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Aleksandrs Starkovs : « En Lettonie, la qualification pour l’Euro 2004 est vraiment perçue comme un miracle »

Propos recueillis par Matthieu Rostac et traduits par Viktors Sopirins, à Riga
14 minutes
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Son nom ne vous dit sans doute rien, mais son palmarès en tant qu'entraîneur est l'un des plus beaux de Lettonie : douze titres de champion – dont onze consécutifs – et six Coupes de Lettonie avec le Skonto Riga, quelques performances en coupes européennes et, surtout, une qualification pour l'Euro 2004 avec la sélection nationale. Conversation avec un homme dont l'humilité et la discrétion n'ont d'égales que le palmarès.

Avant d’entraîner, vous avez été un grand attaquant, peut-être le meilleur des années 70 et 80 en Lettonie, dans la meilleure équipe lettone : le Daugava Riga. Vous pouvez nous en dire plus sur cette période de votre vie ? À l’époque, en Union soviétique, le sport revêtait une très grande importance dans la vie des citoyens, dans la culture. La simplicité de son jeu, son universalité rendait le football important. Mais en Lettonie, ça n’était pas le plus populaire, puisque le basket-ball et le hockey sur glace accomplissaient plus de choses. Donc quand le Daugava ne connaissait pas le succès, les gens ne s’en souciaient pas. Mais quand le Daugava avait du succès, on sentait un peu plus d’intérêt, les stades étaient un peu remplis. En fait, le football letton a eu deux grandes périodes : les années 60 avec des joueurs comme Smirnovs et Ulmanis ; ensuite, de 1985 à 1987 quand on a raté de peu la promotion en élite soviétique.

Néanmoins, vous avez évolué en élite soviétique, au Dinamo Moscou. Mais l’expérience n’a pas été concluante, c’est ça ?Vous savez, on atteint les objectifs qu’on peut dans sa vie. On m’a donné la chance de faire mes preuves et je ne l’ai pas saisie. Et si nous avons terminé troisièmes en deuxième division soviétique en 1986 et 1987, c’est parce que toute l’équipe était forte avec des gars comme Milevskis, Šitiks. Je pourrais faire un parallèle avec l’un de mes élèves, Marian Pahars. Il a eu l’occasion de jouer à Southampton et il s’en est très bien sorti. Lui a réussi, pas moi. Pas que lui, d’ailleurs : Kolinko, Stepanovs, Verpakovskis ont aussi réussi. Mais je ne regrette rien, c’est le jeu. Encore aujourd’hui, il m’arrive de me faire arrêter par des personnes âgées dans les rues de Riga parce qu’elles se rappellent une percée que j’avais faite en dribblant tous les défenseurs quand je jouais au Daugava. Ce qui signifie que la mémoire de ce temps révolu est encore vive ! Donc je regrette encore moins.
Comment vous êtes-vous retrouvé à la tête du Skonto Riga en 1993 ?C’est une histoire assez simple – et plutôt inintéressante (rires). Après avoir fini ma carrière de footballeur en 1989, je suis parti étudier le sport à Moscou dans l’une des plus prestigieuses écoles, parce que j’avais besoin des fondamentaux pour devenir coach malgré ma longue carrière. Ensuite, j’ai entraîné des équipes de basse division tout en étant assistant d’équipes plus importantes. Je ne suis pas devenu entraîneur du Skonto en un jour.

J’aime beaucoup cette idée de parler de moi comme d’un génie !

1993, c’est le début d’une nouvelle ère pour la Lettonie…C’est exact. C’était un nouveau départ pas seulement du point de vue du football, mais aussi du pays tout entier. Nous venions d’obtenir notre indépendance. Je ne peux pas dire que le football partait de zéro, il y avait déjà des bases, mais on peut voir que ce sport et le pays se sont construits concomitamment, petit à petit. Le football est devenu une part importante du pays à cette époque. On avait un nouveau championnat et même si le Skonto était l’équipe qui semblait tout rafler, il y avait une certaine compétitivité entre trois ou quatre équipes en Virsliga, et toutes voulaient chiper les lauriers du Skonto.

Première année en tant qu’entraîneur, première victoire en Virsliga. Qu’est-ce qu’on ressent ?J’étais surtout très content d’avoir un président de la trempe de Guntis Indriksons. Il a créé ce contexte où il demandait à son équipe d’aller toujours plus loin. Pour lui, la victoire finale en championnat n’a jamais été la mission principale. Lui partait du principe qu’on devait se développer. Ici, en Virsliga, on peut gagner le championnat avec la seule force de son budget, de son argent. Donc pour Indriksons, l’ordre c’était 1) tu dois gagner le championnat, 2) tu dois rendre tes joueurs compétitifs au niveau européen, les rendre disponibles pour le marché extérieur et ainsi, augmenter ton budget en faisant une plus-value sur leur vente et 3) renforcer l’équipe nationale lettone. Le noyau dur de l’équipe lettone qui a connu ses plus grands succès s’est construit au travers de l’équipe du Skonto. Il faut aussi comprendre que lorsque Guntis Indriksons est devenu président de la Fédération lettone en 1996, l’équipe nationale est devenue ma priorité. Le Skonto est devenu le laboratoire de l’équipe nationale à partir de ce moment-là.

Un club professionnel n’est pas tenu de suivre les règles dictées par une sélection ou une Fédération. Après 1996, d’accord, mais pourquoi avoir accepté cela avant ?Je sais que ça peut être difficile à comprendre pour certains, mais c’était comme ça.

La suite vous a donné raison, en quelque sorte : vous remportez douze championnats consécutifs avec le Skonto. Vous avez même clairement dépassé les objectifs, non ?Comme je l’ai dit, après 1996, il n’y avait plus vraiment de Skonto et d’équipe nationale, tout était plus ou moins mélangé. Quand on gagne contre Aberdeen en Coupe de l’UEFA, ça veut dire que les joueurs du Skonto ont engrangé une expérience internationale qui leur permettra de réussir en équipe nationale. En Virsliga, à l’époque, je pense qu’il aurait été possible de gagner le titre avec 50% des capacités de mon effectif du Skonto, mais à chaque entraînement, sur le plan tactique et physique, comme pendant les matchs, je faisais en sorte qu’ils donnent tout, que leur prestation soit la plus intensive possible.


D’accord, mais tout donner à chaque entraînement, chaque match, ne fait pas de votre équipe un mastodonte qui écrase tout pendant presque quinze ans. On s’approche presque du génie, là…J’aime beaucoup cette idée de parler de moi comme d’un génie ! (Rires) La réalité est beaucoup plus simple : à chaque fois qu’on perdait un joueur excellent – Pahars, Stepanovs, etc. – il fallait qu’on le remplace par un autre tout aussi bon. Je ne me rappelle plus quand exactement, mais un journaliste m’avait demandé à l’époque : « Quelle est la ligne la plus forte dans votre équipe ? L’attaque, la défense, le milieu ? » Vous savez ce que j’ai répondu ? « La ligne présidentielle ! »

En tant qu’entraîneur, je sentais bien que l’équipe n’aurait aucun problème pour se relever. Sur la simple base de la confiance, comme Ranieri avec Leicester City la saison dernière en Premier League. Une défaite n’aurait pas pu briser notre système.

Prenons la situation dans l’autre sens alors : quand on est habitué à tout gagner, comment fait-on pour garder son effectif motivé ?Ça n’est vraiment pas le plus difficile. Il est beaucoup plus difficile de trouver le supplément de motivation lorsque votre équipe est dans une spirale de défaite afin de retrouver la victoire. Du reste, on continuait à s’entraîner très dur, encore et encore. Du travail, du travail, du travail.

Par la suite, vous devenez sélectionneur de la Lettonie, que vous qualifiez pour l’Euro 2004. Cet Euro, c’était un véritable objectif ?Avant tout, il faut rappeler que j’ai été adjoint de la Lettonie pendant quatre ou cinq ans avant d’être nommé à la tête de la sélection (de 1995 à 2001, ndlr). Je connaissais le niveau de compétitivité de l’équipe, la façon dont les joueurs se comportaient face aux grandes nations européennes. Ensuite, 60 à 70% de l’effectif provenait du Skonto, donc je travaillais avec eux tout le temps. Je les connaissais parfaitement. Pour répondre à votre question, non, nous n’avons pas préparé de stratégie napoléonienne. On s’est préparés en fonction de chaque adversaire, on a eu du succès et de la chance au début des éliminatoires et là, on s’est dit qu’on pouvait commencer à avoir de l’ambition. Si vous regardez les résultats de ces éliminatoires, ça n’a pas été une série de succès sans faille, nous avons aussi eu des moments sans, des défaites. Mais à chaque fois, on s’est relevés. En tant qu’entraîneur, je sentais bien que l’équipe n’aurait aucun problème pour se relever. Contre la Pologne, on perd et le match suivant, on bat la Hongrie 3-1. Sur la simple base de la confiance, comme Ranieri avec Leicester City la saison dernière en Premier League. Une défaite n’aurait pas pu briser notre système.

Quand précisément vous êtes-vous dit : « On peut aller au Portugal » ? Après la victoire face à la Hongrie, le Portugal demeurait un « nuage dans le ciel » . On avait encore beaucoup de choses à accomplir. On devait faire en sorte de ne pas perdre cette seconde place. En revanche, à la suite de cette victoire face à la Hongrie, on a regagné la confiance de nos supporters qui ont fini par nous suivre jusqu’au bout.

Durant cette campagne de qualification, vous gagnez contre la Suède à l’extérieur pour le dernier match. Vous pouvez nous raconter ?Ah, c’était bon ! C’était bien ! (Rires) Vous savez, la Suède, c’est un peu notre voisin. De nombreux fans avaient pris le ferry pour venir voir le match, deux mille environ. Ça peut sembler peu, mais finalement, c’était beaucoup pour nous. Donc on a été très fiers de sécuriser cette seconde place là-bas, devant nos supporters. Sur le terrain, ça a été dur. Ils étaient à la maison, ils voulaient célébrer leur qualification un peu trop vite, et si mes souvenirs sont bons, la Pologne pouvait encore nous passer devant. Sur ce match : il y a tout : du drame, de la tension, on finit à dix, un penalty à la 95e raté par la Suède… De quoi écrire un roman.

Vous accrochez donc les barrages et vous retrouvez face à la Turquie…(Il coupe) Troisième meilleure équipe du monde à l’époque, hein ?

On a été encore plus chanceux en matière de calendrier, puisque le 18 novembre, soit pile entre les deux matchs de barrage, c’est le jour de l’indépendance de la Lettonie. Ça a provoqué une forme de patritotisme, d’engouement populaire où tout le monde a suivi.

Absolument. Comment prépare-t-on ces matchs ?On joue la Suède en octobre, puis la Turquie en novembre, donc le calendrier fait qu’on n’a pas trop le temps de redescendre. Parfait pour le mental et le coaching. On a été encore plus chanceux en matière de calendrier, puisque le 18 novembre, soit pile entre les deux matchs de barrage, c’est le jour de l’indépendance de la Lettonie. Ça a provoqué une forme de patritotisme, d’engouement populaire où tout le monde a suivi. Même la présidente Vaira Vīķe-Freiberga est venue voir le match au Skonto stadions. Mauvais tirage pour la Turquie. Pour le match à Istanbul, je me rappelle qu’on est menés 2-0 et qu’on remonte au score.

Quand on connaît l’ambiance, la pression des stades turcs, comment fait-on pour résister ?Malgré toute cette ambiance, on a bien senti qu’on pouvait maîtriser la Turquie. Même à 2-0, on n’a pas perdu notre sang-froid, on s’est dit qu’on pouvait remonter ce score. Juris Laizāns met un coup franc rentrant et là, le scénario est totalement bousculé parce que la Turquie doit à nouveau marquer. Mais nous, on ne bouge pas, on garde la même méthode. Et on égalise. On a montré à la face du monde combien notre équipe pouvait être forte. J’adore parler de cette époque, encore maintenant, parce que ça montre combien le football letton a pu bénéficier du système installé par le Skonto. Certains internationaux jouaient déjà à l’étranger. On a simplement montré qu’on pouvait être respectés.


Ce système, c’est la raison pour laquelle votre second passage à la tête de la sélection a été moins satisfaisant ?Entre 2007 et 2013, si vous vous rappelez bien, on termine troisièmes en éliminatoires de la Coupe du monde 2010 (derrière la Suisse et la Grèce, ndlr) et mine de rien, c’est une grosse réussite pour nous avec les moyens que nous avions à disposition. Si l’on s’était qualifiés en 2008, 2010 ou 2012 sous mes ordres, ça n’aurait jamais été considéré comme la norme. Il faut savoir qu’ici, en Lettonie, la qualification pour l’Euro 2004 est vraiment perçue comme un miracle. Or, par essence, un miracle ne se produit pas coup sur coup.

Faire échouer l’Allemagne, c’est déjà un succès, non ?

Et lorsque vous arrivez au Portugal, vous êtes dans quel état d’esprit ? Vous êtes en dilettante, bien contents d’être là ? Ou vous ne lâchez rien ?C’est une très bonne question. Je vais vous confier une chose. Après les barrages, le président, l’équipe, le staff et moi nous sommes jurés une chose : de s’entraîner sérieusement, de figurer de la plus belle des manières durant cette compétition pour y obtenir quelque chose. Et en dehors du terrain, ça n’était pas la fête non plus. Parce que si vous vous relâchez, vous prenez raclée sur raclée, vous êtes la risée du tournoi et tout le monde oublie toutes les belles choses qui se sont produites les mois précédents.

Qu’avez-vous obtenu à l’Euro 2004 alors ?Nous avons laissé notre empreinte dans l’histoire du football letton. Dans chaque pays, dans chaque ville, il y a des gens aui supportent des clubs dans différents sports – basket, hockey sur glace, football, etc. Mais en 2004, on a réussi la prouesse de réunir tout un peuple. Sportivement, on y a obtenu un match nul contre l’Allemagne, une équipe très forte qui grâce à ce match nul n’a pas pu accéder aux quarts de finale. Faire échouer l’Allemagne, c’est déjà un succès, non ?

Vidéo


Vous êtes revenu une deuxième fois au Skonto, en 2010-2011. Vous gagnez une nouvelle fois le championnat. À croire que le club ne peut pas ou plus gagner sans vous…Je ne sais pas, il faudrait peut-être qu’on vérifie une troisième fois pour voir si c’est vrai ? (Rires) Mais la situation actuelle du Skonto n’est plus la même qu’à mon époque. Désormais, le club joue en deuxième division, ils ont eu une suspension de points à cause de soucis financiers, etc. Pour revenir au niveau qui était le sien, le Skonto doit retrouver une structure, un président motivé.

Entre ces deux passages au Skonto, il y a le Spartak Moscou. Une aventure qui a mieux commencé qu’elle ne s’est terminée…Il est vrai que je m’accorde un peu de crédit dans cette place de deuxième de Premier-Liga avec le Spartak, mais encore une fois, ça provient de cette grande expérience engrangée au Skonto, puis en équipe de Lettonie. J’ai prouvé que je pouvais réussir hors du pays. L’année suivante, il y a eu cette histoire banale, très commune dans le foot : des joueurs jouent, d’autres pas. Dans le groupe de joueurs qui ne jouent pas, l’un d’entre eux* était contrarié, a commencé à le manifester en public, à impliquer les supporters, etc. Le genre de choses qui peuvent se produire n’importe où, n’importe quand. Le joueur a été écarté de l’équipe par le club, mais les supporters ont continué à faire pression sur moi comme sur l’équipe. Donc j’ai préféré quitter le Spartak. Je ne le vis pas mal parce que ça fait partie du job. Ceci dit, je n’aime pas trop en parler à la presse parce qu’il y a autant de points de vue que d’intervenants sur le sujet. C’est le genre de choses qui devrait rester dans un vestiaire.

Selon moi, le plus grand sportif letton de tous les temps, celui qui m’a donné le plus d’émotions, reste le lanceur de javelot M. Janis Lusis. Un très grand sportif, une grande personne.

Historiquement, la Lettonie est un pays de basket, de hockey sur glace…(Il coupe) Selon moi, le plus grand sportif letton de tous les temps, celui qui m’a donné le plus d’émotions, reste le lanceur de javelot M. Jānis Lūsis (quadruple champion d’Europe entre 1962 et 1971 et médaille d’or aux Jeux olympiques de Mexico en 1968, ndlr). Un très grand sportif, une grande personne.

Il semblerait que vous portez plus d’importance à l’héritage, à l’histoire qu’aux chiffres, je me trompe ?Non, vous avez tout à fait raison : je n’aime pas les statistiques. (Rires) Je suis surtout très heureux de voir que tous mes élèves sont devenus d’importants entraîneurs aujourd’hui : Marian Pahars à la tête de la sélection, Andrejs Piedels avec les gardiens de la sélection, Vitalijs Astafjevs au FK Jelgava… Ça vaut plus que n’importe quel trophée. Et à leur tour, ils vont passer ce savoir, entraîner de nouvelles personnes pour former les joueurs, les entraîneurs de demain.

De fait, pensez-vous avoir contribué à l’épanouissement du football dans votre pays ?Je ne peux pas m’accorder ce crédit-là. Peut-être faut-il plutôt saluer Michel Platini qui a transformé le football en un produit agréable à regarder ? Peut-être la télé, Internet ont facilité son visionnage ? Je sais simplement que nous avons accompli quelque chose qui a permis au football letton de se développer, mais je n’étais pas tout seul dans cette mission. Et puis, l’histoire du football letton reste à écrire.

Dans votre carrière, quelle est la chose dont vous êtes le plus fier ?Il ne s’agit pas de « fierté » à proprement parler, mais il y a ce jeu qu’on appelle football, dont je suis tombé amoureux étant enfant et qui a traversé toute ma vie. Encore aujourd’hui, j’aime voir du football. Pas seulement la Ligue des champions, pas seulement la Liga. Voir un gamin de seize ans jouer au foot me procure tout autant d’émotion. Cette idée me plaît.

Dans cet article :
Dans cet article :

Propos recueillis par Matthieu Rostac et traduits par Viktors Sopirins, à Riga

* Le joueur en question est Dmitri Alenichev qui, insatisfait de son temps de jeu, s'était plaint dans la presse d'Aleksandrs Starkovs. Placé sur la liste des transferts en avril 2006, Alenichev a finalement mis un terme à sa carrière en septembre 2006 après une rupture à l'amiable avec le Spartak.

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