C3 : Kick their ASSE…
En battant les Israéliens sympa de l'Hapoël Tel-Aviv (2-1) St-Étienne a bien préparé son match contre le PSG de dimanche prochain. Un chouette petit match sur les bords de Méditerranée pour des Verts qui se sont bien repris en main après un début de L1 tout à fait pas bien.
Les Verts retrouvent l’Europe ? Israël n’est pas en Europe. Et puis quand les Emeraudes brillaient en Continentale, il y a 30 ans, c’était en C1 (ex-Coupe des clubs champions) et pas en Coupe de l’UEFA. Et puis pour disputer cette C3 cette année, ça s’est fait à l’arrache, en finissant 5ème d’une L1 pâlichonne. Et puis avant le maillot était vert-vert, pas avec des bandes pyjamas vert et blanc (oui, oui, on sait : c’est un replica de 1957, quand St-Etienne avait joué en rayures pour son premier match européen). Et puis quand les Foréziens jouaient leurs premiers matchs à l’extérieur, ils avaient le bon goût de se faire taper avec trois buts d’écart pour renverser la situation dans des matchs retour telluriques en gagnant avec un avantage de quatre buts dans le Chaudron en fusion. Et puis les équipes que St-Étienne éliminait c’était d’entrée des cadors, pas des petites équipes israéliennes de niveau CFA. Et puis quand les Verts passaient à la télé, y’avait qu’eux comme foot sur le petit écran, pas comme maintenant, sur W9. Et puis, et puis…Tout ça pour dire qu’en fait St-Etienne est “revenu en Europe” par la petite porte.
Mais, ce n’est pas si mal : 26 ans que le Peuple vert attendait ça ! Les horribles Mickey 3 D avaient aidé à faire patienter les supporters avec « Johnny Rep » (c’te daube !), avant le Grand Retour de cette année, enfin. Un point commun lie 1982 et 2008 : Laurent Roussey. Il était de la dernière aventure des Verts en tant que joueur en 1982 (0-4 contre les Bohemains de Prague) et il est aujourd’hui le coach qui était sur le banc à Tel Aviv. En tout, 26 années de purgatoire bien méritées pour un club rétrogradé en D2 en 1984 (scandale de la Caisse Noire) et qui s’est brûlé les ailes en s’obsédant littéralement à l’idée de “retrouver les sommets européens” à tout prix, tout de suite, maintenant et pas t’àà l’heure… au lieu de commencer à rebâtir d’abord un club ! La quête hallucinante du Graal Européen et du statut perdu d’ex-grand du foot continental a littéralement bousillé des générations talentueuses écrasées par l’impatience de dirigeants obnubilés par la Coupe d’Europe et d’un public inconsolable. D’où la casse, les saisons nazes, les scandales et les rétrogradations douloureuses (1997 et 2001).
Alors, va pour un petit retour en douceur. Contre l’Appoël Tel Aviv. Dans un petit stade de banlieue siglé “Nivéa for Men”. Avec des joueurs israéliens gentils comme tout, scolaires, qui passent le permis de conduire en laissant systématiquement la priorité à droite et qui allument les clignotants avant de tourner. Des vrais Bisounours, incapables de faucher un Feindouno qui avançait pourtant à deux à l’heure. L’arbitre était un gentil Danois, Mr Rasmunssen, habitué à arbitrer les matchs champêtres du championnat de son pays. Le public était chaud pas bouillant, tout de rouge vêtu. Pour le reste, St-Étienne a éprouvé moins de difficultés contre Tel Aviv que face à Pont-à-Mousson ou Oyonnax tellement l’Hapoël était gentil. Un 4-2-3-1 barbapapa suffisant pour noyer l’adversaire sous des tonnes de crème Chantilly. Deux fruits confits signés Payet (son premier but chez les Verts) et Feindouno sur service de Gomis. Bafetimbi a été vilain et a presque tout raté. Osons la vérité : Gomis a un gros cul. C’est peut-être là son principal handicap.
Sinon, à la fin de la colo, Lala a réduit le score pour Tel Aviv (88ème). La-la-la-la-lère ?
Chérif Ghemmour
PS : En fait, c’est pas Rasmunssen, mais Rasmussen. Désolé : dans ma famille on prend jamais “La Conquête des Pôles” à l’oral de rattrapage. Sinon, j’aime bien quand Bafé y fait la panthère.
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