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APOEL Nicosie, deux ans après

Par Nicolas Jucha
APOEL Nicosie, deux ans après

Il y a un peu plus de deux ans, le football français faisait une rencontre amère avec l'APOEL Nicosie. Petit Poucet des huitièmes de finale de la Champions, le club chypriote avait pourtant bouté Lyon hors de la compétition. Le PSG, qui reste sur une victoire de prestige contre le Barça, saura-t-il ne pas prendre de haut l'équipe la moins prestigieuse du groupe F ?

7 mars 2012 au GPS Stadium de Nicosie. Michel Bastos s’avance pour le cinquième tir au but lyonnais. Chiotis, le gardien grec de l’APOEL Nicosie, s’élance du bon côté et repousse la frappe du Brésilien. Les Jaunes exultent. Les Lyonnais, eux, ont la ferme impression de s’être fait rouler. De fait, quelques semaines plus tôt, lors du tirage au sort des huitièmes de finale de la Ligue des champions 2011-2012, le football français était pourtant persuadé que l’OL était béni des dieux du football, et surtout assuré de rejoindre les quarts de finale en héritant du petit poucet de la compétition. Certes, après avoir éliminé les Gones, les Chypriotes ont pris cher contre le Real Madrid de José Mourinho (0-3, 2-5), mais l’histoire était déjà écrite. Premier club chypriote à sortir de la phase de poules de la C1, puis à en atteindre les quarts de finale, l’APOEL Nicosie avait allègrement rempli son contrat.

Gueule de bois et folles soirées

Deux ans et demi après avoir botté le cul du football français, quelle équipe de l’APOEL Nicosie va se dresser contre Paris pour la troisième journée de Champions League ? Club le plus titré de son pays, l’APOEL n’a jamais cessé de dominer sur son île, ou presque : une deuxième place en 2012, imputable à la dépense d’énergie en LDC, puis deux titres de champion les années suivantes avec, en cerise sur le gâteau, le doublé Coupe-championnat de mai 2014.

Sur la scène européenne, en revanche, petite gueule de bois avec une élimination surprise contre le Nefchti Bakou en barrages de la Ligue Europa 2013, puis une double déception la saison suivante : éliminé de la Ligue des champions par les Slovènes de Maribor, puis de la Ligue Europa par les Belges du Zulte-Waregem. Au final, l’APOEL dispute tout de même la phase de poules de C3 – le temps d’infliger une défaite à Bordeaux 2-1 – à la faveur de l’exclusion de Fenerbahçe pour une affaire de matchs truqués. Bien loin, donc, le parfum des folles soirées européennes de la saison 2011-2012, qui avaient vu la formation d’Ivan Jovanović marcher sur le FC Porto, le Zénith St-Pétersbourg ou encore le Shakhtar Donetsk…

Une défense de fer

Mardi, c’est une équipe leader de son championnat avec 13 points sur 15 possibles qui va recevoir le PSG. Pas forcément effrayant pour une équipe qui a battu le FC Barcelone, mais prendre les Chypriotes de haut pourrait être une erreur fatale. Bien que l’entraîneur de l’exploit de 2012 soit parti en mai 2013, remplacé par Giorgis Donis, la recette qui a fait les succès de l’APOEL est inchangée : un effectif cosmopolite avec 10 nationalités différentes, une formation compacte et solide derrière, des joueurs qui jouent au courage. Et un danger qui peut venir de chaque ligne, avec huit buteurs différents depuis le début de la saison. Parmi eux, on trouve le vétéran brésilien Manduca – actuel meilleur buteur du championnat chypriote avec 5 pions – mais aussi l’Irlandais Sheridan et l’Argentin De Vincenti, tous deux auteurs de trois réalisations durant les play-offs. Le Barça, avec une difficile victoire 1-0, et l’Ajax, qui a frôlé la correction au GPS Stadium (1-1), peuvent en témoigner : si l’APOEL Nicosie est l’équipe la moins glamour du groupe, elle n’en reste pas moins chiante à jouer.

Pour preuve, le club qui héberge aujourd’hui deux vieilles connaissances de Ligue 1, l’ancien Sochalien Carlão et l’ancien Monégasque Riise, est invaincu en championnat chypriote depuis novembre 2013 et une défaite sur la pelouse de l’Apollon Limassol. Depuis le début de la saison, aucune équipe, pas même la Dream Team barcelonaise, n’a su mettre plus d’un pion dans la musette du gardien espagnol Urko Pardo, produit de la Masia et suffisamment de talent pour pousser sur la touche le vieux Chiotis, héros de 2012. Les Parisiens vont donc devoir se motiver pour ne pas buter sur le 4-4-2 à deux milieux récupérateurs de Giorgios Donis. Une piste de travail pour les Parisiens ? Repenser à la saison 1993-1994, quand le club de la capitale avait sorti les Chypriotes au premier tour de la défunte Coupe des coupes. Mais ça, c’était une autre époque.

Par Nicolas Jucha

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