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Benfica a une malédiction à briser

par William Pereira
Benfica a une malédiction à briser

Bela Guttman avait prévenu tout le monde : après lui, plus aucun entraîneur ne remporterait de compétition européenne avec Benfica. Un demi-siècle plus tard, la malédiction tient toujours. Aujourd'hui, les Lisboètes ont à nouveau l'occasion de conjurer le sort là où tout a commencé : Amsterdam. Mais le contexte n'est pas vraiment favorable à Benfica.

Qui pouvait croire il y a encore un mois que Benfica arriverait en mauvaise posture à Amsterdam, lieu de son dernier sacre européen ? Pas grand-monde. Pas même Jorge Jesus. Le technicien portugais n’avait pas hésité à fêter la victoire des siens à Funchal dans le rond central du terrain de Maritimo, en pensant que rien ne les empêcherait de terminer la saison en fanfare. Une semaine plus tard, après avoir éliminé le Fenerbahçe en C3, les Lisboètes recevaient Estoril à guichets fermés, pour continuer la fête et se rendre à l’Estadio do Dragão avec quatre points d’avance. Et puis d’un coup, tout s’écroule. Estoril arrache le nul à la Luz, redonne espoir à Porto et sème le trouble dans le camp benfiquista, qui se déplace chez son rival la peur au ventre et finit par perdre (2-1). La chance n’était encore une fois pas du côté de Jorge Jesus, genoux à terre après le but assassin de Kélvin dans le temps additionnel. A croire que la poisse ne lâchera jamais l’ancien entraîneur de Braga. A moins qu’il ne s’agisse simplement de la malédiction qui empêche le club de remporter la moindre finale européenne depuis 51 ans. Salaud de Bela Guttman. Quoi qu’il en soit, Jesus et ses disciples sont au sol depuis samedi soir et devront se relever à temps afin de conjurer le sort.

Mobilisation totale

Car lors de la conférence de presse d’après classico, Jorge Jesus est apparu complètement abattu. Pas un mot sur l’arbitrage, alors que le hors-jeu non signalé de James Rodriguez a failli coûter cher à Benfica. Pas un mot sur le jeu de son équipe. Pas de punchline. Juste de la résignation. En même temps, il faut comprendre le bonhomme, qui, après tant d’années à bâtir une équipe quasiment parfaite, perd quand même contre un Porto plus faible sur l’ensemble de la saison. Certes, Benfica a bien cherché sa punition en fêtant le titre un peu trop tôt, mais tout de même.

Mais paradoxalement, cette défaite face à Porto a aussi eu du bon pour Benfica. En bon gagnant, le club de Pinto da Costa a décrété l’union nationale derrière les encarnados pour les remotiver avant la finale. Le président portista a ainsi affirmé que « comme tout portugais » il soutiendrait Benfica, tout en faisant l’éloge de son pote Jorge Jesus qui a, selon lui, « créé une très bonne équipe, compétitive à tous les niveaux. » Vitor Pereira a également tenu des propos très positifs à l’égard de son homologue. « Jorge Jesus est un très grand entraîneur » . Résultat, l’intéressé flambe à nouveau. Ou du moins fait semblant. « Citez-moi une seule équipe qui est restée invaincue aussi longtemps et qui est en finale de coupe d’Europe à part le Bayern. » Mais aussi : « Je pense que cette équipe pourra atteindre la finale de la Ligue des Champions à la Luz en 2014 » . Pourquoi un retournement de veste aussi soudain ? Sans doute pour se mettre en valeur. Le renouvellement de son contrat n’est pas encore assuré et il n’a de cesse de répéter que même si Benfica perdait ses finales restantes, son équipe aura réalisé une saison magnifique. Ce genre de déclarations font office de couteau-suisse puisqu’elles permettent aussi de mettre en valeur l’effectif encarnado. Et après la claque reçue au Dragao, il en a bien besoin.

Esprit de revanche

Côté moral, Chelsea a donc l’avantage. Sur le papier en revanche, c’est un peu moins sûr. A la seule absence de Maxi Pereira sont opposées celles de Lampard et Ramires (un ancien de la maison) chez les Blues. C’est-à-dire deux gros clients, surtout par rapport à Maxi, qui, tout bon capitaine qu’il est, se montre moins performant depuis quelque temps. D’autant qu’André Almeida fait plutôt bien le job. Et puis à gauche, Melgarejo effectue son retour, ce qui minimise un peu plus l’absence de l’Uruguayen sur son couloir droit. En face, Chelsea devrait aligner une charnière Ivanovic-Cahill forcément moins solide et faire jouer Ramires un peu plus haut, à moins que Moses ne se substitue à Hazard dans son rôle.

Surtout, on est loin du Chelsea 2011-2012 qui jouait la carte défensive à la perfection. Cela s’est vu lors des tours précédents, les Blues ne savent plus défendre. Face à Benfica, cela peut s’avérer rédhibitoire. Ivanovic et Cahill devront gérer des cas comme Salvio, Gaitan, Cardozo ou Lima. Au milieu, la tour de contrôle Matic, auteur d’un deuxième exercice fabuleux avec Benfica, a tout à fait les moyens de contenir David Luiz même si ce dernier se présente à Amsterdam dans une forme olympique. Matic aura sans doute à cœur de réaliser le match de sa jeune carrière, lui qui a été jeté comme une chaussette de la capitale anglaise. Et puis de toute façon, le Serbe ne sera pas
le seul possédé par l’esprit de revanche : la plupart des joueurs alignés par Jesus ce soir ont connu l’amertume de l’élimination en quarts de finale de la Ligue des Champions face à Chelsea l’an dernier. Porto, Chelsea… L’heure de la révolte sonne à Lisbonne.

par William Pereira

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