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ACTU MERCATO

Ce qu’il faut retenir du mercato hivernal

Par Maxime Brigand
Ce qu’il faut retenir du mercato hivernal

La Ligue 1 dépense comme une morfale ; la Premier League arrive à tirer des profits sur le deuxième mercato hivernal le plus dépensier de son histoire grâce à la Chine et quelques bons coups. Voilà ce qu’il faut retenir de ce mois de janvier sur le marché, entre Kamil Grosicki et un certain Matty Taylor.

Le point hexagonal

Forcément, parler de mercato revient à d’abord parler des bons coups. Il y a quelques semaines, Rudi Garcia avait bien expliqué l’essence de ces soldes de mi-saison comme d’un « marché d’opportunités » avant tout. Cette fois encore, le mois de janvier 2017 n’a pas changé sur le fond et sur la forme, si ce n’est que la Ligue 1 s’est vraiment excitée, au point d’afficher une balance nettement négative (-135,1 millions d’euros) grâce à ses gros bras (Lille, l’OM, l’OL et le PSG). Que retenir au rayon des bonnes pioches ? L’arrivée de Patrice Évra et Morgan Sanson, côté OM, qui sont déjà chacun dans leur rôle, des grosses nouvelles pour l’OM Champions Project. Celle de Dimitri Payet est différente, plus forte, plus enthousiasmante au niveau marketing, mais aussi moins chère que prévu (29,4 millions d’euros), voilà la bonne nouvelle.

Pour Sertic, on ne sait pas trop quoi penser pour l’instant. Il y a forcément aussi ces cochonneries osées comme le recrutement de Memphis Depay par l’OL et Julian Draxler pour le PSG. Le reste, on alterne entre promesses et méfiance avec Gonçalo Guedes (PSG), au sujet duquel on entend tout et n’importe quoi, El Ghazi (LOSC) dont on ne connaît pas vraiment la valeur et les pioches douteuses lilloises (Bahlouli, Kishna). Ce qu’il faut aussi retenir, c’est ça : l’arrivée de l’excitant Préjuce Nakoulma à Nantes, le retour de vacances de Delort à Toulouse, et le transfert du totem Bodmer de Nice à Guingamp. Sinon, rien de fou. Ah si, Kamil Grosicki nous a quittés et ça reste chiant, malgré ce chèque doré filé à Rennes.


Et chez les copains ?

Bah l’Angleterre s’est encore excitée toute seule. Fou, non ? Un chiffre permet de situer le bordel et le fossé : rien que le Championship (D2 anglaise) a balancé plus de 80 millions de livres sur le marché cet hiver pour une majorité de transferts internes. La différence, c’est que la Premier League a claqué un profit cette fois grâce aux départs d’Oscar et Ighalo en Chine, plus ceux de Payet et Depay, entre autres. L’information principale, c’est que Crystal Palace s’est renforcé dans la quête de son maintien en recrutant Jeffrey Schlupp, Patrick van Aanholt, Luka Milivojević, mais aussi Mamad’ Sakho en prêt qui va enfin pouvoir rejouer au foot. Sinon, Southampton a craqué sur Manolo Gabbiadini, Leicester s’est arraché sur Ndidi, Burnley a saccagé ses caisses pour le latéral Robbie Brady et Berahino (Stoke), Fonte (West Ham), Snodgrass (West Ham), Schneiderlin (Everton) ont enfin régularisé leur avenir. Ah si, Jordan Ayew retrouve la Premier League avec Swansea. Cool.

Sinon, ailleurs en Europe, la Juventus a agité l’Italie en recrutant Mattia Caldara (ex-Atalanta, qui reste à Bergame en prêt jusqu’en juin), Orsolini (ex-Ascoli) et Ríncon (ex-Genoa), alors que Naples s’est amusé sur l’attaquant du Genoa, Leonardo Pavoletti. Côté Bundesliga, on retiendra l’arrivée de DJ Ntep à Wolfsburg, qui a aussi gratté le milieu turc de Mayence, Yünüs Malli, et le jeune Bazoer. Et oui, bien sûr : Hamit Altıntop est de retour en Allemagne, du côté de Darmstadt, et même à trente-quatre berges, on prend l’artiste. L’Espagne, elle, a été timide, si ce n’est ce départ fracassant de Pato en Chine alors qu’il commençait à revenir au niveau qui devait être le sien et les quelques paris de Séville (Lenglet, Montoya). Au rayon des vieilles gloires, Adebayor a retrouvé un club en Turquie chez le deuxième du championnat, l’Istanbul Başakşehir, et Carlos Tévez a lui aussi filé en Chine. Le projet sportif.


Le feuilleton

Au-delà de l’angoisse qui a accompagné les dernières heures de la soirée de mardi de Mamadou Sakho, rien ne pourra atteindre le bordel fait par Dimitri Payet pour se barrer de West Ham. On connaît la musique : un joueur qui veut partir, qui le raconte à son coach, qui ne veut plus de lui, qui le fait s’entraîner avec les jeunes, et la suite est logique. Les supporters des Hammers ont hurlé, fracassé la voiture du joueur, brûlé son maillot ou l’ont échangé, et même les joueurs du groupe ont rejeté l’international français qui avait décidé de se la jouer encore gros capricieux. Payet a finalement réussi à se barrer – et heureusement – en laissant derrière lui son salaire de janvier à son ancien employeur, et Bilić a finalement remercié son ancien « cadeau du ciel » . Bon, à suivre maintenant, petit bonhomme qui a ressorti son gel doré pour faire sauter le Vélodrome.


Le plus que transfert

C’est l’autre histoire de cette fin de mercato : le départ de Matty Taylor de Bristol Rovers (League One) à Bristol City (Championship). Bon, pour comprendre, il faut savoir que Taylor est le meilleur buteur des Pirates depuis plusieurs saisons et qu’il est l’artisan principal des montées successives du club, mais aussi qu’aucun joueur n’avait été transféré entre les deux institutions de la ville depuis près de trente ans. On pense alors au « Welcome to Manchester » de City avec Tévez après le transfert de l’Argentin en provenance de United, surtout que le compte Twitter de Bristol City s’est amusé avec un #MakingBristolProud lourd de sens. Personne n’oubliera ce 31 janvier 2017 à Bristol, qui restera comme celui où Matty Taylor est brusquement devenu The Snake.


La présentation à retenir

Tout est parfait : la musique, le scénario, la possibilité d’un programme de télé-réalité et la fin du clip. Hop, voilà comment Romain Alessandrini a débarqué au LA Galaxy dans la soirée de mardi, et c’est assez dingue. Ou comment passer de Bouna Sarr à Landon Donovan.


Le mec que personne n’a tenté

Dans un premier temps, il a quitté son club, la Sampdoria. Puis, il a refusé une offre de Chine et après, plus rien. Mais bordel, pourquoi le FC Nantes, l’OM pour doubler Gomis ou n’importe qui n’a tenté de chiper Antonio Cassano qui n’a plus que ça à faire de ses journées ? Vraie question sans réponse, tout comme celle qui mène à Chicharito qu’on aurait bien vu pour assurer les arrières de Cavani. Raté.


Ils ont été dragués, mais ils ont résisté

Force à eux, bravo, certains se sont fait chauffer, ont plongé et se sont fait dégager comme des malpropres par les résidents de la maison. Nicolas Pépé, petite révélation angevine cette saison, était annoncé un peu partout et est finalement resté dans les bras de Stéphane Moulin. La raison ? Des offres pas assez élevées et une volonté du joueur de rester en France malgré les appels du pied de l’Angleterre. Tant pis, ce sera pour l’été prochain. Autre résistant, pour une autre raison, Leicester, qui a réussi à repousser dans la journée de mardi plus de trois offres de Sunderland pour son attaquant argentin, Leonardo Ulloa. L’art de repousser les forceurs.

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Jonathan DAVID of Lille celebrates his goal with Edon ZHEGROVA during the French Cup match between LOSC Lille and Golden Lion FC at Stade Pierre-Mauroy on January 6, 2024 in Lille, France. (Photo by Johnny Fidelin/Icon Sport)
Jonathan DAVID of Lille celebrates his goal with Edon ZHEGROVA during the French Cup match between LOSC Lille and Golden Lion FC at Stade Pierre-Mauroy on January 6, 2024 in Lille, France. (Photo by Johnny Fidelin/Icon Sport)
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