C1 – 1e journée – Résumé
La Ligue des Champions a commencé. Le seul vrai football, celui qui se fait attendre tout l'été, le jeu qu'on peine à voir sur nos pelouses hexagonales, bref du lourd et de l'authentique. Marseille qui se fait enfler, Bordeaux qui va chercher l'exploit, le Real qui repart de Suisse blindé, Manchester qui fait le boulot, Ribéry titulaire... Le générique de la C1 peut commencer.
GROUPE A
Juventus Turin – Bordeaux : Analyse.
Maccabi Haïfa – Bayern Munich (0-3)
Le Bayern s’en sort plutôt bien. Le déplacement semblait galère, clairement. Avec un Ribéry titulaire, les Teutons étaient sur-armés pour renvoyer le Maccabi à ses études. Pourtant la première mi-temps est chiante à souhait. Le trident offensif bavarois composé de Francky–Olic–Robben a très rarement contrarié Davidovitch. Pis, Katan était à deux doigts d’enfiler un but pour les locaux avant la pause. Puis la logique reprend son cours. Un premier but de Van Buyten, puis un doublé express de Thomas Müller (20 ans, à suivre) auront raison des (minces) espoirs du Maccabi de prendre un point ce soir. Le Bayern n’a toujours pas de gardien de but digne de ce nom, rédhibitoire à ce niveau…
La stat qui tue : Première titularisation de Franck Ribéry de la saison.
Buts : van Buyten (64ème) ; Müller (85ème, 88ème)
GROUPE B
Wolfsburg – CSKA Moscou (3-1)
Dzeko, Grafite, Martins. Les Allemands se paluchent sur le pouvoir offensif de Wolfsburg. Mais le vrai patron du champion d’Allemagne porte le numéro 10. Zvjezdan Misimovic est un footballeur comme on n’en voit plus. Solide, doté d’une vision du jeu extraordinaire –au sens premier du terme– et d’une qualité de passe exceptionnelle, c’est lui qui enverra Grafite s’amuser avec Akinfeev sur le premier but. L’ancien Manceau aimant les choses bien faites, il transformera son petit pénalty syndical cinq minutes plus tard. 2-0 à la pause. Pour son premier match de C1, la Volkswagen-Arena a pris son pied comme une pucelle de 18 piges. La réduction du score du petit prodige russe Alan Dzagoev (19 berges) réveillera à peine la horde de vestes en jeans. Grafite soigne ses statistiques et enfile un troisième but. Dire qu’il jouait au Mans il y a deux ans…
La stat qui tue : En gagnant 3-1 à la maison, Wolfsburg égale sa plus large victoire à domicile en Coupe d’Europe (2-0 contre Debrecen en 2003).
Buts : Grafite (35ème, 40ème, 85ème) ; Dzagoev (76ème).
Besiktas – Manchester United (0-1)
On appelle ça faire le métier. Lors du tirage au sort, Manchester s’était frotté les mains. Mais derrière, il fallait quand même assurer, notamment pour ce premier déplacement à Istanbul. Après un début de match moyen, MU a tranquillement géré. Entre petits jeux de passes et coups de physique, les Turcs ont fini par plier sur un but du roux Paul Scholes après un beau travail de Nani. 1-0 en Turquie, les Anglais voyagent léger. On ne va pas se mentir, c’était un match chiant.
L’image qui tue : Rooney qui fait la gueule lors de son remplacement à l’heure de jeu. Pas content Shrek.
But : Scholes (76ème)
GROUPE C
FC Zurich – Real Madrid (2-5)
Ce matin, au Teecafé Schwarzenbach de Zurich, les piliers du débit de boisson se demandaient combien de gonfles Johnny Leoni allait ramasser dans sa musette. Forcément, quand on aligne Eric Hassli et Alain Rochat dans son onze, qui plus est face au Real Madrid, on s’expose à une fessée. Un postulat qui n’a pas échappé aux Galactiques qui ont plié le match en une mi-temps. Enfin, on pensait. Un free kick de CR9, un pion de l’éternel Raul et un petit festival de Gonzalo Higuain. La messe est dite. Avec Benzema sur le banc, le Real a fait le travail. Zurich s’est dépucelé en Ligue des Champions dans la douleur. Pourtant, les Meringues aiment se faire des frayeurs, et les largesses défensives espagnoles permettent aux Suisses de revenir à 3-2 en trois minutes. Faiblards en défense le Real ? Pléonasme. Mais quand on sort d’un braquage à plus de 290 millions d’euros, on a de fortes chances de faire fructifier son pognon en Suisse. Un but en douceur de Guti, puis un dernier coup franc de C.Ronaldo, bien aidé par le piteux goal adverse. Prochain adversaire, Marseille.
La stat qui tue : Raul, 129ème match et 65ème but en C1. Respect.
Buts : Cristiano Ronaldo (28ème 89ème) ; Raul (35ème) ; Higuain (45+1ème) ; Guti (90 +4ème) ; Margairaz (64ème SP) ; Aegerter (66ème).
Marseille – Milan AC : Analyse.
GROUPE D
Chelsea – Porto (1-0)
Carlo Ancelotti avait annoncé la couleur. Chelsea vise au minimum la finale de Madrid. Pas certain que le match de ce soir fasse grimper la cote des Blues auprès des bookies, mais l’essentiel est là. Une victoire par la plus petite des marges contre Porto et Chelsea se retrouve déjà en tête du groupe. Nicolas Anelka colle la gonfle au fond sur un service de Kalou. Les Londoniens peuvent également remercier Petr Cech, revenu à son meilleur niveau.
L’image du match : Le grand pont tenté – et réussi – par Hulk sur John Terry avant de se faire jarter du pré par l’épaule d’Essien. Une explication entre bœufs.
But : Anelka (48ème)
Atletico Madrid – APOEL Nicosie (0-0)
Il faut toujours un match de merde dans une soirée européenne. Ne cherchez pas plus loin, il s’est déroulé à Vicente Calderon. Pourtant, les Colchoneros avaient les armes pour enflammer la rencontre : Agüero, Forlan, Simao and Co. L’adversaire ? L’APOEL Nicosie, puceau à ce niveau et emmené par un duo d’attaquants à rendre barges les floqueurs de maillors : Charalambides – Zewlakow. La rencontre ? Un ennui innommable. Sur la seule frappe cadrée des visiteurs, Sergio Asenjo sort le top arrêt de la soirée et empêche Nicosie de rentrer au vestiaire avec un avantage mérité. Diego Forlan a arrosé la cage de Chiotis, (11 tirs, soit 1 toutes les dix minutes)… en vain. La première contre-performance est pour les autres Madrilènes. Définitivement un club de perdants.
La stat qui tue : 21 tirs côté Atletico, 6 côté APOEL, 1 cadré.
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