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Bleus : 2019 est déjà là

Par Nicolas Jucha
Bleus : 2019 est déjà là

La France termine l'année 2018 sur une victoire peu spectaculaire contre l'Uruguay, après une élimination sans gloire en Ligue des nations. La victoire en Coupe du monde ne remonte qu'à quatre mois, mais les besoins de changements sont déjà là.

Mi-juillet, sous la pluie battante de Moscou, beaucoup d’observateurs voient déjà le début d’une hégémonie. Tellement jeune, cette équipe de France championne du monde ne peut qu’être un favori en puissance de l’Euro 2020 et du Mondial 2022. Perspective si lointaine, mais pourtant si évidente, pour un groupe dont tous les tauliers – à l’exception d’Hugo Lloris – n’ont pas la trentaine, sans parler du wonderkid Kylian Mbappé. À peine quatre mois après la deuxième étoile, l’eau a coulé sous les ponts, la superbe des Bleus s’est déjà évanouie.

Ils sont toujours champions du monde, mais ils sont également hors course en Ligue des nations, dépassés par une équipe des Pays-Bas qui n’était pas au Mondial. Une contre-performance moins choquante que le fonds de jeu inexistant qui donne du crédit aux détracteurs, prompts à fustiger un jeu trop défensif, récemment souligné par Ronald Koeman. L’équipe de France a beau avoir affiché bien plus de qualités en Russie que les critiques ne veulent bien l’admettre – solidarité, solidité, verticalité et efficacité –, elle accuse désormais bien plus de carences qu’on ne peut en tolérer d’un leader du football mondial.

Des champions du monde déjà usés ?

À qui la faute ? Il sera facile de pointer le seul Didier Deschamps, qui depuis juillet a souhaité privilégier la logique de groupe et un jeu solide plutôt que flamboyant. Il y a 20 ans, c’est en transformant l’équipe de contre d’Aimé Jacquet en équipe de possession que Roger Lemerre avait magnifié l’héritage jusqu’à une victoire à l’Euro 2000, et un niveau de jeu quasi parfait jusqu’au printemps 2002. Avant un retour sur terre violent au Mondial 2002. Didier Deschamps a choisi d’assurer le service après-vente, et force est de constater que les événements ne l’ont pas aidé dans son projet de stabilité.

Son socle défensif si solide chez Vladimir Poutine est aujourd’hui composé de deux centraux à la santé fragile – Samuel Umtiti a manqué le rassemblement –, de latéraux droits quasi dépressifs, quand Lucas Hernandez, vrai taulier post-Coupe du monde, a lui aussi dû déclarer forfait pour les deux derniers matchs. Dans les autres lignes, d’autres éléments au-delà des prérogatives de la Dèche ont prévalu : la rupture des ligaments croisés de Corentin Tolisso, la blessure de Paul Pogba, le manque de temps de jeu d’Olivier Giroud, ou encore, pour ne citer que cela, les soucis extrasportifs d’Ousmane Dembélé, que le sélectionneur avait senti venir il y a plusieurs semaines déjà.

Besoins de nouveaux visages ?

Dans de telles conditions, il est bien difficile de bâtir un projet de jeu, faute de noyau dur. Et vu les perspectives d’avenir pour une grande partie des champions du monde, Didier Deschamps pourrait se résoudre à ouvrir son groupe plus tôt qu’il ne l’avait souhaité. Depuis septembre, ce sont d’ailleurs des petits nouveaux comme Tanguy N’Dombélé ou Ferland Mendy ce mardi contre l’Uruguay, qui ont tiré leur épingle du jeu. De même, des opportunités pourraient rapidement s’offrir à Aymeric Laporte ou Clément Lenglet…

Et aussi paradoxal que cela puisse paraître, la France va entrer dans l’année 2019 avec moins de certitudes que son titre de champion du monde ne semblait lui en assurer. Mais de là à dire que la fête est finie et oublier ce qui a été accompli en juillet, il faut savoir relativiser : des demi-finalistes du Mondial, seule l’Angleterre sera dans le dernier carré de la Ligue des nations. Et si l’on pense à la Croatie reléguée en Ligue B, on peut penser que l’équipe de France n’a pas si mal négocié son après-Coupe du monde, et a les armes pour relancer la machine d’ici le printemps prochain.

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Par Nicolas Jucha

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