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De quoi doivent se méfier les Dogues à Liverpool ?
Cette saison, Lille a mordu à deux clubs de Madrid, est troisième de Ligue 1 et est sur la plus longue série d’invincibilité de son histoire. À l’heure d’affronter Liverpool, invaincu en C1 cette saison, les Lillois peuvent croire à un nouvel exploit. Mais voici ce qu’ils devront absolument garder à l’œil.

→ de Mohamed Salah, pardi
Depuis un an, les joueurs de hockey sur glace sont obligés de porter des protège-cou. Cette protection les empêche de se faire trancher la gorge et possède un autre avantage : éviter d’attraper des torticolis. Fan de ce sport, le Suédois Gabriel Gudmundsson serait inspiré d’en avoir un ce mardi soir. Une semaine après s’être mangé un poteau en Coupe de France, le Lillois se frotte à Mohamed Salah. Attention, il va courir. Cette saison, le pote du nouveau Havrais Ahmed Hassan est libre comme l’air (et bientôt de contrat). Il a déjà marqué 21 buts et donné 17 passes décisives en 38 matchs, un record en Europe. Bon, les Lillois peuvent se rassurer : Salah a déjà dépassé ses stats de la saison dernière, il pourrait déjà être rassasié. Pour preuve, il est muet depuis trois matchs. Et ce n’est qu’une piètre version d’Eden Hazard, comme le dit son coéquipier Curtis Jones : « Est-il un meilleur footballeur que Mo ? Je pense que oui. » Gabriel Gudmunsson peut se rassurer.
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→ de la machine à laver Ryan Gravenberch
Steven Gerrard, Javier Mascherano, Lucas Leiva. Dans le onze de départ du dernier Liverpool-Lille, version Ligue Europa 2010, Ryan Gravenberch aurait largement sa place. Alors que cet été, Liverpool espérait attirer Martin Zubimendi, resté à la Real Sociedad, le Néerlandais est le patron de Liverpool. Duels remportés, interceptions, le milieu est le meilleur dans ce domaine en Ligue des champions cette saison. Face à lui, la grande tige se frottera à l’immense Benjamin André, 13 centimètres de moins que lui, mais meilleur Lillois dans ces classements statistiques. Ça promet.
→ d’un Darwin Núñez en quête de reconnaissance
Divock Origi, vous vous en souvenez ? Les supporters de Liverpool ont en mémoire sa Ligue des champions 2019. Deux buts en demies, un en finale, l’ancien Lillois avait sauvé son passage en Angleterre par cette anomalie. La barre est haute, mais c’est ce qu’il manque à Darwin Núñez pour réussir son passage chez les Reds. Relégué sur le banc cette saison comme son prédécesseur, l’Uruguayen a eu la bonne idée de marquer le doublé de la victoire ce week-end face à Brentford. alors qu’il était entré à la 65e. Il sera titulaire contre Lille, profitant de la gorge mal en point de Luis Díaz et de la blessure de Diogo Jota. Bon, il a toujours marqué un but de moins que Ngal’ayel Mukau, en C1 cette saison, mais attention quand même.
→ de l’ambiance berçante d’Anfield
Un chaudron ? Pas du tout. Anfield, c’est une coquille vide. Comme le stade Bollaert qui passe un match à attendre Les Corons et La Lensoise, les Liverpuldiens n’ont qu’un seul chant. Même un You’ll Never Walk Alone moins bien chanté que la version de Lana Del Rey n’a pas de quoi faire peur aux Dogues. Mais justement, une fois le calme des travées ingurgité, attention à ne pas s’endormir !
→ de leur propre série d’invincibilité
Déjà assurés des play-off comme leurs amis brestois, les Lillois surfent sur une série de 21 matchs sans défaites. C’est une éternité, mais ce n’est que la moitié de la série du Bayer Leverkusen la saison dernière (44 matchs). Comme toute série d’invincibilité, à mesure qu’elle grandit, la peur de perdre augmente. Logique. La dernière défaite lilloise remonte au match contre le Sporting en ouverture de la Ligue des champions. Pour ne pas trop y penser, un seul secret existe : prendre les matchs les uns après les autres. Bafodé Diakité l’a résumé après la victoire face à Lille : « On y va pour jouer notre match, et on verra ce qu’il se passe. » Bien dit, merci.
→ de l’exploit
Faire tomber Diego Simeone, Carlo Ancelotti et José Mourinho en une saison, ce n’est pas Arne Slot qui va faire peur à Bruno Genesio. En plus, les Dogues ont déjà battu des clubs anglais rouges : Manchester United, en 2005, pour sa seule victoire contre un club anglais en Ligue des champions, et… Liverpool. En 2010, Eden Hazard avait trouvé la lucarne lors d’un coup franc. En 1969, les Dogues avaient même battu Liverpool 3-1. C’était un match amical. Presque comme ce mardi soir.
Par Ulysse Llamas