacle très agréable. Avec une troupe de comédiens rémois en très grande forme, la pièce a été récitée à la perfection, particulièrement dans la dernière demi-heure où les hommes d’Oliver Guégan ont donné une véritable leçon de réalisme à des Lorientais qui avaient visiblement plus de mal avec leur texte. Une victoire 4-1 qui permet au quinzième du dernier exercice d’occuper une très confortable deuxième place au classement. Une belle surprise.
La polémique de la machine à café : Bastia est-il vraiment mal aimé ?
« On sait que le Sporting dans cette Ligue 1 n’existe pas. On prend deux cartons rouges, j’ai vraiment des doutes. L’arbitre, on lui pose des questions, il nous regarde, mais il ne nous dit rien. Dès que c’est limite, c’est contre nous. Je ne fais pas ma pleureuse. Je ne cherche pas la polémique, mais ça fait beaucoup. Maintenant, il y en a marre ! » Très remonté au sortir de la défaite bastiaise face à l’ASSE, Sébastien Squillaci n’a pas pu retenir sa colère. Difficile de ne pas le comprendre, en même temps. Dans un match où le suspense a été tué après quatre minutes de jeu et l’expulsion plus que sévère de Djiku, les Bastiais ont fini par craquer face à des Stéphanois pourtant maladroits. Et pour ne rien arranger, Kamano a lui aussi quitté les siens plus tôt que prévu après un geste dangereux sur Ruffier, entre la glissade et le tacle d’assassin. Quand on se rappelle la finale de la Coupe de la Ligue de la saison précédente avec déjà une expulsion précoce défavorable aux Bastiais, difficile de ne pas comprendre la réaction de Ghislain Printant et ses hommes. Attention de ne pas en faire trop quand même, comme vous, en troisième, quand vous étiez persuadé que votre trois de moyenne en maths était uniquement dû à la haine du prof à votre égard.
Ils l’ont dit





Le top 5





Le tweet
Blessé, Alexandre Lacazette n’a pas pu prendre part à la victoire des siens sur la pelouse de Caen. C’est donc de loin que l’attaquant Lyonnais a assisté au bijou de son nouveau concurrent, Claudio Beauvue. Et visiblement, il a apprécié.
Claudio 😳😳 #SMCOL
— A Lacazette Officiel (@LacazetteAlex) August 29, 2015
La stat inutile : la 300e de Nicolas Maurice-Belay
Oui, Nicolas Maurice-Belay a joué son 300e match en Ligue 1. Voilà. Bonne semaine à vous.
Par Gaspard Manet