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C’est vraiment fort, Éder ?

Par Morgan Henry
C’est vraiment fort, Éder ?

Heureux comme un poisson dans l'eau à la Sampdoria où il évolue depuis janvier 2012, l'Italo-Brésilien Éder, unique buteur lors de la victoire de son équipe face à l'Inter dimanche dernier, rejoint les rangs de la Nazionale d'Antonio Conte. Mais au fait, Éder, ça vaut combien de Balotelli ?

Dimanche soir, pendant que l’Europe toute entière vibrait devant les coups de rein de Leo Messi et les accélérations de Cristiano Ronaldo, l’Inter de Roberto Mancini encaissait sa neuvième défaite de la saison dans le plus grand des calmes. Un revers 1-0, à Gênes, face à la brillante Sampdoria de Mihajlović. L’auteur du crime ? Éder Citadin Martins. Un nom qui ne dit peut-être rien, mais qui vient pourtant d’être prononcé par Antonio Conte himself lors de l’annonce de la nouvelle liste de l’équipe d’Italie, samedi dernier. Oui, Éder Citadin Martins. Un homme né il y a 28 printemps à Lauro Müller, une bourgade d’à peine 15 000 habitants nichée en plein cœur de l’état de Santa Catarina, au sud-ouest du Brésil. Au lendemain de cette courte victoire (la douzième pour la Samp cette saison), l’attaquant brésilien s’affichait en une de la Gazzetta avec cette mention : « Eder azzurro, Inter nera » . Bleu, comme le maillot qu’endossera pour la première fois le protégé de Mihajlović samedi soir lors de la rencontre entre la Bulgarie et l’Italie. Le meilleur moyen pour éviter de broyer du noir.

Les liens du sang

Du Brésil, Éder possède les origines, le nom, le teint légèrement hâlé et le portugais pour langue natale. Pour le reste, tout, ou presque, s’est passé sur les terres de Dino Zoff et Francesco Totti. À l’image de l’Italo-Argentin Franco Vázquez, également appelé par Conte ce week-end, Eder n’a pas mis bien longtemps avant de quitter le bled pour venir taper la balle en Italie. Sa première saison dans la Botte, le Brésilien la passe en Toscane, et plus précisément au FC Empoli alors coaché par Luigi Cagni. Éder a vingt ans, aucune expérience du football italien et joue, de ce fait, très peu. Cinq apparitions en Serie A, quatre en coupe d’Italie dont deux contre l’Inter, l’acclimatation se fait en douceur. L’envol du Brésilien ne se fera d’ailleurs ni la saison suivante, ni même celle d’après, mais lors de l’exercice 2009/2010, de nouveau avec Empoli, mais cette fois-ci en Serie B. Après une pige d’un an et demi plutôt réussie à Frosinone (20 buts en 52 matchs), le jeunot retrouve la Toscane et affole les compteurs. En 40 rencontres de Serie B, Éder aura planté vingt-sept fois. Le titre de meilleur buteur est évidemment pour lui, l’ascension peut enfin commencer.

Gênes : le jardin d’Éder

Réussir en seconde division est une chose, s’imposer parmi l’élite du football italien en est une autre. Éder l’a prouvé dès son arrivée du Brésil, il faut du temps et beaucoup de travail pour trouver sa place dans un championnat réputé pour la complexité de son jeu. Du coup, avant d’atterrir à la Sampdoria en janvier 2012, l’attaquant passera une saison et demie à empiler les tuiles entre Brescia et Cesena, ne marquant plus qu’une fois tous les 36 du mois (8 buts en 55 matchs, soit un toutes les 458 minutes). En galère avec Cesena (l’équipe est 18e au soir de la trêve et sort d’un terrible 5-1 face à la Roma), Éder quitte le navire et met les voiles pour Gênes en plein hiver 2011/2012. La suite est éloquente pour le joueur et sa nouvelle équipe : montée en Serie A au mois de juin, quatorzièmes un an plus tard, douzièmes en 2014 et désormais quatrièmes à dix journées du terme. Mais alors, jusqu’où ira cette Sampdoria et son buteur à présent titulaire de la double nationalité italo-brésilienne ? Plutôt discret en première partie de saison, Éder, comme Felipe Anderson, son compatriote de la Lazio, s’est réveillé quelques semaines avant les fêtes et enchaîne désormais les buts et les prestations de haute volée avec une régularité impressionnante. Sur les dix-neuf dernières sorties de la Samp, Éder a claqué neuf buts, délivré cinq passes décisives et peut se targuer d’avoir grandement contribué aux deux derniers succès face à l’Inter et la Roma. De quoi faire de l’ombre à Samuel Eto’o, arrivé cet hiver à Gênes après le départ de Manolo Gabbiadini pour Naples.

Et maintenant ?

Si tout marche comme sur des roulettes pour Éder et la Sampdoria en 2015, reste à savoir ce que nous réservera l’Italo-Brésilien à l’avenir, donc en Nazionale. En le sélectionnant aux côtés de Vázquez, Pellè, Zaza, Gabbiadini et Immobile, Antonio Conte a lancé un signal fort aux instances du football européen. Sa Squadra, l’ancien patron de la Juventus la veut jeune, fraîche et tournée vers le futur. Quitte à la rendre moins mainstream, et donc moins glamour. En l’absence de Balotelli, Giovinco (non convoqués), Insigne, Rossi et El Shaarawy (blessés), Conte a sorti sa palette de seconds couteaux dont fait irrémédiablement partie Éder. Certes convaincant avec les Blucerchiati depuis plusieurs mois, le petit gars de Lauro Müller ne dispose pour l’instant d’aucune garantie pour devenir un homme de poids en équipe nationale. Pas plus, d’ailleurs, que Gabbiadini, Zaza ou Vázquez. Les détracteurs de l’Italie diront que la sélection d’un Brésilien quasi inconnu est une hérésie totale et une preuve supplémentaire que le foot italien va de mal en pis. Il n’empêche qu’on ne pourra pas reprocher à Conte son manque d’audace ni de courage. Le technicien pugliese dispose désormais de moins de quinze mois pour trouver ses hommes de front. Au terrain de nous dire si Éder Citadin Martins, dit Éder, fera partie de la ligne d’attaque italienne en juin 2016.

Par Morgan Henry

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