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Echouafni : « J’ai marqué trois buts contre mon camp à trois supers gardiens ! »

Propos recueillis par Antoine Donnarieix
Echouafni : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>J&rsquo;ai marqué trois buts contre mon camp à trois supers gardiens !<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Avec un total de 360 matchs joués en première division, Olivier Echouafni fait clairement partie du Hall of Fame version championnat de France. Aujourd'hui entraîneur du FC Sochaux-Montbéliard en Ligue 2, « Chouf » revient pour le plaisir sur les pires moments de sa carrière sportive. Sans modération.

Ton pire match ?

Les sales matchs, y en a toujours un certain nombre… Après, si je dois vraiment en retenir un seul, je te dirais ma plus lourde défaite. C’est quand je jouais à l’OM, on était venus à Lyon et si mes souvenirs sont bons, on en avait pris 8 ou 9 (8-0 en 1996-1997, ndlr)… C’était le dernier match de la saison, on était complètement carbos. On venait de remonter en Ligue 1 et on a terminé sur une très, très grosse défaite. J’avais 21 ans, j’ai vite compris que le haut niveau ne pardonnait pas la méforme physique.

Ton pire adversaire ?

Là aussi, le problème, c’est qu’il n’y en a pas qu’un seul ! C’est difficile de choisir, alors je vais te dire ceux qui m’ont le plus fait souffrir. Déjà, je me rappelle Jay-Jay Okocha contre le PSG. Avec Jay-Jay, il fallait toujours être face à lui et ne jamais tomber dans ses feintes, sinon tu étais mort. Forcément, j’ai pris quelques belles feintes… Je me souviens de Raï aussi. Lui, c’était franchement infernal, parce qu’il était toujours où il fallait, et il te sortait des gestes fous. Et après, j’en vois deux autres, plus pour leur activité incessante, toujours toniques dans les petits espaces et difficiles à surveiller : Vikash Dhorasoo à son époque du Havre et Ali Benarbia au PSG.

Ton pire coéquipier ?

À Rennes, je me rappelle qu’il y avait Ivanov, il venait de Bulgarie et franchement, c’était très compliqué avec la barrière de la langue. Ça allait même plus loin, parce qu’on voyait qu’il ne faisait pas d’efforts pour s’intégrer, il était toujours dans son coin et ne riait pas trop. En vrai, je me demandais s’il était heureux d’être en France…

Ta pire tuile ?

Bah là, je vois bien la rencontre avec le Stade rennais contre l’AS Monaco. Je me blesse gravement au genou, ligaments croisés… J’ai mis 9 mois à m’en remettre. Dans ce genre de moment, c’est toujours compliqué.

Ton pire tacle ?

Bon alors, des tacles, j’en ai pris aussi, hein ! Mais c’est vrai que certaines fois, j’ai un peu disjoncté. Je me rappelle une fois contre Lyon, j’avais mis une bonne charge à Michel Bastos. Lyon menait 3-0, il restait cinq minutes avant que tout le monde rentre aux vestiaires. Et là, il a commencé à prendre le ballon et à jongler… Franchement, ça ne m’a pas plu du tout. J’ai trouvé ça irrespectueux. On peut gagner avec un score large et important, mais il faut aussi savoir respecter ses adversaires. Lui, il ne nous avait pas respectés sur le coup, donc je me suis dit : « Toi, l’action suivante, je vais te choper ! » Et j’ai tenu parole. Aujourd’hui, ce respect a tendance à ne plus exister, alors que c’est une valeur essentielle.

Ta pire baston générale ?

Ah oui, là, il y en a eu une belle. C’était contre Nancy, au stade du Ray. C’était le match juste avant la finale au Stade de France, et l’ambiance était très très tendue. On s’était bien expliqué dans le tunnel à la fin du match, il y a eu des expulsés des deux côtés… J’avoue que je n’ai plus tous les souvenirs, mais ça avait bien dégénéré.

La pire désillusion collective ?

Comme ça, je dirais la finale de la Coupe de la Ligue avec Nice contre Nancy. J’aurais été très heureux de soulever ce trophée en tant que capitaine… En fait, quand tu y repenses, tu te dis qu’il valait mieux perdre en demi-finale ! C’est assez pesant comme situation. Je me souviens aussi d’une demi-finale de Coupe de France avec l’OM contre Auxerre, où on perd aux penaltys au Vélodrome. On était en D2 à ce moment-là, et Auxerre fait le doublé coupe-championnat. Et sans mauvaise foi, c’était vraiment immérité vu le déroulement du match. C’était une grosse déception pour les 38 000 Marseillais dans le stade…

Ta pire boulette ?

J’ai une grande fierté dans ma carrière professionnelle : c’est d’avoir marqué trois buts contre mon camp à trois supers gardiens. Et attention, ce sont de très beaux buts ! Le premier, c’était Bernard Lama, avec Rennes contre l’OL, à la dernière journée de championnat. On gagne le match 3-0 après 25 minutes, sereins. L’OL a un contre, Sydney Govou déborde et centre, et moi j’arrive lancé. Je mets un tacle qui part en lucarne opposé, imparable. Au final, Lyon gagne le match 4-3… C’était un but magnifique, même Bernard est venu me voir, il m’a dit : « Franchement, j’ai rien pu faire ! » Ensuite, j’en marque un contre Hugo Lloris à Sedan, un dégagement dévissé qui termine en lob. J’ai récolté les applaudissements de Rod Fanni à la fin du match… Et puis le dernier, c’est une déviation en aile de pigeon sur David Ospina, contre l’OM. Marquer contre trois gardiens internationaux, c’est la classe (rires) !

Ta pire soufflante de vestiaire ?

Bon ben là, je crois qu’on peut dire Fred Antonetti, hein. Et puis, je peux même pas te dire laquelle, parce que c’était très souvent dans les vestiaires. Il vit sa semaine tranquille, et quand le match arrive, il se transforme en volcan. Mais Fred, c’est un mec entier, passionné, il est comme ça et sincèrement, c’est hyper formateur. C’est l’entraîneur qui m’a le plus appris, humainement comme sportivement. Après, je dirais Vahid Halilhodžić aussi, lui c’était très colérique.

Le pire style vestimentaire ?

Wahou ! Le pire style… Y en a eu des mecs avec des fringues spéciales. Chacun sa personnalité bien sûr, mais c’est vrai que David Bellion était pas mal. Des pantalons et des vestes très larges, des baskets un peu flashy multicolores, il nous a fait pas mal de choses, David ! Sammy Traoré aussi, avec ses casquettes dorées ou argentées sur le côté, il n’était pas trop mal. On n’hésitait pas à les chambrer !

La pire coupe de cheveux ?

Là aussi, un moment donné, il va falloir lui dire, mais Danijel Ljuboja, c’est vraiment pas possible (rires). C’est un bon ami, donc je peux me le permettre. Un moment donné, je lui avais même trouvé un surnom, le « Gremlins » .

Le pire maillot jamais porté ?

J’ai joué une fois avec la tenue commando à Nice, mais je la trouvais plutôt réussie. En revanche, dans mes premières années pros, on avait dû enfiler un maillot différent du nôtre parce qu’il ressemblait trop à celui de l’équipe locale. C’était un maillot pourri, sans âme : tout blanc avec un gros chiffre rouge derrière, bien moche. On avait l’impression d’être une équipe de DH en fait.

Le pire stade ?

Un match à Angers, je me souviens d’une pataugeoire immonde où le terrain était plus marron que vert. La pelouse était exécrable. Sur un centre, je reprends mal mes appuis et je me fais une déchirure musculaire. J’en ai eu pour cinq mois avant de revenir… Je le maudis encore, ce champ de patates.

La pire demande de fan ?

Signer un autographe sur le corps, je trouve ça bizarre… Sur du papier d’accord, mais sur le corps ? C’est quoi l’objectif ? Avoir une signature sur la main ou sur le bras, je ne comprends pas trop.

Propos recueillis par Antoine Donnarieix

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