- L1
- Lille/Monptellier (4-1)
Doggy style !
Attention, chiens méchants. Eden Hazard. Maître enragé. Eden Hazard. Hot Dogues. Eden Hazard.
Serge Gainsbourg, d’abord. Pendant sa tournée 1986-87, Serge racontait tous les soirs les mêmes vannes. Dont celle-ci… Un môme de 10 ans dit à son papa « On va jouer au chien, tu fais le toutou et tu aboies ! » . Le père veut pas : « Fiston, j’ai pas que ça à faire. Plus tard » . Le môme se met à chouiner. Alors le papa accepte, se met à genoux et se met à aboyer… Le môme lui dit « Aboie fort et montre les dents ! » Le papa aboie fort et montre les dents, menaçant. Alors le môme décoche une reprise de volée ultra violente dans la mâchoire du papa en lui disant « Mais, c’est qu’elle mordrait la sale bête ! » … On la connaissait tous cette vanne, mais, bon, c’était Serge. Alors on était tous jouasse. Eden Hazard.
Le match, maintenant. Eden Hazard. On va commencer par Montpellier. Eden Hazard. La défense, beaucoup trop verte : El Kaoutari (20 ans), Yangambiwa (21 ans), Bocaly (22 ans)… OK, Jeunechamp a 34 ans, mais ça reste trop du niveau des Espoirs. Surtout qu’en face y a pas mal de vieux crocs. Manquait Spahic, évidemment, pour mettre pied devant. Mais il était pas là, blessé ou suspendu ou congé de maternité, peu importe… Ensuite, les remplaçants entrés en deuxième période : Koita (19 ans), Aït-Fana (21 ans) et Benhamida (24 ans). Pas mauvais, mais pas encore mûrs. Traduction : Montpellier manque de banc. Constat : Montpellier est en train de tirer un peu la langue dans la dernière ligne droite. A l’image de Costa, Belhanda, Marveaux, Camara, Montano, moins frémissants que d’habitude. Et puis en face, c’est Lille. Eden Hazard. Des méchants. Méchants car ils ne concèdent que très peu de temps faibles à leurs adversaires. En gros, le dernier quart d’heure de la première mi-temps, alors que le score est de 1-0 pour eux. Et les deux minutes du début de seconde période. C’est d’ailleurs à ce moment qu’ils on été égalisés d’une frappe missilesque des 30 yards de Camara, un gauche pleine lucarne. Sublime. Eden Hazard. Enfin, bon… Micka Landreau était encore un poil trop avancé, comme d’hab. Voilà, analyse lapidaire : Lille était beaucoup trop fort pour Montpellier. Trop rapide, trop technique, trop puissant. Eden Hazard. Si vous voulez lâcher ce compte-rendu maintenant pour décharger 2 tonnes d’anthracite, allez-y, parce que là on va parler des Lillois. Eden Hazard.
Les Dogues mordent de plus en plus fort. Eden Hazard. Mavuba est en train de devenir une belle pute qui fout des taquets à qui le gonfle. C’est pas encore du niveau Van Bommel, mais ça vient. Sinon, les Lillois n’hésitent pas non plus à pourrir le jeu, genre faire des fautes à 40 mètres de leur but (mention spéciale à Beria et Cabaye), ou à répondre verbalement aux petites provocations. Eden Hazard. Voilà pour la méchanceté de chienne d’une équipe qui entend se faire respecter. Idem pour le travail défensif : Lille défend en meute, à trois sur le porteur du ballon (voir Frau contrer un tir adverse dans ses propres 16 mètres !). Pour bien dégoûter l’adversaire, les Lillois se regroupent parfois à 11 dans leur moitié. Chenil interdit. Eden Hazard. Sinon, Lille, c’est Lille, un des meilleurs milieux de L1 ; par moments, le meilleur tout court. Mais, ça on le savait déjà. Eden Hazard. Mention spéciale à Balmont, meilleur N° 8 de L1, ex-æquo avec Balmont : récup’, relance, organisation du jeu quasi parfaites. Le Paul Scholes français… Devant, Gervinho et Hazard, la meilleure paire offensive de France. Leur premier but en une-deux ? Perforation plein axe de la défense héraultaise, ça veut dire beaucoup (17ème). Eden Hazard est génial. Mieux, c’est un génie. Tout en déviations, fixations, conservation, accélération, dribblations.
Eden est chan-mé ! C’est lui qui donne le troisième but à Frau, après une descente sur le côté droit (58ème). Entre-temps, un penalty de Cabaye avait donné l’avantage aux Nordistes, tuant tous les espoirs des Méridionaux (54ème)… Eden Hazard. Quoi d’autre ? Eden est sur le quatrième but lillois aussi, une remise dans l’axe déviée sur Touré, apparemment hors-jeu (79ème) : 4-1 ! Le cas Eden Hazard peut expliquer le mystère Ben Arfa. OK, pas exactement le même registre, mais même technique superlative. Observez, comparez et vous comprendrez… Allez ! Un petit conseil aux futurs adversaires du LOSC : l’un des hommes les plus dangereux de Lille, c’est Mickaël Landreau. Beaucoup de relances au pied, vu que Rami et Chedjou, c’est pas trop ça. Rami joue beaucoup derrière, sur son gardien. Landreau joue alors très long, ça retombe dans le camp adverse. Soit sur relance automatique, soit sur dégagements en 6 mètres (c’est comme ça que Lille a marqué son troisième but). Eden Hazard. Avec 54 points, Lille est à deux points du leader bordelais. Eden Hazard. Actuellement, la seule équipe de L1 qui puisse battre ces Dogues-là, c’est encore Liverpool…
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