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Top 10 : Entraîneurs portugais

Par William Pereira
7 minutes
Top 10 : Entraîneurs portugais

Ils ont des poils, parfois même une moustache, une grande gueule, sont doués et tous très modestes, sauf un. Eux, ce sont les entraîneurs portugais. Top 10 des coachs lusitaniens qui ont fait rêver leur patrie et animé les conférences de presse aux quatre coins du monde.

José Mourinho

Il s’est fait jeter comme une merde de Benfica, il s’est vengé en amenant Porto au sommet de l’Europe. Le Barça n’a pas voulu de lui, il s’est fâché, a pris sa revanche avec l’Inter et tente désespérément de récidiver avec le Real Madrid depuis l’année dernière. Il incarne le côté obscur du football et l’assume pleinement. Le Mou est un despote du football, l’antithèse parfaite du gentil Pep Guardiola. C’est également le seul manager capable de mieux célébrer les buts que ses joueurs. Bref, José Mourinho est déjà le plus grand entraîneur portugais de tous les temps et bien sûr le chouchou des tabloïds anglais. Il est tellement bon en conférence de presse qu’on en oublierait presque qu’il a gagné une C3 avec Porto et une C1 avec les dragons et l’Inter, sans parler des trophées nationaux. C’est aussi un sorcier. Deco, Drogba et Sneijder ne seraient pas grand-chose sans lui. Son dernier cobaye s’appelle Karim Benzema, et apparemment, ça fonctionne pas mal.

Artur Jorge

Bruce Lee réussissait à canaliser toute son énergie dans ses poings, Artur Jorge concentrait tout son charisme dans sa légendaire moustache en code barre. Non, Artur Jorge n’a jamais eu le physique de Guardiola ni la classe de Cruyff, mais il s’en tape, son CV est là pour lui. Mieux vaut avoir l’air d’un clochard et gagner la C1 contre le Bayern en finale, plutôt que d’être clean comme Vitor Pereira et réussir à flinguer une équipe de Porto qui gagnait tout en 2011. Mais son image a toujours nui à sa crédibilité et son taff n’a jamais vraiment été reconnu à sa juste valeur. Pour avoir lancé Rai et gagné la D1 avec le PSG en jouant de manière peu spectaculaire, la capitale lui a vomi dessus. Ironie du sort, presque 20 ans plus tard, Paris signerait bien pour obtenir un titre de manière dégueulasse et engager le nouveau Rai.

Humberto Coelho

Sans doute le plus gros loser de la liste. Grand pote d’Eusébio et joueur d’exception en son temps, la carrière d’entraîneur de l’ancien du PSG aurait pu être un flop total s’il n’avait pas mené le Portugal en demies de l’Euro 2000. Un sacré exploit pour un mec qui avait arrêté d’entraîner pendant dix ans avant de reprendre les rênes de la Selecçao en 1998. Son Portugal, celui de Figo, Rui Costa et Abel Xavier, celui qui crachait sur l’arbitre du France-Portugal, fut l’un des plus beaux depuis la dream-team de 1966. Bon ok, le reste de sa carrière est dégueulasse, mais c’est pas tous les jours que le Portugal bat l’Angleterre 3-2 et l’Allemagne 3-0. Il paraît que Paulo Bento chercherait même à l’engager pour l’Euro 2012.

José Maria Pedroto

« Lui, c’est le meilleur entraîneur avec qui j’ai travaillé » . Pinto da Costa avait de quoi apprécier Pedroto, puisque c’est ce dernier qui lui a permis de remporter ses premiers titres en temps que président des Dragons. A ses côtés, il fait aussi connaissance avec la Juve de Platini, contre qui il perd injustement la finale de la C2 en 1984. Pour ses talents de tacticien et son discours hargneux, il est très souvent associé à Mourinho. Mais à la différence du Mou, Pedroto est un jouisseur qui s’éclatait en dehors des terrains, à tel point qu’avant de crever, il aurait jeté ses dernières forces dans un verre de whisky et une clope pour savourer son dernier souffle.

Jaime Pacheco

Aujourd’hui, la quatrième roue du carrosse de la Liga Sagres se nomme Braga. A la fin du siècle dernier et au début du nouveau millénaire, elle s’appelait Boavista, actuellement à l’agonie, et à l’époque dirigée par Pacheco, doté d’un physique à mi-chemin entre Di Matteo et Pantani. Grâce à lui, Boavista a fait chuter le « Big Three » lusitanien en 2001, pour la première fois en 55 ans et le sacre de Belenenses en 1946. Pendant deux ans, il a remis en cause l’hégémonie du FC Porto sur la ville « invicta » . Mais Pacheco ne s’est pas limité à ses frontières, il a fait connaître son club aux yeux de l’Europe. Insolent, il passe la première phase de poules de la C1 en 2001-02, et surtout, un an plus tard, il atteint les demi-finales de la C3. Aujourd’hui, pendant que son ancienne équipe se désintègre, il traîne en Chine où il continue de gagner des titres. Balèze.

André Villas Boas

Un mec avec des cojones qui à 18 piges donne des leçons de coaching à Sir Bobby Robson. AVB c’est un Mourinho made in China, mais pas si bidon que ça non plus. Certes, il n’a pas réussi à s’exporter en Angleterre comme Abramovich l’espérait le jour où il a aligné 15 millions d’euros pour s’offrir ses services. Mais un an avant de se faire bizuter à Chelsea par des vieux de son âge, Villas Boas a eu le temps de marquer l’histoire du foot portugais et même celle de la C3. Pour sa première saison complète en tant qu’entraîneur d’une vraie équipe – les Îles Vierges, ça compte pas – il a réalisé un inédit quadruplé supercoupe-championnat-coupe-Ligue Europa avec le FC Porto. Prends ça, José ! Et même si dans 50 ans, il s’avèrera qu’en fait, ce fut le seul fait d’arme de sa carrière, il aura laissé son empreinte. Mieux vaut trop tôt que jamais.

Manuel da Luz Afonso

Si José Mourinho est le genre de coach à éclipser ses propres joueurs à son profit, da Luz Afonso est son exact opposé. A part les sexagénaires et au-delà, très peu se souviennent de celui qui est encore, statistiquement, le meilleur entraîneur de la Selecçao 15 victoires, deux nuls et trois défaites). Manuel da Luz Afonso, pour baisser le voile, est le nom de l’homme qui a conduit le Portugal de 1966 à la troisième place de la Coupe du monde anglaise. Oui, il y avait un homme derrière « os magriços » menés par l’illustre Eusébio, ainsi que les grands Coluna et Simoes. Il s’est barré un mois après le Mondial aussi discrètement qu’il était arrivé, en bon homme de l’ombre qu’il était.

Augusto Silva

Il est à classer dans la catégorie des fossiles. C’est le premier entraîneur portugais à avoir réalisé un exploit majeur, en 1946, quand Eusébio et Pinto da Costa avaient 4 ans, celui de mener Belenenses au titre de champion du Portugal en gagnant 18 matchs en 20 journées. Performance que le club n’a rééditée que quand le championnat lusitanien comportait 20 équipes. D’où son statut de héros à Belém.

Manuel José de Jesus

Équivalent portugais de Philippe Troussier, en mieux, pour qui visiblement le Portugal n’était pas assez au Sud. Son pays, c’est l’Egypte et son club Al-Ahly. A vrai dire, sa patrie d’origine ne lui sert plus que d’asile, comme après la tragédie de Port-Said où il a bien failli y laisser la peau. Vu le culte que lui vouent les supporters égyptiens, le pharaon n’a légitimement pas envie de retrouver une vie de simple mortel. Surtout qu’il a bien mérité son statut. Avec quatre Ligue des Champions africaines et six titres de champion d’Egypte, Manuel José n’a pas grand-chose à envier au Mou.

Jorge Jesus

Par son palmarès il ne mérite pas forcément sa place dans la liste, lui qui n’a remporté « qu’une » seule fois le championnat du Portugal, lors de sa première année à Benfica. Mais ses cheveux longs, coiffés à la manière des 80’s, ses teintures souvent ratées et sa manière de mâcher le chewing-gum le rendent incontournable au Portugal. Son sens tactique et son goût du beau jeu court y sont pour beaucoup également. C’est peut-être pour ça que Guardiola est soulagé de tomber sur Chelsea en demies de la C1 plutôt que contre la Jesus team. Et puis tant qu’il sera à Benfica, les Lisboètes gagneront toujours la Coupe de la Ligue…

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