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Didier Domi : « Idrissa Gueye a été monstrueux »

Propos recueillis par Andrea Chazy
Didier Domi : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Idrissa Gueye a été monstrueux<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Latéral gauche formé au Paris Saint-Germain et passé par le club de la capitale de 1994 à 1998, puis de 2001 à 2003, Didier Domi analyse la qualification du PSG aux dépens du Bayern en demi-finales de Ligue des champions.

Qu’as-tu pensé de la prestation collective du Paris Saint-Germain ce mardi soir ?On a eu un nombre super important d’occasions en première mi-temps. Il y a eu une réelle qualité technique dans les sorties de balle et derrière quand tu as un Neymar à ce niveau et que tu as cette vitesse chez Mbappé, tu peux faire mal à n’importe qui. Paris a réussi à trouver régulièrement Ángel Di María ou Neymar entre les lignes pour ensuite chercher Kylian Mbappé dans l’espace et a eu un nombre d’occasions nettes exceptionnel en première période. Après, le haut niveau, c’est ce qu’on a vu à l’aller avec les 31 tirs du Bayern, c’est aussi d’avoir un ratio occasions/buts suffisant et c’est un domaine où Paris a pêché ce soir.

Comment expliques-tu la différence, en l’espace d’une semaine, concernant les sorties de balle parisiennes ?Ils ont retenu la leçon du premier match. Paris laissait beaucoup trop d’espaces sur les côtés. Dans le pressing, le club parisien devait être plus organisé, avoir une meilleure couverture sur tout le terrain, et empêcher le Bayern d’enchaîner ces diagonales vers Leroy Sané et Kingsley Coman. Ils sont malins, au Bayern : ils mettent toujours un gars, que ce soit Thomas Müller ou Eric Maxim Choupo-Moting entre l’arrière latéral et le défenseur central, ce qui oblige en permanence le latéral à rentrer un tout petit peu vers l’intérieur, et donc à offrir de l’espace dans le couloir. Mais la différence majeure, c’est en défense qu’elle s’est faite. Dans la lecture du jeu, dans les couvertures, le PSG a été bien meilleur qu’à l’aller. C’est aussi pour cela que tu n’as pas eu un déluge d’occasions comme la semaine dernière. En face, le Bayern a aussi été moins bon techniquement, moins fluide avec pas mal de pertes de balles. Ils ont été moins incisifs.

Peux-tu détailler la façon qu’a le PSG de contre-attaquer ?Dans le jeu de contre-attaque, le plus important, c’est comme dans le jeu de position. Se placer entre les lignes, et avoir la supériorité numérique derrière la première ligne de pression adverse. La deuxième chose, c’est la qualité de sortie de balle au départ. Et avec Paredes, Di María entre les lignes, avec Draxler une ou deux fois et Neymar surtout : tu as des joueurs à la base techniquement au niveau, puis à la récupération de cette passe pour ensuite bien se retourner et lancer Mbappé. C’est l’intelligence situationnelle. Il faut savoir prendre des risques au plus haut niveau. Et même si la frappe de Joshua Kimmich en début de rencontre aurait pu rentrer à la suite d’une erreur dans cette zone, c’est ce que te demande le haut niveau : de prendre des risques, de la qualité technique, et Paris a été au diapason dans ce registre.

Bon, sur le but de Choupo, c’est l’équipe qui défend aussi mal dans l’ensemble, mais l’opportunité, elle part de Draxler. Il fait trop rarement ces sprints de dix mètres qui aident l’équipe, et je tenais à le dire, car il aurait pu coûter beaucoup plus.

Mais…Mais il y en a un qui m’a beaucoup déçu : c’est Julian Draxler. Sur les deux matchs. Il ne fait pas tout le temps les efforts, et c’est pour cela que tu as pu encore voir certaines fois ce soir des transversales ou alors certaines failles que tu avais vues à l’aller. Il voit la situation, il voit les passes, mais il n’y va pas. Au match aller, le premier but sur le centre de Pavard, il reste au milieu, et de mémoire, c’est Gueye qui est obligé de sortir de sa zone pour aller le presser. Un homme qui doit parcourir beaucoup plus de mètres. Le deuxième but, qui fait la faute ? Attention, tu peux faire des fautes : mais lui, il est tellement relâché, il crée la faute d’une certaine manière. Ce soir encore : on touche le poteau via Neymar, et ensuite, tu vas voir Draxler commencer à trottiner. À plusieurs reprises, il a la possibilité de reprendre son côté, et c’est finalement Ángel Di María qui reprend sa place sur le côté gauche. Finalement, c’est Paredes qui est obligé de sortir, et ça le met en retard pour défendre dans la surface. Bon, sur le but de Choupo, c’est l’équipe qui défend aussi mal dans l’ensemble, mais l’opportunité, elle part de Draxler. Il fait trop rarement ces sprints de dix mètres qui aident l’équipe, et je tenais à le dire, car il aurait pu coûter beaucoup plus. En ce qui concerne le reste de l’équipe, ça a été du très bon. Idrissa Gueye a été monstrueux, Paredes exceptionnel. Dans une équipe, on dit souvent que ta base, à savoir ton gardien, tes deux centraux et tes deux milieux récupérateurs, sont la base de tout. Et ceux-là ont été héroïques. Dans leur agressivité, dans leur pressing, c’est ce qui a permis d’avoir une meilleure récupération.

Un mot sur la paire Gueye-Paredes : quelle a été la clé de la réussite face au Bayern ?Ce n’est pas facile pour eux, car quand tu as Di María et Draxler, dans leur rôle, ce n’est pas la même chose que dans d’autres clubs européens où tu vas retrouver leurs alter ego qui vont faire les efforts. Di María essaye, mais il n’a pas le coffre pour tenir tout un match, et de l’autre, tu as Draxler qui est très lent. Ils sont tous les deux très bons techniquement, mais ils ont également des carences défensives. Ce second point donne encore davantage de mérite au duo du milieu. Combien de fois j’ai vu Paredes ou Gueye faire dix ou quinze mètres pour aller boucher un trou, aider Bakker ou Dagba. Et c’est tout à leur honneur. Ils ont été exceptionnels également dans leur pressing, savoir quand monter ou quand rester, dans l’intensité, dans leur lecture du jeu ou encore dans l’utilisation du ballon. Couvrir tous ces espaces dans cette équipe, c’est fort. Même si, et je leur tire mon chapeau, Neymar et Mbappé ont fait beaucoup d’efforts dans ce sens ce soir. Notamment vers l’heure de jeu où tu vois Neymar ralentir une première fois la course de Sané, puis Mbappé terminer le boulot en la mettant en corner après une course de soixante mètres.

Neymar doit se montrer plus calme au moment de conclure. Il lui manque juste encore parfois ce truc qui permet de prendre la bonne décision. Mais globalement, il a été extraordinaire.

Il y a eu le sentiment de revoir le Neymar du Final 8 de l’été dernier : brillant dans le jeu et maladroit devant le but. Que faut-il retenir ?
Ça m’a rappelé la première mi-temps contre l’Atalanta. Neymar, il crée. Il crée du mouvement, il va dans des espaces avec ou sans ballon. Pour avoir ses quatre occasions, il faut aussi avoir l’intelligence pour se les créer et analyser le jeu pour se retrouver au bon endroit. C’est presque génial, ses passements de jambes sur Lucas Hernandez avant sa frappe sur le poteau ou, dans la même veine, le contrôle sur Coman suivi de l’enroulé qui s’écrase sur la barre. C’est un créatif, le PSG a énormément de chance de l’avoir. Après, il doit se montrer plus calme au moment de conclure. Il lui manque juste encore parfois ce truc qui permet de prendre la bonne décision, de faire le bon geste au moment de marquer. Mais globalement, il a été extraordinaire.

En somme, Paris a montré avoir cette capacité à gérer un résultat. C’est un progrès ? Il y a eu une progression selon moi. Une équipe, c’est d’abord un groupe et tu sens que celui-là est uni. Il y a des relations réelles entre les joueurs et ça se ressent sur le terrain.
Ce mardi soir, Paris se qualifie face au Bayern qui est l’une des meilleures équipes d’Europe. Même s’ils n’ont pas Goretzka et Lewandowski, Paris n’avait pas Marco Verratti et Marquinhos. Avec une défense où tu as Colin Dagba, troisième choix à droite, Mitchel Bakker, quatrième choix à gauche et Danilo (qui a été exceptionnel) qui est un milieu de terrain en défense centrale… L’an passé, les plus sceptiques pouvaient dire que ce n’était que l’Atalanta et Leipzig que tu élimines pour filer en finale. Là, tu as déjà sorti le Barça et le Bayern. Ça veut bien dire quelque chose.

Le Bayer Leverkusen n’est pas la seule équipe allemande invaincue cette saison

Propos recueillis par Andrea Chazy

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