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Depay soulage Manchester United

Porté par un Memphis Depay en lévitation, auteur d'un doublé et d'une passe décisive, Manchester United s'est offert une victoire rassurante contre Bruges (3-1). Sans être transcendants, les Red Devils assurent l'essentiel et peuvent aborder le match retour avec sérénité.
Manchester United 3-1 Bruges 
Buts : Depay (13e) et (43e), Fellaini (93e) pour Manchester United / Carrick CSC (8e) pour Bruges
Habitué au vertige des soirées européennes, Manchester United se présentait ce mardi comme un ancien élève contraint de refaire ses gammes pour à nouveau humer le parfum de la coupe aux grandes oreilles. Privés de Ligue des champions la saison dernière – une première depuis dix-neuf ans, les Red Devils ont assuré le minimum pour leurs retrouvailles avec la C1. Face à une équipe de Bruges courageuse mais limitée, ils se sont imposés sans offrir une prestation immaculée (3-1), en tour préliminaire aller. Memphis Depay, auteur d’un doublé, a été le grand frisson d’un Théâtre des Rêves bercé par les chants des supporters belges. Un succès qui place United en très bonne position en vue du match retour.
Depay sa tournée
En homme qui aime avoir des certitudes, Louis van Gaal reconduit le même onze victorieux que contre Aston Villa quelques jours plus tôt. Avec Januzaj en soutien de Rooney, maintenu malgré une litanie de critiques. Poussé par ses retrouvailles avec l’Europe, Manchester United revêt d’entrée le costume de favori. Possession du ballon et allant offensif. Très en jambes et avec un toucher de velours, Januzaj provoque côté droit un premier frisson dans Old Trafford en cherchant « Wazza » au second poteau. Mais les intentions mancuniennes vont être annihilées par une foutue scoumoune. Sur un coup de pied arrêté anodin de Vázquez aux trente mètres, Carrick trompe son gardien Romero, totalement impuissant (8e). Les Belges, engagés au pressing, prennent confiance, à l’instar d’un Bolingoli sémillant dans son couloir gauche.
Sauf que les Red Devils gardent toujours la maîtrise et finissent par faire plier l’arrière-garde des hommes de Michel Preud’homme. Pas sur une séquence collective, mais sur une merveille de Depay. Servi à l’angle gauche de la surface sur une passer laser de Carrick, le Néerlandais contrôle de la poitrine, mystifie Cools d’un sombrero, feinte et ouvre son compteur avec son nouveau club (13e, 1-1). Pure class. Le début du show du numéro 7 mancunien aux côtés de Januzaj. Intelligent dans ses appels et percutant grâce à sa vélocité, Memphis met à mal la défense belge à chaque prise de balle. Et c’est à nouveau sur un autre exploit individuel de sa nouvelle perle que United va passer devant. Parfaitement lancé par Blind côté gauche, Depay fixe avant d’enrouler sa frappe dans le petit filet opposé (43e, 2-1). Des fulgurances opportunes qui viennent occulter le manque d’inspiration au milieu de terrain et la prestation indigente du Captain Rooney.
Memphis de paix
Comme c’est le cas depuis l’ouverture de la saison, la « Tulipe de Fer » procède à la sortie de Carrick au profit de Schweinsteiger. Avec l’Allemand à la baguette, United retrouve quelque peu de l’élan et du liant dans les transmissions. Mais le Man of the match est déjà tout désigné. Toujours aussi virevoltant, Depay allume plusieurs mèches (47e, 52e, 64e). Sans connaître la même réussite que lors du premier acte. Un soulagement pour une formation de Bruges à court d’arguments et au pressing moins tranchant au fil que les minutes s’égrènent, qui est toutefois proche de profiter de l’attentisme de Sergio Romero sur une relance mal appuyée de Schneiderlin (60e).
Souverains derrière grâce aux relances délicieuses de Blind et au placement de Smalling, Van Gaal voit l’occasion de faire entrer Javier « Chicharito » Hernandez et Marouane Fellaini. Pour les dernières minutes, c’est le touffu belge qui s’adjuge le premier rôle. Sur un dernier centre de Depay, le Diable rouge au carré catapulte une tête imparable pour Bruzzese (93e). Un but salvateur qui met Manchester United dans une position idéale avant le retour au stade Jean Breydel. Le véritable parfum européen n’est plus très loin.
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