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  • Monaco/Arsenal (0-2)

Aimer, c’est souffrir

Par Mathieu Faure
Aimer, c’est souffrir

Monaco s'est qualifié pour son premier quart de finale de Ligue des champions depuis 2004 dans la souffrance d'un match retour qui, au fond, ressemble tellement à cette équipe qui, depuis huit mois, défie toute logique sportive et humaine.

Danijel Subašić est l’AS Monaco. Qui d’autre que la grande carcasse du gardien croate d’un mètre quatre-vingt-onze représente aussi bien cette équipe cette saison ? On parle d’un gardien qui a claqué 15 clean sheets en 28 matchs de championnat et 5 en 8 matchs de Ligue des champions. Face à Arsenal, le portier a cédé deux fois. Pas grave. Il ne fallait pas en prendre trois. Alors quand Olivier Giroud pensait envoyer la gonfle dans les ficelles de l’ancien de Split, le portier a sorti la parade du match. Sur sa ligne. Dans un réflexe. À ce moment, Monaco était mené 2-0 et Arsenal y croyait. Encore. C’est justement la force de cette AS Monaco. Faire croire à l’adversaire que tout est possible. Que l’édifice va craquer à force de reculer, d’encaisser les vagues et les coups. Mais Monaco ne craque jamais. Enfin, pas dans les grands matchs. « Être en huitièmes de finale était déjà un exploit, alors se retrouver en quarts de finale… » , argumente Vadim Vasilyev, vice-président du club, à la fin du match. Surtout que l’ASM a terminé première de sa poule, s’offrant le scalp du Bayer Leverkusen par deux fois en étant acculé sur son but pendant 180 minutes.

Voilà, Monaco, c’est ça. Une équipe de guerriers. Des mecs qui aiment souffrir. Qui savent souffrir. Qui veulent souffrir. À l’image du duo Abdennour-Wallace, il ne peut rien arriver à une équipe qui sait repousser les offensives adverses comme on défend un bout de pain en période de famine. Bien entendu, Arsenal aurait pu passer, mais pour ce faire, il aurait fallu respecter Monaco au match aller. Là où le sort de ce huitième de finale s’est joué, quand Arsenal a oublié de jouer… Car Arsenal est tombé contre une équipe de mômes inexpérimentés au milieu de laquelle surnagent quelques anciens (Berbatov, Moutinho, Toulalan). Mais voilà, la Coupe d’Europe est une histoire d’hommes. Patrice Évra avait raison, lui l’ancien Monégasque, quand il parlait des Gunners comme des enfants. Au Louis-II, Fabinho, Wallace, Kondogbia, Martial, Silva et Ferreira Carrasco, des bambins nés dans les années 90, n’ont jamais eu vraiment peur des Gunners. Même à 2-0, les Monégasques ont tenté de ressortir la balle. De jouer des contres. De faire mal. Sur son banc, Leonardo Jardim a souffert comme jamais. Mais c’est son truc. Construire à partir de rien. Enfin « rien » , façon de parler.

Jardim et le respect

On lui avait vendu une machine de guerre. Il a hérité d’un groupe décimé et peu renforcé à l’intersaison. Pas grave, il a su révolter cette équipe. À l’aller, Arsène Wenger n’avait pas voulu serrer la main du Portugais à la fin du match. L’Alsacien était vexé de s’être fait danser dessus. Hier, dans la folie d’une fin de match étouffante, le Portugais n’a pas salué son adversaire du soir une fois la qualification en poche. Il est fier, Jardim. Surtout, il n’oublie jamais rien. Il n’oublie pas que les Anglais s’étaient félicités d’avoir tiré Monaco en décembre. Le genre de truc qu’il déteste. Et pour déjà mettre son groupe dans une position de révolte pour la suite, il a sagement balisé la route des quarts de finale. « Le tirage au sort va être comme pour les huitièmes de finale. Toutes les équipes encore présentes attendent de tomber contre nous. »

Malin comme un singe, l’ancien coach du Sporting. Surtout, il connaît ses classiques. Il sait que sur le papier, il est inférieur à toutes les équipes encore en lice. Être dans la peau d’un outsider, c’est ce qu’il préfère. De là à refaire le coup de 2004 ? Et pourquoi pas. « Avec une part de chance, qui sait » , sourit Vadim. Même si sur le match d’hier, Jardim a su faire avec une part de chance et de solidarité plus que de talent tactique, au fond la qualification monégasque est méritée sur la double confrontation. Après tout, l’important c’est de passer. Même en souffrant. Surtout en souffrant. Et cette équipe monégasque peu médiatique, voire peu sympathique quand tous ses cadres préfèrent fuir les micros et les zones mixtes, aime souffrir. Car au final, la victoire a toujours une autre saveur quand elle a le goût de la sueur.

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Par Mathieu Faure

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