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À quoi ressembleraient les deux Madrid sans recrutement ?

Par Robin Delorme, à Madrid
5 minutes
À quoi ressembleraient les deux Madrid sans recrutement ?

Dans l'air depuis quelque temps, l'information sur une éventuelle suspension de mercato des deux clubs de Madrid a repris de l'épaisseur. Justement, en cas d'interdiction de recruter, quels plans de bataille emprunteraient Colchoneros et Merengues ?


Le Real créerait sa franchise NBA

Mis à part une hypothétique Undécima berlinoise, la grande mission merengue de cette fin de saison s’écrit sur un terrain aux dimensions bien plus réduites que celui du Santiago-Bernabéu. À quelques kilomètres plus à l’est de la capitale, le Palacio de Deportes héberge la section basket du Real Madrid et, pour cette fin de saison, le Final Four de l’Euroleague. Avec déjà huit timbales dorées dans cette Ligue des champions version balle orange, la team de Pablo Laso fait figure de grand favori. Furax contre le plan d’austérité d’un été imposé par Sepp Blatter, Tonton Florentino décide, suite à ce nouveau sacre européen, de réduire le Real à sa section de baloncesto. Après un rapide échange téléphonique avec Adam Silver, big boss de la NBA, il précipite le projet d’une franchise européenne et investit tout le budget alloué au football dans ce projet. Avec une raquette composée des Catalans Gasol et un Toni Kroos reconverti en meneur, le Real Viking de Madrid remporte illico le championnat américain. Costaud.


Le Real dépenserait l’équivalent du PIB espagnol en un été

Florentino Pérez n’est pas du genre à faire dans les économies. De fait, il dépense le budget merengue au gré de ses caprices estivaux. Gareth Bale pour 100 millions d’euros ? Illarramendi pour près de 40 patates ? Ce n’est rien par rapport à ce qu’envisage le président blanc. À l’instar d’un FC Barcelone – ou d’un FC Nantes – qui avait réussi grâce à ses recours à décaler la suspension d’un an, le Real prévoit un mercato milliardaire. D’un coup d’un seul, le magnat du BTP espagnol annonce dès début juin les arrivées d’Eden Hazard, Wayne Rooney, Paul Pogba, Marco Reus et encore de Marco Verratti. Le bilan comptable d’une telle opération est insolent, mais qu’importe. Pis, grâce à son entreprise ACS, qui lui octroie un statut de milliardaire, il prend les commandes des travaux du siège de la FIFA. En y ajoutant sa petite touche personnelle, il arrive à pirater le réseau de Sepp et inverse sa sanction avec celle du FCB.


L’Atlético recruterait toute la famille Simeone

Dans la lignée de Simeone, le daron est déjà bien présent au Vicente-Calderón. Il en est même le dieu. Fort de ce statut surhumain, le Cholo étudie tous les recours possibles pour faire venir son fils. Bingo, il tombe sur le précieux sésame et découvre une faille juridique dans le règlement de la FIFA : « Tous les fils de, ayant été laidement tondus lors de leur bizutage, peuvent s’engager pour l’entité de leur choix et sans la moindre indemnité de transfert » . Giovani et sa chevelure de nouveau présentable atterrissent donc à Madrid au début de l’été sans que l’institution zurichoise n’y trouve rien à redire. Pas vraiment le buteur espéré, la progéniture de Diego est repositionnée en milieu défensif et renvoie un air de déjà-vu aux aficionados matelassiers. Dans la foulée, c’est au tour de Gianluca, dernier de la fratrie, de rejoindre les bords du Manzanares. Aussitôt arrivé, il est suspendu par la Fédération. Bah oui gamin, quand on est joueur de l’Atlético, on ne peut pas balancer que l’arbitre est un « hijo de puta » – une histoire presque vraie.


L’Atlético relancerait sa fusion avec l’Athletic Bilbao

Avec la réception de l’Athletic Bilbao, une drôle d’idée passe par la tête d’Enrique Cerezo. En se creusant bien les méninges et en épluchant les livres d’histoire du club, le président rojiblanco trouve la parade à cette interdiction de recrutement. Comme au temps de l’Athletic Club Succursale de Madrid, il espère pouvoir échanger dès qu’il le souhaite des joueurs avec le grand frère de l’Athletic Bilbao. De fait, la première feuille de match de la saison rappelle étrangement celle des prémices du fanion colchonero. Iturraspe, Aduriz, Laporte et Muniain sont alignés aux côtés de Koke et compagnie. Avec sa troupe de Basques, Diego Simone trouve à qui parler. Encore plus engagé, encore plus intense, son Atlético finit les matchs à huit – tout comme ses adversaires, décimés par des taquets un iota trop virulent – et ferait presque de Raúl García un joueur poétique et technique. Le vrai exploit de ce siècle.


Ils jumelleraient les deux clubs

Encore plus fort qu’une jonction des Colchoneros avec les Leones, Enrique Cerezo et Florentino Pérez pondent un accord historique : « Avec pour cause l’interdiction de recruter imposée par la FIFA, nos deux clubs ont décidé de faire cause commune le temps d’une saison » . Suite à ce communiqué laconique intervient une mutation en profondeur du paysage madrilène. Grâce à un système innovant de l’industrie du sieur Pérez, les tribunes du Vicente-Calderón – qui devaient de toute façon prochainement faire leurs adieux au peuple des bords du Manzanares – sont héliportées et juxtaposées au-dessus du Santiago-Bernabéu. Avec un stade désormais baptisé Santiago-Calderón, le Real Atlético compte sur la plus grande enceinte du monde. En revanche, au niveau du maillot, les deux franges de supporters ne s’entendent pas. De fait, ils viennent tous supporter le FC Barcelone et poussent le Rayo Vallecano à devenir le seul club de la capitale. Justice au football populaire est rendu. Le Barça et le Real reculent sur l’interdiction du port de maillots adverses

Par Robin Delorme, à Madrid

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