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Armel Le Cléac’h : « Mon Vendée Globe va peut-être donner des idées au Stade rennais »

Propos recueillis par Jacques Besnard
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Après avoir fini deux fois deuxième du Vendée Globe, Armel Le Cléac'h a persévéré pour l'emporter en janvier en bouclant son tour du monde en solitaire et sans escale en 74 jours, 3 heures, 35 minutes et 46 secondes. Un record et un bon prétexte pour parler foot avec le voileux breton. De quoi donner des raisons d'espérer aux supporters maudits du Stade rennais qui espèrent prendre la mer, mais restent souvent à quai.

Remporter le Vendée Globe, c’est comme gagner la Coupe du monde ? Difficile de passer à autre chose ?Oui, je pense qu’effectivement, l’après-victoire, c’est l’équivalent d’un Mondial ou d’un titre olympique. C’est quatre ans de préparation, beaucoup d’engagement, et derrière, on reçoit beaucoup de sollicitations. Le retour sur terre se fait en plusieurs temps. La saison a déjà repris, en tout cas l’entraînement. Moi de mon côté, je n’y suis pas encore retourné, mais il va falloir s’y remettre. Pour moi, il n’y aura pas beaucoup de courses cette année. Mon gros objectif, c’est la Route du Rhum l’an prochain.

Tu as passé plus de 74 jours seul en mer. Pour tuer l’ennui, tu attendais les news footballistiques…Pour évacuer le stress de la course ou les conditions compliquées par moment, mon équipe m’envoyait un peu les résultats sportifs et notamment ceux du foot. Avec Nicolas qui gère ma communication, on avait prévu qu’il m’envoie un petit mail le lundi avec les derniers résultats des championnats français, anglais, espagnol… Il y a quand même eu quelques matchs qui se sont déroulés pendant la course. C’est un moment sympa durant lequel on peut couper pendant quelques minutes, avoir des nouvelles de la terre, ça remonte un peu le moral, ça change un peu l’ambiance.

Tu viens du Finistère, ton bateau est à Lorient, dans le Morbihan. Tu supportes un club breton ?En ce moment, on a la chance en Bretagne d’avoir beaucoup de choix en première division. Moi, c’est Rennes pour l’histoire et parce que mon père était un supporter du Stade rennais.

Rennes a perdu plusieurs finales en quelques années. Pas trop dur ?Je prends l’exemple du Vendée Globe. J’ai fait deux fois deuxième et j’ai fini par gagner la troisième fois. Mon Vendée Globe va peut-être leur donner des idées (rires). Ils ont du potentiel, c’est une équipe qui mériterait de gagner un titre, qu’ils sortent un jour du ventre mou. Je pense que Rennes a la place pour se placer juste derrière les deux ou trois grosses écuries.

Tu jouais quand tu étais plus jeune ?Ouais, c’était mon premier sport quand j’étais petit. J’ai joué entre six et neuf ans. Je viens de Saint-Pol-de-Léon, et dans les années 70-80, le club marchait plutôt pas mal pour un club local. C’était le sport phare là-bas. Quasiment tous les mecs jouaient au foot, j’y allais avec mes potes. On m’avait mis dans les buts. J’aimais bien, mais c’était surtout parce que j’étais déjà grand. Et puis, je me suis blessé, et en fait, je me suis rendu compte que ce n’était pas le foot qui me passionnait. Je me suis mis plutôt à faire de la voile et j’y ai trouvé ma passion.

Fréquentes-tu les stades ?J’y vais rarement. Je suis plus le foot à la télé, sur le net ou à la radio.

Quand j’étais petit, on allait plutôt de temps en temps avec mon père voir le Stade brestois à la grande époque avec Paul Le Guen, Roberto Cabañas…

Quand j’étais petit, on allait plutôt de temps en temps avec mon père voir le Stade brestois à la grande époque avec Paul Le Guen, Roberto Cabañas… On a même eu Bernard Lama. La dernière fois que je suis allé dans un stade, c’était il y a quatre ans. Avec François Gabart, qui avait remporté le Vendée Globe, j’ai donné le coup d’envoi de la finale de la Coupe de la Ligue Rennes-Saint-Étienne en 2013. Rennes avait perdu…

Tu vois des points communs entre le foot et la voile qui sont des sports quand même très différents ? C’est vrai que tout seul, on ne fait pas grand-chose sur le bateau si derrière on n’a pas une équipe pour nous aider à préparer les courses, à préparer le bateau et être à terre pour gérer la sécurité. C’est vraiment un travail d’équipe. C’est un point commun qu’il peut y avoir avec une équipe de foot. C’est essentiel. Faut savoir partager des choses pour être performant même si on fait du sport en solitaire. Et puis, il y a des courses moins médiatiques, mais où on est en équipage et où chacun est responsable d’un poste précis sur le bateau et où il faut savoir gérer son poste comme sur le terrain.

Outre la spécificité géographique du sport, qu’est-ce qu’il manque à la voile pour s’ouvrir un peu plus ?L’accessibilité financière a évolué. On peut faire de la voile avec des budgets assez corrects. Les gens n’osent pas y aller alors que les bateaux sont plus faciles à manœuvrer. On a des sensations très rapides même si on n’a jamais fait de bateau. L’objectif de la voile n’est pas d’être au niveau du foot, mais qu’on en parle et je pense qu’à travers les courses comme le Vendée Globe, c’est ce qu’on fait. On essaye d’être présent dans les médias qui sont quand même très pris par le foot, mais c’est logique.

Tu as déjà côtoyé des footballeurs professionnels ?

Je pratique un peu le golf.(…)L’an dernier, j’ai rencontré Alain Roche et Alan Shearer à Paris, c’était sympa.

Je pratique un peu le golf et je croise des anciens joueurs qui sont de bons golfeurs. Je connais par exemple Paul Le Guen via ce sport. L’an dernier, j’ai aussi rencontré Alain Roche et Alan Shearer à Paris, c’était sympa. Laurent Blanc était aussi également invité à cet événement.

Ça doit les impressionner aussi, un gars qui fait le Vendée Globe…Ils sont admiratifs, ils sont incapables de faire ce que je fais et moi non plus, il n’y a pas de grosse tête et c’est ça qui est sympa. Il y a beaucoup de respect.

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Propos recueillis par Jacques Besnard

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