Equipe de France : Virez Boghossian !
Trop c'est trop. Quand un blaireau qui a passé sept ans de sa vie d'après-football à jouer au golf se retrouve à seconder le sélectionneur national, c'est la cata assurée. On l'a vu à Vienne, après la victoire en trompe l'oeil des Bleus en Suède : Boghossian est un incapable.
En théorie, Alain Boghossian devait seconder Domenech. Il a échoué. Il a trahi. Il aurait dû dire à Raymond que les Bleus sont NULS dans le jeu aérien depuis toujours. Que les p’tits Bleus qui tricotent à 30 mètres du but adverse en jouant hop-hop-hop devant une défense hyper renforcée, ça ne sert à rien.
On l’a vu à deux reprises contre l’Ecosse ou à tous les matchs de l’Euro : le foot français ne sait pas centrer, le foot français est nul dans les duels aériens dans la boîte, les attaquants français ne savent pas cadrer une tête. Sauf Trézeguet…La formation française méprise le jeu aérien, comme l’Angleterre méprise les tirs au but. Le jeu de tête, c’est un truc de bourrins juste bon pour les Allemands, les Anglais ou les Italiens.
Nous, c’est hop-hop-hop ! Jeu à terre, léché, jardins à la française tirés au cordeau, syntaxe bien en place (sujet-verbe-complément), avec juste un peu de « fantaisie latine » (Kopa, Platini, Zidane, Ribéry). Dans le jeu aérien, la France voyage en charter : confort dégueu et retards au décollage. Même constat (en moins grave) dans le jeu défensif : les deux premiers buts autrichiens sont le pendant du but de Materazzi à Berlin. Les Bleus ne savent pas sauter.
Raymond Domenech était ignorant de ces carences effroyables dans le jeu aérien, la tête dans le guidon, à vouloir perfectionner sans cesse le Onze National. Boghossian l’a laissé dans l’ignorance. Impardonnable.
Plus grave encore, dans son souci constant de bien gérer les matchs avec prudence (mère de sûreté, comme la prison), Domenech aime à jouer avec 6 joueurs à vocation défensive, quatre défenseurs + 2 demis défensifs. On n’est jamais trop prudent : on a toujours besoin de 6 cerbères pour marquer un unique attaquant adverse (Mc Fadden… ou Janko, samedi soir). Or, on a appris de la bouche de Malouda qu’à l’Euro, Domenech avait expressément demandé à Florent de ne surtout pas monter, bref de jouer à 7 derrière contre la Roumanie. L’opération avait été couronnée de succès (0-0 !), comme l’avait justement claironné Raymond Doménech : « Nous avons réussi à neutraliser Mutu et Niculaé ! » (authentique). C’est exactement ce qu’il fallait faire contre l’Autriche pour ramener un point de Vienne. Malheureusement, Boghossian n’a pas défendu l’option “à sept derrière” de Raymond, préférant se plier aux dictats du Conseil Fédéral sommant les Bleus “à envoyer du jeu”, avec un Nasri bêtement entreprenant.
Et puis Boghossian aurait dû soutenir Domenech dans sa démarche de faire revenir Claude Makélélé chez les Bleus. Domenech avait pourtant vu juste : à seulement 36 ans, Maké peut encore servir la sélection pendant au moins 10 ans et il peut être le leader que Raymond n’a pas toujours le temps d’être, vu qu’il a la tête dans le guidon, à vouloir perfectionner sans cesse le Onze National. Maké peut aider à faire l’équipe-type, assurer le liant entre les générations, remobiliser l’équipe sur le terrain, complètement à la ramasse à 0-2 à Vienne. Il peut même suggérer un coaching plus performant dans les remplacements, avec des changements adéquats à la mi-temps plutôt qu’à la 78ème ou à la 92ème.
Raymond en avait conscience, mais Alain ne l’a pas suivi. Pourtant, Raymond était dans le vrai : à quatre décisionnaires (Domenech + Boghossian + Mankowski + Makélélé), la chaîne de commandement des Bleus aurait été au top. Heureusement, Patrick Vieira sera bientôt de retour pour aider à faire l’équipe-type, assurer le liant entre les générations, remobiliser l’équipe sur le terrain, et suggérer un coaching plus performant dans les remplacements. Alain-le-médiocre n’aura plus qu’à s’incliner.
A sa décharge, il faut admettre que Boghossian a été clairvoyant dans la co-gestion du cas Mexès. Raymond a longtemps pensé que Mexès était arrogant, individualiste, arrogant, pas très concerné par la vie de groupe chez les Bleus, arrogant, un peu flottant dans son positionnement, arrogant… bref qu’il était un peu surfait, pas vraiment au top niveau international en sélection. Il s’était trompé, évidemment. Alors, Raymond a révisé son jugement. Philippe est donc revenu contre la Suède où il a été parfait. Même perfection contre l’Autriche, mais hélas trahi par ses coéquipiers. Alain Boghossian a su accompagner le changement d’opinion de Raymond à propos du très grand Philippe Mexès, successeur incontesté de Thuram, titulaire inamovible à la Roma, jamais arrogant, le catogan toujours classe.
Mais ça ne suffira pas à disculper le golfeur. Alain Boghossian doit partir.
Chérif Ghemmour
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