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Ce qu’il faut retenir de l’Euro à Nice

Arthur Jeanne et Ugo Bocchi à Nice
Ce qu’il faut retenir de l’Euro à Nice

L'Euro 2016 à Nice, c'est fini. De la purge Pologne-Irlande du Nord au dantesque Islande-Angleterre, en passant par le but de Nainggolan ou le malheureux décès d'un supporter nord-irlandais, on dresse le bilan du spot niçois.

Le match qu’il ne fallait pas rater

Angleterre 1-2 Islande

Quel plaisir de voir ces insulaires se livrer une bataille sans merci. Les Anglais croyaient avoir fait le plus dur en inscrivant un penalty dès la cinquième minute. Et puis les Islandais, à force de courage et de rigueur tactique, ont fait couler le navire britannique. Un scénario dingue, des supporters en éruption et de l’émotion, avant tout. Beaucoup d’émotions. À la sortie du stade, les Islandais campent une petite heure devant l’Allianz Riviera et se tiennent chaud à coups de tambour. L’oncle de Bjarnason, certainement le plus emblématique des Vikings, n’a plus beaucoup de voix à donner, mais suffisamment pour remercier ses nouveaux héros : « J’ai plus un rond, je vais devoir rentrer en Islande, mais je ne regrette pas une seule seconde. » Et même quelques Anglais, fair-play, viennent serrer des mains aux heureux : « What a game ! »



Le match qu’il fallait rater

Pologne 1-0 Irlande du Nord

Une purge pour débuter. Pour son premier match de la compétition, l’Euro à Nice accueille un Pologne-Irlande du Nord faible à tous points de vue. Peu d’intensité, une équipe nord-irlandaise courageuse mais incroyablement limitée qui tente de résister aux assauts peu convaincants des Polonais, et beaucoup d’ennui en tribunes. L’unique but du match signé Milik n’y change pas grand-chose. Heureusement que les fans des deux équipes se sont chargés de l’animation dans les rues de la ville.



Le but qu’on va retenir

84e minute de la troisième journée de poule. Hazard déborde sur le côté gauche et redresse son centre à l’entrée de la surface. Nainggolan contrôle large, et laisse filer le ballon devant. C’est pour mieux le fouetter et le croiser, plein de rage, dans les filets d’Isaksson. 1-0, la Belgique est qualifiée. Mieux, elle prend la seconde place à l’Irlande, pourtant vainqueur surprise de l’Italie.

Vidéo


Le top 5 des joueurs

Zlatan : À l’entrée de l’Allianz Riviera, des supporters suédois portent des maillots King et Legend tous deux floqués du 10 d’Ibra. Pourtant, après un match où il aura beaucoup tenté, le Z quitte Nice ni comme un roi, ni comme une légende, mais bien comme un retraité, une spécialité locale. Le public suédois conscient de tout ce qu’il doit à l’homme de Rosengård ne lui en veut pas et lui rend un bel hommage.

Ragnar Sigurdsson : Il a muselé Kane, effectué un tacle extraordinaire sur Vardy, mis le but de l’espoir et s’est même payé le luxe de tenter un retourné. C’est simple, sur la pelouse niçoise, Ragnar, le protégé des Dieux, a fait un match parfait. Et a prouvé qu’il était un des meilleurs défenseurs centraux depuis le début de l’Euro. Pas mal pour un type qui joue à Krasnodar.

Kolbeinn Sightorsson : 2 frappes cadrées à l’Allianz Riviera dans sa carrière, deux buts. Un pour le compte du FC Nantes, mais surtout celui qui qualifie les Islandais pour les quarts de finale de l’Euro. Des statistiques parfaites donc et une interrogation légitime. Et si l’enceinte niçoise était en fait le jardin du buteur blondinet ?

Arda Turan : Peut-être un des moments les plus durs de l’Euro jusqu’à maintenant. Au milieu de la seconde période d’Espagne-Turquie alors que les Ottomans se font toréer par les Ibères, Ardan Turan prend le bouillon de la part de son propre public. À chaque fois qu’il touche le ballon, une bronca extraordinaire descend des tribunes turques. Un public exigeant et échaudé par les faibles performances du Barcelonais. Heureusement que les Espagnols chantent son nom pour le soutenir. Le monde à l’envers.

Nolito : Si certains étaient dubitatifs avant le match, ils ont compris pourquoi Nolito était titulaire dans le trident offensif espagnol. Une activité incessante, un but et une passe décisive face à la Turquie pour le joueur du Celta. Le tout malgré un bouc du plus mauvais effet.



Le fait marquant dans la ville

La GAWA est en deuil. Après avoir un peu trop célébré la défaite de son équipe face aux Polonais, Darren Rodgers, 25 ans, originaire de Ballymena, chute d’une rambarde sur la promenade des Anglais et décède. Une triste fin pour un homme qui avait abusé de la boisson. Mais qui a été dignement célébré par les tribunes nord-irlandaises et même par les voisins du sud qui, le match suivant, ont longuement applaudi en l’hommage du jeune homme à la 25e minute de leur match face à la Belgique.




Le point France Boisson : ils ont carburé les cafés/bars/restos ?

Du côté du Vieux-Nice, sur le cours Saleya en particulier, les bars, pubs et brasseries ont bien profité de l’aubaine. Jennifer de la brasserie Atmosphère : « Ça s’est extrêmement bien passé, supporters supers, si ça pouvait être ça toute l’année, je dirais oui. Il faut aimer la fatigue, hein, mais dans ce métier-là, ça fait partie du boulot. L’ambiance est vraiment top. Les chiffres sont excellents. On a des restrictions le soir, mais éviter les dangers inutiles, ce n’est peut-être pas plus mal. Les supporters irlandais sont passés en début d’Euro et ils sont top. J’ai leur maillot et je ne le quitte plus. » Ok, de l’avis général, les chiffres sont très bons. Pourtant, tout le monde n’est pas mécontent que la caravane quitte la ville comme William du pub Akhator : « Les supporters sont tous très sympas, mais un peu excités pour certains, les Suédois surtout. Je ne suis pas du tout triste que ce soit fini, un mois c’est bien suffisant, mon staff n’en peut plus, plusieurs sont en arrêt maladie » ou Rachid du Cyrano voisin : « Ils boivent toute la journée, avec la chaleur, tu crois qu’ils finissent comment ? Les chiffres ne sont pas si bons que ça en plus. Moi, je préfère bosser en saison, c’est plus calme et ça rapporte autant. »



Le point police

Après les combats de rue à Marseille, et un Euro qui débutait très mal en matière de sécurité, Nice a eu peur. Très peur même quand la veille du premier match entre les Nord-Irlandais et les Polonais, des anicroches ont éclaté dans la vieille ville. Bilan ? 9 blessés et 3 interpellations. Des troubles dûs aux ultras niçois venus chercher la bagarre. Pour le reste, pas grand-chose, une ambiance agréable malgré les rumeurs d’une descente en ville de hooligans russes. Il faut dire qu’ils avaient été aperçus sur une aire d’autoroute à Antibes. Fausse alerte donc et un climat redevenu calme. En même temps, les jours de semaine, après minuit, il n’y avait pas un bar ouvert dans Nice. Les Islandais qui souhaitaient fêter leur triomphe ont dû rentrer chez eux et peuvent en témoigner. 




Une chanson pour résumer le passage de l’Euro à Nice ?

Will Grigg’s on fire ! C’est ici que leur épopée a commencé. À Nice, cours Saleya. Et c’est donc ici, aussi, que les Nord-Irlandais ont pour la première fois fait retentir l’ode au plus célèbre remplaçant de l’histoire du foot. Will Grigg, un personnage, une gueule, une histoire. Et puis, un vieux tube de Gala, une mélodie simpliste, des paroles entêtantes, pas mal de bières… La recette est simple, mais ô combien efficace.

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Arthur Jeanne et Ugo Bocchi à Nice

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