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Dortmund-PSG : prendre le mur ou le détruire

Par Andrea Chazy
5 minutes
Dortmund-PSG : prendre le mur ou le détruire

Au Signal Iduna Park ce mardi soir, le Paris Saint-Germain défie Dortmund dans son antre en huitièmes de finale de la Ligue des champions. L’affiche dont tout le monde parle depuis des jours, des semaines et même depuis le cauchemar de Manchester United l'an dernier, est enfin arrivée. Que la fête commence. Et qu'elle soit belle, surtout.

C’était à se demander si on en verrait le bout. Depuis quelques semaines, et même depuis le début de l’année civile, le football n’avait plus d’intérêt – ou presque – pour les suiveurs du PSG. Il n’y avait que ce match face à Dortmund. Celui qui compte plus que les autres. Celui qui détermine si la saison est bonne ou mauvaise. Celui qui s’est fait une place de choix dans les boîtes crâniennes des supporters parisiens. Pourtant, entre le début de la nouvelle année et ce jour, on en aurait presque oublié que le club de la capitale a disputé treize rencontres.

En Coupe de France, en Coupe de la Ligue et en championnat, bien sûr. Son bilan (onze victoires, deux nuls et une moyenne de 3,69 buts par match) serait, dans n’importe quel autre cas de figure, signe de bonne santé. Il faudrait même être fou pour annoncer que Paris n’arrive pas confiant, les muscles saillants et la bave aux lèvres pour ne faire qu’une bouchée de l’actuel troisième de Bundesliga. Sauf que la formation parisienne n’a pas besoin du devoir de mémoire pour se souvenir d’où elle vient.

« Je pense qu’ils nous craignent »

Depuis des semaines, les mots-clés « Dortmund » , « Håland » et « Mur Jaune » pullulent autour de ce huitième de finale. Pour lequel le PSG est favori, il ne faut pas l’oublier. Certes, Dortmund a une attaque explosive, un géant norvégien calme comme dans une bibliothèque au moment de terminer le boulot et des supporters enflammés prêts à porter leur équipe jusqu’à la mort. Mais l’équipe de Lucien Favre a aussi des blessés majeurs, comme son capitaine Marco Reus ou le milieu polyvalent Julian Brandt. Elle ne trouve pas non plus de solution en défense pour boucher les trous qui laissent des boulevards énormes aux attaquants et milieux offensifs adverses.

Cette fameuse arrière-garde qui a tendance à exploser lors des grands rendez-vous (4-0 au Bayern, 3-3 contre Leipzig ou encore 4-3 à Leverkusen il y a dix jours) devra elle aussi se mettre au diapason face à Kylian Mbappé, Neymar, Mauro Icardi, Ángel Di María, Pablo Sarabia ou même Edinson Cavani. Et ce n’est pas gagné, d’autant que l’armada parisienne est au complet et plutôt en forme cette année. Ce qui n’a pas échappé à Lucien Favre, au moment de présenter les enjeux de la rencontre en conférence de presse ce lundi : « Nous avons regardé quelques matchs de leur part, nous connaissons leurs joueurs et nous nous préparons. Paris est une équipe dangereuse, elle était dans un groupe avec le Real Madrid et a terminé avec le plus de points. Cela veut tout dire. J’espère qu’ils nous craignent, je pense qu’ils nous craignent. » Si Paris craint Dortmund ? Forcément, un peu. Mais les Rouge et Bleu ne veulent pas le montrer. Dans les paroles, ça paraît sincère.

Confiance ou méfiance ?

Il n’y a qu’à écouter Papus Camara face aux médias, avant le dernier entraînement ce lundi soir : « Le stade est exceptionnel, il y aura beaucoup d’ambiance. Il faudra supporter cette pression, mais nous avons des joueurs qui aiment ça. Ils aiment ce genre de match, d’atmosphère et de tension. On va jouer contre une belle équipe, qui a aussi de beaux atouts offensifs. Je pense que ça va être un match très ouvert, un gros match. » Ou Presnel Kimpembe, lancé sur son duel avec Håland à 24 heures du coup d’envoi : « Il faut surtout redouter toute l’équipe, car elle est belle, ça ne se joue pas que sur un joueur. C’est un grand attaquant et il va falloir être vigilant face à lui, mais aussi face à tout le reste de leur équipe. » Même le coach, Thomas Tuchel, semble sur cette longueur d’onde : « Nous n’aimons pas perdre, nous devons grandir et apprendre de nos erreurs pour le futur. »

Tout va bien, alors ? Non, pas encore. Ce serait faux de le dire, ou même de le penser. Aujourd’hui, à quelques heures du moment de vérité, bien peu sont les fans du PSG à ne pas se remémorer les mauvais souvenirs des années précédentes. Même pendant ces dernières semaines où tous les voyants sont restés au vert, ils ont vu leur soldat « Presko » relancer Nantes d’une faute d’inattention qu’ils pensaient ne plus jamais revoir de sa part. Ils ont aussi vu Amiens, 19e de Ligue 1, mener 3-0 au bout d’une demi-heure de jeu à trois jours du grand rendez-vous. Avant de finalement assister à un come-back inédit dans l’histoire de leur équipe, sans néanmoins parvenir à s’imposer (4-4).

Grandir ou replonger

C’est aussi pour cela que Leonardo est venu faire son opération de com’ en direct dans le Canal Football Club, après le succès face à Lyon où les ouailles de Tuchel ont vu leur vie défiler un bon quart d’heure (4-2). Paris n’est pas encore serein, Paris peut jouer à se faire peur et, finalement, Paris peut encore aller jusqu’à se condamner tout seul alors qu’il a tout pour plaire. Les paroles du directeur sportif parisien, volontairement trop rassurantes, n’écartent d’ailleurs pas cette dernière éventualité qui colle à la peau de son PSG : « On a un effectif incroyable, nos meilleurs joueurs – et pas seulement – sont en forme pour le haut niveau. Pourquoi cette préoccupation du huitième de finale de Ligue des champions ? Honnêtement, je ne vois pas. Pourquoi être comme ça ? Cela va arriver. On ne joue pas la vie ou la mort pour un match contre le Borussia, on joue un match de football de Ligue des champions. »

C’est vrai, même si Paris ne passe pas une nouvelle fois cette année en quarts de finale, il ne sera pas mort. Mais s’il parvient au contraire à détruire ce Mur jaune et à retrouver le top 8 européen qui l’esquive depuis quatre ans, il aura vaincu un premier démon et en sortira véritablement plus fort. Il y a un temps pour rêver plus grand, et un autre pour le devenir. À Paris de choisir.

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