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Aubameyang, l’arme du Gabon

Léo Ruiz
4 minutes
Aubameyang, l’arme du Gabon

Auteur d’une excellente saison avec Saint-Étienne, Aubameyang a aussi brillé avec le Gabon cet hiver, lors de la CAN disputée à domicile. Frustré par son dénouement, il veut profiter des JO pour confirmer son nouveau statut de star nationale et les bonnes dispositions affichées par sa sélection depuis un an. Dès aujourd’hui, face à une Suisse diminuée.

Le Gabon contre la Suisse, vice-championne d’Europe Espoirs, a priori il n’y a pas photo. Sauf que les Helvètes se présenteront cet après-midi sur la pelouse de St James’ Park sans leurs meilleurs éléments, restés à la disposition de leurs clubs, et que les Gabonais, vainqueurs de la CAN Junior et quarts-de-finaliste de leur CAN cet hiver, sont dans une bonne période. À l’image de leur buteur au parcours atypique, Pierre-Emerick Aubameyang. Le danger numéro un pour la défense suisse, comme pour celles du Mexique et de la Corée du Sud.

Sans grand favori, ce groupe B dans lequel se trouve le Gabon semble être le plus homogène. Un Mexique qui semble plus fort que le reste, mais pas comme le sont l’Espagne, le Brésil ou l’Angleterre et l’Uruguay dans les autres groupes. Une Corée du Sud difficile à évaluer. Et donc cette Suisse diminuée pour commencer. Le genre de groupe équilibré que les joueurs un ton au-dessus font basculer en faveur de leur équipe. Pour cela, le Gabon a Aubameyang. La nouvelle coqueluche de Geoffroy Guichard. Le nouveau feu follet de la Ligue 1, où il a terminé la saison dans le Top 5 des meilleurs buteurs, à côté des Giroud, Nene, Hazard et Lisandro López. Que du beau monde.

Le Gabon plutôt que la France

À tout juste 23 ans, « Aubame » a franchi un palier. 16 pions en 36 matchs avec les Verts, auxquels il faut ajouter 6 passes décisives, une flopée de dribbles déroutants et un beau contrat de quatre ans. P-EA est un homme refait. Stabilisé, enfin. Laval, où il est né, Toulouse, Nice, Rouen et même la Colombie chez les jeunes, avant d’atterrir au Milan AC grâce à papa. Un club où il n’avait pas sa place chez les grands, mais qu’il a marqué de son empreinte chez les plus jeunes. Depuis tout petit, le Gabonais aime les tournois. La compétition d’un mois. Phases de poules, phases finales, élimination directe. Ça le transcende.

Un an après avoir rejoint l’Italie, le jeune Aubameyang fait parler de lui lors du championnat du monde des clubs, catégorie moins de 19 ans. Sous le maillot rossoneri, il bat à lui tout seul les gamins de l’Ajax, d’Arsenal et du Bayern, et plante aussi contre la Juve et Flamengo. Il inscrit les sept buts du Milan AC et termine meilleur buteur du tournoi. L’année suivante, il rejoint Dijon en Ligue 2 et fait encore la différence, au point d’attirer l’attention d’Erick Mombaerts, nouvel entraîneur des Espoirs. Lors d’un match amical contre la Tunisie, il remplace à la mi-temps Sofiane Feghouli, mais abandonne finalement le maillot bleu pour le jaune du Gabon. Comme son père.

Le joueur vedette

Ces Panthères qui n’avaient jamais rien gagné, qui n’ont jamais vu la Coupe du monde et rarement participé à la Coupe d’Afrique. Qui n’ont jamais vraiment eu de joueur vedette capable de tirer la sélection vers le haut, de la porter dans les grandes compétitions internationales. En battant le Maroc à Marrakech l’année dernière, le Gabon a donc décroché son premier titre, la Coupe d’Afrique des moins de 23 ans. Idéal pour préparer la CAN à domicile, dont Aubameyang a été le principal acteur. Trois victoires en poule contre le Niger, la Tunisie et le Maroc, avec à chaque fois un but du Stéphanois, nouvelle idole du peuple.

En quarts, Aubameyang met encore les siens sur la bonne voie en offrant l’ouverture du score à Mouloungui, mais, rejoint au score dans les dernières minutes, le Gabon doit en découdre avec le Mali aux tirs au but. Coup de bambou pour Aubame, il est le seul à manquer le sien et élimine son pays. À Londres, il veut sa revanche. Ces Jeux Olympiques sont sa chance. Un tournoi comme il les aime. Majeur, et ouvert. Du moins pour cette phase de groupes. Sa vitesse, sa percussion, ses dribbles seront l’arme offensive numéro un de la sélection gabonaise. Pour battre la Suisse dans un premier temps, et s’ouvrir la porte des quarts de finale.

Au Paris FC, l’important c’est de prendre son temps

Léo Ruiz

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