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Aston Villa se farcit Chelsea (2-1)
A l'issue d'un match d'une énorme intensité, Aston Villa a su inverser le cours des événements pour terrasser Chelsea (2-1) et relancer un championnat assez dingue pour l'instant.
La Premier League est devenue folle. Alors que depuis plus de six ans, les meilleurs nous avaient habitués à ne jamais perdre ou presque, cette saison, c’est la fête foraine. Comprenez que tout le monde prend sa chance, quels que soient les noms ronflants alignés en face. Ainsi avant la 8e journée, Liverpool s’est déjà pris trois fois les pieds dans le tapis alors que la saison dernière les Reds n’avaient concédé que deux revers en tout et pour tout. Mais on pourrait arguer que l’escouade de Rafael Benitez n’est que l’ombre de sa devancière. Alors prenons Chelsea. Les Blues impressionnent tout le monde, marquent à chaque match et font office de très grands favoris pour le titre. Mais voilà, à moins du quart de l’exercice, les joueurs de Carlo Ancelotti enregistrent déjà deux défaites au compteur après leur revers chez Aston Villa (1-2) samedi après-midi. En soi, ce bilan comptable est aussi inquiétant que réjouissant. Qu’on se le dise, le prochain lauréat, quel qu’il soit, ne sera pas dans la lignée des authentiques machines de guerre couronnées les saisons précédentes mais cette incertitude permanente qui accompagne désormais chaque sortie des membres du Big Four classique (Arsenal, Chelsea, Liverpool et Manchester United) apporte une note pimentée à l’ensemble du championnat que l’on n’avait plus connue depuis plus de quinze ans. Evidemment, on cherche les explications. C’est assez simple, crise et endettement obligent, les gros bras ont engagé un lent processus de désarmement. Mais au regard du gouffre des saisons précédentes, ce statu quo n’aurait pas forcément suffi. Pour expliquer ce resserrement des valeurs, il aura fallu que de leur côté, les “underdogs” se renforcent, ou du moins consolident le travail des saisons précédentes, quand celui-ci était payant s’entend. C’est le cas d’Aston Villa. L’an passé, les Villans avaient longtemps squatté le Big Four avant de s’écrouler à l’approche du printemps. Ironie du destin, c’était la venue d’un Chelsea aux abois et un but d’Anelka (1-0) qui avaient cassé la belle dynamique du club de Birmingham. L’histoire était alors d’autant plus rageante pour la bande à O’Neill que les Blues n’étaient pas venus s’imposer à Villa Park depuis une décade. Alors, forcément, au moment d’accueillir un Chelsea nettement plus fringuant qu’en février dernier, on n’était guère optimiste pour Agbonlahor et ses potes. D’autant que l’affaire avait vraiment mal débuté pour eux…
Friedel, le pire avant le meilleur
Dès la 11e minute, ledit Agbonlahor croyait bien hériter d’un peno pour une faute de Bosingwa mais l’arbitre ne bronchait pas. Rageant ! D’autant qu’une poignée de minutes plus tard, Drogba (who else ?) se retournait et décidait, des 35 mètres juste pour voir, de tester les gants de Friedel. Verdict : des moufles en authentique peau de pêche. Toile magistrale du portier américain, 7e but de l’Ivoirien (15e, 0-1). Ça sentait fort le roussi pour les locaux. Mais voilà, Aston Villa dispose d’un sacré atout dans sa manche : une science bluffante des coups de pied arrêtés. Un quart d’heure après l’ouverture du score de Chelsea, Young, par ailleurs bien médiocre, bottait un coup de pied de coin (Jaques Toubon, si tu nous lis…) pour la tête victorieuse de Dunn (32e, 1-1). Au fond, ce n’était que justice car Villa avait fait mieux que donner la réplique à un Chelsea plutôt bon, ce qui nous donnait un match de superbe facture soit dit en passant. Cinq minutes plus tard, Deco, décidément bien meilleur meneur que Lampard, droppait sa frappe, bien claquée sous la barre par Friedel enfin chaud (32e). Le début du festival yankee. On ne fera pas l’inventaire des occasions, des face-à-face brûlants écartés par le portier étatsunien malgré ses 36 balais. On dira juste que Friedel a, plus souvent qu’à son tour, sauvé la baraque (la Villa) et privé les Blues d’une victoire sans doute plus méritée que celle acquise l’an dernier. Une pilule difficile à avaler pour Chelsea surtout qu’à la reprise, Collins, toujours sur corner, avait donné l’avantage aux Villans. La suite ? La classe d’Anelka, l’impact de Drogba, les arrêts du bout du monde de Friedel donc, mais aussi, il faut être juste, un quadrillage du terrain de tout premier ordre de Villa (quel pressing !) pour endiguer autant que possible les contres supersoniques des Blues (un modèle du genre) et pour se projeter vite vers l’avant (chapeau Carew pour le travail de fixation). Oui, malgré la pression des visiteurs, Villa n’avait pas tout à fait volé sa victoire.
Alors quoi ? Alors, il n’y a pas non plus de quoi s’affoler à Chelsea. Autant la défaite à Wigan (1-3) avait été la sanction d’un non-match, autant samedi à Birmingham, les Blues ont rendu une copie qui pourrait être souvent payante avec un gardien moins chaleur et un soupçon de réussite en plus. Et si, malgré la défaite, Chelsea avait confirmé son statut de favori ?
Revivez PSG - Flamengo (1-1)Par





























