C3 : Nul, avantage Toni
Aberdeen, Anderlecht, Getafe, Zénith St-Petersbourg. Le parcours de la mort continue pour le Bayern, qui s'inflige le même handicap que face à Getafe au dernier tour (1-1). Annoncés comme archi-favoris au début de l'épreuve, les coéquipiers de (presque) feu Oliver Kahn confirment leur statut dans la douleur. En attendant le retour de suspension de Toni, Munich a dû faire semblant de bien jouer pendant une mi-temps, avant de faire semblant de ne pas avoir peur en deuxième période. Dans l'autre demie, Ibrox Park a ronflé et le Darche a sué, comme d'hab' (0-0).
Bayern Munich – Zénith St-Petersbourg : 1-1
Comme au tour précédent face à Getafe, le Bayern concède le nul sur sa pelouse en guise de match d’échauffement. Encore une fois, tout avait bien commencé…
Suite à un pied hissé à hauteur…du pied de Ze Roberto, Ricksen est sanctionné par l’arbitre slovaque Lubos Michel. Peno, Francky aux manettes. Là où Cristiano Ronaldo aurait visé un malheureux spectateur, Ribéry décide de jouer le une-deux avec le gardien Malafeev. Bien joué, puisque suite à cette passe à ras de terre au milieu du but russe, le portier du Zénith relâche le cuir dans les pieds du Français, qui pour la forme envoie une bastos du pied gauche à 3 mètres de la cage (1-0, 17′).
Quelques frappes, souvent gentilles, mais rien qui ne permette d’empêcher de zapper régulièrement sur Rangers-Fiorentina.
Sur la pelouse de l’Allianz Arena, le Bayern semble avoir le match en main, et l’absence de Luca Toni (suspendu) ne se fait encore sentir.
En fait, le vrai animateur de cette première période s’appelle Bastian Schweinsteiger. Pas mal d’activité, une avalanche de corners, et surtout un changement de couleur de cheveux assez étonnant. Elu il y a quelques années joueur allemand le plus sexy par les adolescentes teutonnes, Bastian n’est plus blond mais jaune. Louche.
La deuxième mi-temps ? Une démonstration russe. La machine de guerre qui avait fait bourlinguer Leverkusen refait surface. Van Bommel, Demichelis, Ze Roberto etc. même combat !
Bougé par le muscle soviétique, le onze munichois s’étire, et les visiteurs en profitent pour envahir le milieu de terrain et mettre en valeur les deux joueurs très offensifs : Arshavin et Pogrebnyak.
A une demi-heure de la fin des ébats, la défense du Bayern oublie Sirl qui dépose le ballon sur le crâne de l’infortuné Lucio, qui trompe Kahn façon John Arne Riise, au détail près que sa tête passe à gauche du vieux gardien international (1-1, 59′).
Pour le coup, toute la défense est responsable – manque de concentration évident – Thierry Roland compris. Le bougre, entre deux interventions avec l’accent allemand façon période kaki, avait le nez dans « la question du jour » au moment de l’égalisation. Pas grave, nous et Jean-Marc Ferreri, on l’a vu le but.
Fin de match amusante, les deux défenses ouvrent les fenêtres, les courants d’air se répercutent le plus souvent dans le camp du Bayern, où les joueurs d’Advocaat manquent à plusieurs reprises le (Pic-Nic) break.
Klose zéro, Podolski pire, le retour de Toni constitue le grand motif d’espoir dans le clan allemand. Le bonus, c’est la suspension d’Arshavin pour le match retour, coupable d’avoir souillé la cheville de Van Bommel.
L’info : 65e minute, sortie de Schweinsteiger. Le zoom sur son faciès est formel : en fait, il s’agit d’Erwan de Secret Story, le travelo de TF1 (non, pas Laurent Ournac, un autre).
Glasgow Rangers – Fiorentina : 0-0
Paraît que les Ecossais ont décidé d’aller en finale en respectant leur traditionnel kick & rush. Putain de cliché. Dix mecs en kickers, et Gros Darche qui enchaîne les sprints et les coups de ventre courageux.
Tout seul devant, l’ancien Merlu a semblé s’épanouir dans un système qui a néanmoins eu raison de son physique à une demi-heure de l’issue de la rencontre.
Malmenés sur l’ensemble du match par une formation florentine qui n’a jamais été sous pression, les Ecossais ont résisté.
Le 0-0 à Ibrox Park leur a réussi au dernier tour, puisqu’ils avaient obtenu leur billet pour les demies en allant taper le Sporting en terre lusitanienne.
La marche semble encore un peu plus haute cette fois-ci, face à une Viola qui a surtout montré son emprise sur le match par le biais d’une démonstration au milieu de terrain.
Au-delà des bonnes performances de Montolivo et Liverani, on retiendra surtout l’impression que les Florentins n’ont pas osé tuer le suspense dès le match aller. Erreur fatale ?
Le parcours des Rangers doit quand même sérieusement faire cogiter JMA, qui devrait raisonnablement songer à sacrifier une C1 pour nourrir un public lyonnais qui n’a généralement plus à manger dès l’arrivée du printemps.
Bref, Sébastien Frey dans les bras de Daniel Cousin, Bobo Vieri qui sert la main de Brahim Hemdani, tout ça, c’est bien marrant quand même.
Matthieu Pécot
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