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Brandao les cœurs !

Par Swann Borsellino
4 minutes
Brandao les cœurs !

Arrivé en catimini à Saint-Étienne cet été, Brandao a déjà conquis tout le Forez. Auteur de 7 buts en Ligue 1 cette saison, le Brésilien a apporté sa besogne, sa bonne humeur et sa chance à l’effectif de Christophe Galtier. Véritable porte-bonheur des Verts, l’ancien Marseillais revit à l’Étrat où il a retrouvé le sourire et une certaine efficacité. Pour le plus grand bonheur des siens.

C’est depuis un doux soir de printemps que l’image de Brandao est restée gravée à jamais dans l’histoire du football français. Mars 2012, l’Olympique de Marseille dispute un huitième de finale retour de Ligue des Champions à San Siro et commence à courber l’échine devant la puissance de l’Inter Milan. On joue la 88e minute, les Nerazzuzzi mènent 1-0 et on se dirige tout droit vers une douloureuse prolongation. C’est le moment choisi par Didier Deschamps pour sortir Loïc Rémy et lancer Brandao dans le grand bain. Sans complexe, le Brésilien lève les yeux vers le ciel et regarde un long ballon de Mandanda dans les airs. Ce dégagement lui tombe sur le dos, il pivote, bouscule Samuel et envoie une frappe en plein milieu des buts d’un Julio Cesar déjà à terre. L’issue de la rencontre est improbable et les supporters de l’OM, qui l’ont si souvent critiqué, gueulent son nom jusqu’à en perdre la voix. Brandao, lui, lève ses doigts vers le ciel, explose de joie et explique sereinement ce que trop considèrent comme un miracle. « J’ai dit à Deschamps que j’allais marquer. Je savais que j’allais marquer » dégaine t-il avec ce mysticisme et cette foi que l’on ne peut dissocier du personnage. « Grâce à Dieu » , comme il le dit souvent, Brandao a atterri à Saint-Étienne. Loin du soleil brésilien, loin de la chaleur marseillaise, Brandao a toujours les critiques collées au short. Des paroles qu’il prend soin d’essuyer d’un revers de main et avec le sourire.

Un sacré porte-bonheur

Au cours de sa carrière, Brandao n’a jamais été un homme de chiffres. La preuve : lors de sa saison la plus prolifique en 2005/2006, il n’a marqué « que » 15 buts en 25 matchs. Mais cet exercice est différent. Car c’est bel et bien sur le plan statistique que l’attaquant de l’AS Saint-Étienne fait la différence. Auteur de 7 buts en 18 matchs et 12 titularisations, l’ancien joueur du Shakthar Donestk pèse lourd dans le beau paquet de points stéphanois. Quand il démarre la rencontre, les Verts empochent 2,6 points de moyenne par match (10 victoires et 2 nuls en 12 matchs). Quand il entre au moins en jeu, l’ASSE empoche 2,12 points de moyenne par match. Et quand il ne joue pas ? Les hommes de Galtier ne prennent que 0,63 point par match. Un rythme de champion quand Brandao est titulaire, un rythme de relégable quand il n’est pas là. Pas surpris, Christophe Galtier a sa petite explication : « Sa manière de jouer permet au bloc d’être plus haut. Sa manière de jouer permet à d’autres de s’exprimer. Il focalise l’attention des défenses adverses. Et puis, il marque des buts, hein. » . Aujourd’hui, le Brésilien est le véritable porte-bonheur des Verts. C’est simple : les Verts n’ont jamais perdu quand Brandao est titulaire et ils sont qualifiés pour la finale de la Coupe de la Ligue, aussi connue sous le nom de Brandao Cup. Bref, à Saint-Étienne comme à Marseille, Brandao fait le boulot. Et ça, ça voudrait peut-être dire que ce joueur a autre chose que du bol.

Et s’il était un vrai joueur de foot ?

D’ailleurs, la saison 2012-2013 pourrait bien devenir la meilleure saison statistique du joueur de 32 ans en France. A un but de son record en Ligue 1, Brandao occupe désormais un rôle important dans la rotation stéphanoise. Et cela semble logique tant son association avec Pierre-Emerick Aubameyang constitue un calvaire pour les défenses adverses. A sa versatilité et sa capacité à prendre la profondeur du Gabonais, Brandao ajoute son jeu physique, son jeu dos au but et son pressing de tous les instants. Souvent raillé, ce dernier n’en demeure pas moins une plaie constante pour les défenseurs adverses. « Brandao, c’est un défi physique de tous les instants. Et puis même sur les corners défensifs, il est présent, il prend beaucoup de ballons » balance son coéquipier Jonathan Brison. Toujours devant le but, souvent bien placé, Brandao est aussi maladroit avec ses pieds que malin avec sa tête. En somme, le Brésilien est un joueur capable de rater un but tout fait en demi-finale de la Coupe de la Ligue, mais capable de réussir un contrôle du dos à San Siro, en Ligue des Champions. Et c’est peut-être pour ça qu’on l’aime.

Les notes de l’OM

Par Swann Borsellino

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