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Everton et la loi du marché

Par Maxime Brigand
Everton et la loi du marché

C'est le poste que l'on s'arrache. Après la mise à l'écart de Roberto Martínez cette semaine, le board d'Everton s'est mis en quête d'un nouvel entraîneur pour relancer sa quête européenne et surtout lancer le nouveau cycle enclenché par l'arrivée de Farhad Moshiri. Le bal des courtisés.

C’est une ombre oppressante, le signe annonciateur, aussi, d’un gros coup de balai. Lorsqu’en mars dernier, le board d’Everton avait annoncé l’arrivée au club de l’homme d’affaires anglo-iranien Farhad Moshiri, Roberto Martínez venait de comprendre : « On change de dimension, c’est quelque chose d’excitant, mais aussi d’effrayant. » En rachetant 49,9% des parts du club de Liverpool, Moshiri poussait de son chéquier les Toffees dans une nouvelle bulle, les ambitions nouvelles avec. Dès lors, tout le monde avait compris que cette nouvelle page ne s’écrirait pas de la main de Martínez, arrivé à Everton en juin 2013 et dont la mission était de transformer enfin les promesses nées du mandat de David Moyes (2002-2013). Sa treizième défaite de la saison sur la pelouse de Sunderland mercredi (0-3) aura finalement été la dernière, Moshiri préférant éviter d’offrir à son désormais ancien entraîneur une nouvelle vague de haine à Goodison Park. Car cette saison, le projet Martínez, construit sur un football ultra agressif et porté vers l’avant, s’est explosé définitivement dans le mur après une première année convaincante (5e). Voir partir sa doudoune de Liverpool est un déchirement, mais était inévitable. Pourquoi ? Parce qu’incontestablement l’ancien coach de Wigan représente l’avenir et qu’il avait réussi à convaincre hier l’Angleterre du foot avec sa philosophie tactique affirmée. Everton était peut-être une marche trop importante, trop tôt, avec des objectifs trop élevés. Reste que le problème est aujourd’hui de taille : il faut assurer sa continuité. L’heure du casting.

Ronald Koeman

C’est l’ami public numéro un. Actuellement en poste à Southampton, Koeman est la tête de liste que souhaite installer Farhad Moshiri derrière sa ligne de touche. La cour entre les deux parties a déjà commencé et une enveloppe de 130 millions d’euros pour le marché estival aurait même déjà été posée sous les yeux du double vainqueur de la C1. En conférence de presse vendredi, Ronald Koeman a balayé toutes les questions sur son avenir et a expliqué qu’il devait rencontrer le directeur sportif des Saints, Les Reed, après le dernier match de la saison aujourd’hui contre Crystal Palace. Débarqué à Southampton il y a deux ans, Koeman est progressivement devenu une référence en Angleterre et a prouvé dans le sud du pays qu’il pouvait gérer un projet, d’abord, et une succession tout en apportant avec brio sa patte personnelle. Cette piste semble pour le moment assez utopiste, l’entraîneur hollandais ayant encore un an de contrat chez les Saints et le projet Southampton paraissant pour le moment au moins aussi excitant. Probabilité de nomination : 20%.

Frank de Boer

Lui parle d’Everton comme d’un « rêve » . Exécuté avec l’Ajax par le PSV lors de la dernière journée du championnat des Pays-Bas il y a une semaine, Frank de Boer est depuis un homme libre après avoir présenté sa démission à ses joueurs mercredi. Bordel monstre, l’agent de De Boer et de Koeman est le même (Guido Albers), ce qui rend la situation coquine. Selon la presse anglaise, les premiers contacts avec l’entourage de Frank de Boer auraient débuté vendredi, et le technicien hollandais, quadruple champion en son pays avec l’Ajax, serait tout proche de devenir le nouvel entraîneur des Toffees. Une information appuyée ce week-end par son frère, Ronald, interrogé par le Liverpool Echo. Cette idée semble la meilleure sur le papier, tant Frank de Boer a excellé à Amsterdam et vu le cycle que souhaite démarrer Moshiri. Depuis plusieurs années, Everton est également devenu une pépinière, ce qui permettrait à De Boer de poursuivre son travail sur la formation tout en développant sa culture de la gagne à Goodison Park. L’élève modèle. Probabilité de nomination : 95%.

David Moyes

Remettre un coup dans une ex : mauvaise idée. C’est la question que semble également se poser le board des Toffees depuis quelques jours. Le débat est éternel, mais il mérite d’être posé sur la table : Moyes peut-il faire son grand retour à Goodison Park, trois ans après être allé se crasher à Manchester United ? À son départ d’Everton, David Moyes était devenu l’élu. Aujourd’hui, sa cote a largement baissé après son dernier échec à la Real Sociedad. Consultant régulier pour Sky Sports, le quinqua est également passé maître dans l’art du tacle glissé à son ancien club dont il ne s’est pas privé de critiquer le style de jeu cette saison. Reste que Moyes a construit son empire, sa réputation et une grosse partie de ce qu’Everton est devenu au XXIe siècle. Alors on y retourne ? Probabilité de nomination : 55%.

Mark Hughes

Il y a quelques années, on aurait sûrement rigolé d’une telle idée. « Si on m’avait dit à l’âge de vingt-deux ans que Mark Hughes serait un grand entraîneur, en charge d’une équipe professionnelle, et qu’un jour, il dirigerait un club réputé comme le plus riche du monde, je me serais probablement mis à rire » , lâcha même Gary Lineker dans une chronique au Daily Mail en 2009. Hughes était alors à la barre de Manchester City. Depuis, l’entraîneur gallois s’est taillé un nouveau style du côté de Stoke où il a largement brillé durant la première partie de saison, avec notamment une leçon donnée à Goodison Park fin décembre (4-3). Mais Sparky a déjà claqué la porte aux sollicitations : « Je suis l’un des entraîneurs les plus expérimentés de Premier League, donc ce n’est pas une surprise. Je ne suis jamais un premier choix, car les entraîneurs étrangers sont favorisés, mais ça fait toujours plaisir d’être cité. Mais je suis très heureux à Stoke et j’ai encore beaucoup de choses à y faire. » Merci, au revoir. Le tout alors que la légende des Toffees, Neville Southall, a demandé aux dirigeants d’enfin « avoir des balls » . Raté. Probabilité de nomination : 0,786%.

Manuel Pellegrini

Cette fois, la rumeur a éclaté en Espagne. Et si Manuel Pellegrini avait la possibilité de s’offrir un face to face avec Pep Guardiola la saison prochaine ? La probabilité est minime, mais les dirigeants d’Everton ont approché cette semaine l’entourage du technicien chilien, comme celui de Rafael Benítez, condamné avec Newcastle, mais qui devrait rester à St James’ Park. Là aussi, l’idée colle plutôt pas mal au projet des Toffees, mais Pellegrini semble se diriger davantage vers un retour en Espagne où Valence lui ouvre les bras. Tant pis, on l’aimait bien Manu. Probabilité de nomination : 11%.

Par Maxime Brigand

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