Ce n’est pas cette saison que l’OM retrouvera le trophée de la Coupe de France. Après une égalisation d’une frappe dantesque sur le gong par Luis Henrique, le LOSC a pris le dessus sur Marseille aux tirs au but (1-1, 3 TAB 4) et verra les huitièmes de finale.
OM 1-1 (3 T.A.B 4) Lille
Buts : Luis Henrique (90e+6) pour l’OM // Haraldsson (69e) pour les Dogues
Tirs au but réussis : Greenwood, Balerdi, Rabiot pour l’OM // Bakker, Ismaily, And. Gomes, Alexsandro pour le LOSC
Tirs au but manqués : Luis Henrique, Rowe pour l’OM
La chaleur a laissé place à la glace, en l’espace de quelques minutes, ce mardi soir au Vélodrome. C’est tout un stade et un match qui ont basculé au bout du temps additionnel d’un match moins animé que le mois dernier en championnat, mais tout aussi passionnant, quand Luis Henrique a déclenché une frappe monstrueuse et inattendue pour égaliser et envoyer les deux équipes aux tirs au but. Les Marseillais semblaient alors sur un nuage, comme si plus rien ne pouvait leur arriver après avoir vu de si près l’élimination. Pourtant, la séance a tourné en faveur du LOSC et, comme très souvent, le héros a troqué son sourire contre une grimace, Luis Henrique butant sur Vito Mannone, qui a fait oublier Lucas Chevalier le temps d’une soirée en écœurant Jonathan Rowe sur l’ultime tentative phocéenne pour envoyer les Lillois en huitièmes de finale (1-1, 3 TAB 4). Le foot et la Coupe, tout simplement.
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Les Dogues ont pourtant vécu un premier acte compliqué, durant lequel l’OM a rappelé pourquoi il restait sur quatre succès toutes compétitions confondues. Dans le jeu, les locaux ont dominé les débats dans une première période où Gabriel Gudmundsson a rapidement dû quitter la pelouse sur blessure après un contact sur une occasion manquée par Luis Henrique, qui a manqué un centre au second poteau de Neal Maupay (8e). Le coach lillois s’est mis à enrager en voyant Ismaily retarder le changement, mais il a aussi soufflé quand Alexsandro a échappé au but contre son camp en taclant un centre de Michael Murillo (18e). Le LOSC a quand même signé le premier tir cadré de la partie, sur une frappe sans danger de Rémy Cabella (28e), à l’origine d’une autre belle action que n’a pas concrétisée Ngal’ayel Mukau (30e).
De la vie, du répondant, et enfin des frissons pour faire dresser quelques poils dans les deux camps. Les regrets ont d’abord été pour les Marseillais, surtout quand Adrien Rabiot a eu la belle inspiration de dégager un corner lillois en lançant Mason Greenwood, parti derrière une défense nordiste restée trop haute pour aller vers Mannone, qui a gagné son face-à-face en détournant l’enroulé de l’Anglais (36e). Il faut aussi un peu de chance pour être une bonne doublure, et le portier lillois n’en a pas manqué sur l’occasion suivante initiée par une passe géniale de Quentin Merlin pour Greenwood, dont le centre tir a été prolongé dans le but par Maupay… avec le bras gauche (39e). Chacun son tour : quelques secondes seulement après l’entracte, Mitchel Bakker a trompé Jeffrey De Lange, déjà de la partie au tour précédent, après un service en retrait, mais l’ancien Parisien avait contrôlé le ballon… de la main (46e). Zéro partout, balle au centre.
Un ascenseur émotionnel très brutal pour l’OM
L’OM a laissé sa domination et Merlin aux vestiaires, le latéral phocéen étant a priori sanctionné pour ses 45 minutes délicates (à l’exception de cette fameuse passe) et laissant sa place à Ulisses Garcia. Les petits protégés du Vélodrome ont alors peiné à faire la différence, tombant sur un LOSC revenu des vestiaires en montant le curseur dans tous les domaines, ce qui a débouché sur des alertes de Hákon Haraldsson (48e) ou Cabella (50e). Seul un cafouillage sur corner a déstabilisé la défense lilloise, parfaitement suppléée par Mannone, surgissant dans les pieds de Cornelius (66e). À l’autre bout du terrain, le tacle rageur de Leonardo Balerdi pour repousser un centre d’Ismaily (66e) n’a pas suffi à éviter la douche froide trois minutes plus tard : lancé par Thomas Meunier, Jonathan David s’est mué en passeur pour Haraldsson, qui a conclu de près face à De Lange (0-1, 69e).
Le même Haraldsson s’est bouffé les doigts en même temps qu’il a dévoré la feuille une quinzaine de minutes plus tard, quand il s’est retrouvé seul face à De Lange pour la balle de 0-2 et qu’il a opté pour un piqué très mal senti (88e). Le raté de l’espoir pour l’OM, qui aurait peut-être pu bénéficier d’un penalty sur un contact d’Aleksandro sur Jonathan Rowe dans la surface (79e) et qui a cru que tout était fini quand Greenwood a fait trembler le poteau de Mannone (90e+2). Jusqu’à ce moment suspendu sur le pétard de Luis Henrique (1-1, 90e+6) et le dénouement cruel pour Marseille après une séance parfaitement maîtrisée par le LOSC. On a vu Mehdi Benatia, expulsé en fin de match après une tension dans la confusion, surgir sur le plateau de Bein Sports pour se plaindre du traitement réservé aux Phocéens, alors qu’on se demandait encore si l’issue aurait été différente avec Geronimo Rulli dans les cages lors des tirs au but. On ne le saura jamais, et l’OM devra encore patienter pour retrouver la Coupe de France, quand Lille peut continuer à rêver sur trois tableaux.
OM (3-4-2-1) : De Lange – Murillo, Balerdi, Cornelius (Vaz, 84e) – Luis Henrique, Højbjerg, Rongier (Nadir, 74e), Merlin (Garcia, 46e) – Greenwood, Rabiot – Maupay (Rowe, 65e). Entraîneur : Roberto De Zerbi.
10 Ousmane DEMBELE (psg) during the Ligue 1 McDonald's match between Paris and Saint Etienne at Parc des Princes on January 12, 2025 in Paris, France. (Photo by Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport) - Photo by Icon Sport