- L1
- VA/Girondins de Bordeaux
Cohade : «Le soleil me manque !»
Samedi, Renaud Cohade accueille Bordeaux à Valenciennes. Un petit bout de soleil pour le milieu de terrain de VA qui se plait malgré tout chez les Ch'tis.
Samedi, Valenciennes reçoit Bordeaux. Un club que tu connais bien…
C’est vrai… Ben, un match contre un club dans lequel on a joué c’est forcément spécial. Après, c’est surtout un match important pour nous parce qu’on a besoin de points. On doit réagir après cette défaite contre Lille dans les dernières secondes.
Comment vous avez encaissé ce but dans les arrêts contre Lille, justement ?
C’est le foot mais ça fait mal. On avait livré un match de qualité et pour la confiance ça aurait été bon de faire un résultat contre le leader. Maintenant, on se dit qu’on n’a pas été ridicules…
Et Lille leader, ça t’étonne ?
Je m’attendais à les voir là. Ils sont complets et ça joue au ballon. Avant nous, à Marseille, ils ont fait un gros match. Ce n’est donc pas surprenant de les voir là. J’ai mon pote Rio (Mavuba) qui joue là-bas et ça me ferait plaisir pour lui qu’il soit champion.
Quel souvenir gardes-tu de ton passage à Bordeaux ?
Un très bon souvenir de l’année passé avec Michel Pavon.
Moins bon avec Ricardo…
Ce n’est pas Ricardo qui n’a pas voulu de moi mais c’est moi qui voulais partir. J’étais jeune, je voulais bouger pour m’épanouir. Mais j’ai beaucoup appris à Bordeaux. Je ne garde aucune amertume.
Ne regrettes-tu pas d’être parti si vite alors ?
Peut être que si j’étais resté je n’aurais pas connu ce que je vis aujourd’hui. J’ai vécu une montée avec Strasbourg. Donc, non je ne regrette pas.
Les Girondins vivent une saison mouvementée. Pourquoi selon toi ?
C’est une saison de transition pour eux. Ils ont connu un changement d’entraîneur et pas mal d’autres mouvements importants. Mais il faut faire attention à eux. Il y a encore très peu de temps ils étaient en Ligue des champions.
Il parait que c’est un peu le bordel en interne…
Je ne suis pas là-bas, je ne peux pas en parler. Après, il faut relativiser. Ils ne sont pas derniers du championnat non plus. Ce genre de choses fait partie de la vie d’un grand club.
Qu’est-ce qui t’as le plus marqué dans ton aventure bordelaise ?
J’ai découvert ce qu’est un grand club. J’arrivais du National. Mais je dirais que mon plus beau souvenir c’est premier match en L1. Au Vélodrome. Depuis gamin je demandais à mon père d’y aller. Il me disait qu’un jour j’y jouerai. Alors après ce match il m’a dit : « Tu vois que j’avais raison ! »
Fan de l’OM, donc…
Ouais, à l’époque de Waddle. Quand j’étais petit, j’avais même le maillot Panasonic de l’OM ! (rires)
Tu as pas mal bourlingué dans ta carrière…
(Rires) Oui et ça m’a permis de progresser aussi. Quand tu as connu la galère comme ça a été mon cas à Sète ou à Strasbourg, tu vois les choses différemment.
Et comment ça se passe pour toi maintenant à VA ?
Très bien. Le groupe est excellent, l’ambiance est tout aussi excellente. Cette année est un peu plus difficile pour nous mais on garde un état d’esprit irréprochable. Chacun d’entre nous se bat pour son coéquipier.
Un accent chantant comme le tien dans le Nord ça dénote. Le soleil de ton sud ne te manque pas trop ?
Si ! Surtout cette année ! Il a fait super froid. Mais bon, je ne suis pas là pour le soleil mais pour le foot. Je mets ça de côté. On va dire qu’avec mon passage à Strasbourg je me suis forgé à ce niveau-là (rires).
Coach Montanier est plutôt un bon client pour la presse mais il est comment dans le vestiaire ?
C’est quelqu’un de très rigoureux qui étudie les moindres détails. Il fait attention à ses joueurs, jamais il ne nous lâche. C’est un gros, gros bosseur. Il te fait bien comprendre que la réussite passe par le travail.
Propos recueillis par Nicolas Vilas
Par