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Copa América : la fiche de la Bolivie

Par Arthur Jeanne
Copa América : la fiche de la Bolivie

Evo Morales ou pas, il y a de fortes chances pour que cette Bolivie ferme le groupe A, semble-t-il pas taillée pour affronter le Mexique, le Chili et l'Équateur, trois des derniers mondialistes.

Le portrait-robot

40% altitude30% anti-impérialisme20% bonnet d’âne10% flûte de pan.

3 questions à…

Nelson Acosta, ancien sélectionneur bolivien (2003-2004)

Pourquoi la Bolivie n’a pas gagné depuis 1995 hors de La Paz ?

Au niveau des infrastructures et du professionnalisme, le foot bolivien est très en retard. Il y a eu quelques problèmes d’indiscipline aussi. La Bolivie a une manière de vivre le football très différente du reste du continent, dans tous les sens du terme. Je te donne un exemple, les horaires des matchs ne sont pas toujours respectés. Parfois, les mi-temps durent 20 minutes. Ce manque de rigueur empêche le football bolivien de se développer et d’obtenir des résultats, et d’avoir un bon championnat, des bons résultats au niveau international.

Quel est ton pronostic pour la Bolivie lors de cette Copa América ?

Je crois qu’ils ont très peu de possibilité de passer dans un groupe où il y a le Chili, l’Équateur et le Mexique. Ce n’est pas uniquement ce que je pense, c’est aussi une question de bon sens, ils ne passeront pas le premier tour.

Quel est le meilleur joueur de la sélection actuelle ?

Il y a quelques joueurs intéressants. Quand j’étais sélectionneur, le capitaine Raldes faisait déjà partie de la sélection, c’est un excellent défenseur qui, grâce à ses qualités, a pu jouer en Argentine. Il y avait Sánchez qui, malheureusement, est mort depuis. Mais je dois le répéter : leur football est faible, rien n’est bien organisé. Je l’ai dit à l’époque dans un journal argentin et cela a créé un mini-scandale en Bolivie, mais c’est la vérité et je dis toujours ce que je pense.

L’équipe type

Quiñónez – Hurtado, Eguino, Raldes, Morales – Veizaga, Danny Bejarano, Smedberg – Lizio, Escobar – Martins

Le mec à suivre

Si la Bolivie cache un peu de talent dans son équipe de tâcherons, c’est dans les grolles de Marcelo Martins Moreno qu’il faut aller le chercher. Et pour cause, l’avant-centre de la Verde est d’origine brésilienne par son père. L’homme qui n’a jamais joué dans le pays de sa mère, a en revanche évolué sous les liquettes de Cruzeiro, Grêmio et Flamengo, facturant à chaque fois une quinzaine de buts par an dans le Brasileiro. Un ratio largement suffisant pour en faire d’assez loin le principal argument offensif de la Bolivie. Et tant pis si Marcelo est depuis allé monnayer son talent en Chine.

Pourquoi ils vont nous offrir « le plus grand des spectacles » 


Le vivier de footballeurs boliviens de qualité n’est pas énorme. À tel point que le sélectionneur Mauricio Soria a dû aller chercher l’Argentin Lizio, le Paraguayen Escobar et le Suédois Smedberg pour composer son équipe type. De son aveu même, l’objectif bolivien est de prouver que le football du pays andin n’a pas tant de retard qu’on le prétend. Un objectif noble, mais pas suffisant pour offrir le plus grand des spectacles, d’autant que la Bolivie sera privée de son principal allié : l’altitude. Inquiétant pour une équipe qui n’a plus gagné un match officiel hors de La Paz depuis 1995 ! Au vrai, les « Altiplanicos » se réservent pour leur dernier match de poule face au Chili, le pays qui les a spoliés d’un accès à la mer lors de la guerre du Pacifique à la fin du XIXe siècle et avec lequel ils sont actuellement en conflit à la Cour internationale de justice de La Haye. Chauffés à blanc par les déclarations belliqueuses d’Evo Morales avant le match, les Boliviens déjà éliminés envoient des tacles destructeurs et finissent le match à 8.

Coefficient de résistance au FBI : 90%

Plutôt que de céder aux multinationales sans âme que sont Adidas ou Nike, la sélection bolivienne fait confiance à l’équipementier équatorien Marathon pour habiller ses hommes. Pour le meilleur et pour le pire. Mais la Bolivie est droite dans ses bottes, à l’image de son président Evo Morales. Un homme qui combat chaque jour l’impérialisme américain et a fini par incarner cette Amérique du Sud éternelle, faite de rébellion et de lutte contre l’influence culturelle yankee. Disons-le sans crainte : la Bolivie ne cédera pas une once de terrain au FBI. Et tant pis si le Che a été tué par le lâche Mario Teran, dans la sierra bolivienne sur les ordres de la CIA.

Une charade

– Mon premier accompagne Adam. – Mon second est une marque de lessive.- Mon troisième est un cri rauque.
– Mon dernier sert à promener un chien ou un enfant si vous êtes allemand.- Mon tout est un homme qui lutte chaque jour contre l’impérialisme et sait se défendre.

La réponse est ici.

La pub qui va bien ?

Même en Bolivie, on peut voir la Copa América partout.

Le potentiel Piscola

Au cours de ces dernières années, aucun joueur bolivien n’a été pris la main dans le sac. Ce qui est assez rare pour être souligné dans un contexte sud-américain assez favorable à la boisson. De là à dire que les Boliviens n’aiment pas l’alcool, il y a un pas assez énorme. Daniel Córdoba, l’ancien coach de The Strongest, le plus grand club de la Paz, le disait d’ailleurs récemment : « Dans mon équipe, il y avait des ivrognes et des joueurs addicts à la drogue. À l’époque, c’était même le plus gros problème du football bolivien. »

Par Arthur Jeanne

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