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  • 80 ans de Sir Alex Ferguson

« Sir Alex a toujours été un coach de vie plus qu’un entraîneur de foot »

Propos recueillis par Quentin Ballue et Matthieu Darbas
«<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Sir Alex a toujours été un coach de vie plus qu’un entraîneur de foot<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Un monument du football souffle ses 80 bougies en ce vendredi 31 décembre. Après une carrière de joueur qui l'a notamment vu porter les maillots de Falkirk et des Rangers, Alexander Chapman Ferguson a ouvert un autre chapitre en 1974, en endossant le costume d'entraîneur. Celui dans lequel il deviendra Sir Alex en raflant trois titres de champion d'Écosse, treize couronnes de champion d'Angleterre, deux Ligues des champions ou encore deux Coupes des vainqueurs de coupes. En ce jour anniversaire, trois anciens joueurs regardent dans le rétro avec un même message : « Happy birthday to you, boss. »

Le casting :

William Prunier : Ancien défenseur central, joueur de Sir Alex entre décembre 1995 et mars 1996Louis Saha : Ancien attaquant, joueur de Sir Alex entre 2004 et 2008Fábio : Latéral du FC Nantes, joueur de Sir Alex entre 2008 et 2012


Si je te dis Sir Alex, tu réponds…

Fábio : Le meilleur coach que j’ai connu, mais avant tout la meilleure personne que j’ai rencontrée de ma vie. Tous ceux qui l’ont croisé ont appris de lui. C’est un homme incroyable. Il nous a beaucoup aidés, mon frère, ma famille et moi, quand nous avons quitté le Brésil. Il me demandait toujours si j’étais bien installé, si tout allait bien pour ma famille, etc. Il savait que ce n’était pas évident, donc il s’assurait que nous étions à l’aise. Être accueilli comme ça, à 17 ans, par un homme qui représente tellement dans le football, ce n’était pas rien. Cela signifiait beaucoup pour moi et pour ma famille parce qu’il n’était pas uniquement question du terrain. Je lui dois beaucoup. Je l’appelais « Boss » quand je jouais à Manchester et si je le revoyais aujourd’hui, je l’appellerais encore « Boss » .

Louis Saha : The best. Il faut être capable de rester aussi longtemps au plus haut, mais aussi s’adapter à la situation du club, aux besoins de la nouvelle génération… Sir Alex a réussi à maintenir tout ça à la plus haute des échelles, et c’est exceptionnel. Aujourd’hui, on peut me parler d’autres entraîneurs, de qui vous voulez, mais on n’aura pas la chance de revoir une équipe comme Manchester United rester tout en haut pendant vingt ans. C’est très, très dur. L’équivalence, c’est peut-être ce qu’a vécu Zidane au Real Madrid avec ses trois Ligues des champions d’affilée, mais c’est très court par rapport au travail de Sir Alex. Gagner, continuer à gagner et encore gagner, c’est un challenge qu’il a parfaitement relevé. Et pourtant, c’est vraiment, vraiment, vraiment très dur. C’est impossible qu’on revoie ça dans le football actuel. Il est unique.

Putain, je peux dire que j’ai joué dans un des plus grands championnats du monde, avec la plus grande équipe du monde et sûrement le plus grand entraîneur de la planète.

William Prunier : Whisky, parce que c’est un Écossais qui aime bien le whisky. Et puis souvent, les gens oublient qu’il n’était pas anglais, mais bien écossais. Jusqu’à ce qu’ils lui parlent d’ailleurs parce qu’avec son accent, on a du mal à le comprendre. Plus sérieusement, le premier mot qui me vient à l’esprit, c’est la rigueur. La rigueur avant tout. Je n’ai pas passé beaucoup de temps à Manchester United. J’ai signé pour trois mois, pas plus, mais j’ai eu la chance de le côtoyer. Putain, je peux dire que j’ai joué dans un des plus grands championnats du monde, avec la plus grande équipe du monde et sûrement le plus grand entraîneur de la planète. Et pas sûr que l’on revoie un entraîneur comme ça.


La première rencontre

Fábio : J’avais 15-16 ans, nous étions venus pour un essai. Je me souviens que mon frère et moi avions été reçus dans son bureau. C’était fou de se retrouver face à l’un des plus grands coachs du monde. On ne parlait pas encore anglais, mais il souriait beaucoup, il échangeait avec mes parents. Sir Alex nous a très bien traités et ça a compté pour moi. Le voir de cette façon avec mes parents, c’était spécial parce qu’ils représentent tout pour moi, ils ont tout fait pour que mon frère et moi réalisions nos rêves. C’est un homme bon. À partir de là, je savais que je ferais le maximum pour rester à Manchester et jouer pour lui.

Prunier : Ce n’était pas la première, mais je revois les images du bureau de Sir Alex à Old Trafford. Cantona était venu me chercher à l’aéroport et m’avait accompagné au stade. L’autre moment qui me vient tout de suite en tête, c’est une réunion avec lui et Cantona d’ailleurs, juste avant mon premier match face à QPR. Il m’avait convoqué individuellement, mais j’étais venu avec Eric pour mieux comprendre ce que Sir Alex voulait me dire. C’était particulier d’être avec ces deux-là dans la même pièce pendant un petit moment. C’était en bas d’un hôtel en fait, juste à côté de la réception. Sir Alex Ferguson m’a expliqué plein de trucs sur ce qu’il attendait de moi, son fonctionnement tactique, etc. Et heureusement que Canto était là pour traduire parce que sinon, je n’aurais rien pigé. C’était très intime, et à ce moment-là, on a l’impression qu’il y a bien plus qu’un entraîneur. On sent le côté humain du bonhomme quand même. Il m’a amené beaucoup plus que la science du foot. Aujourd’hui, ça, ça n’existe plus. La confiance et la vie privée sont devenues des sujets tabous dans le foot. Et pourtant, on se rend vite compte qu’après avoir obtenu la confiance de son entraîneur, on veut tout donner pour lui sur le terrain.

Je n’ai jamais eu ce sentiment d’avoir une première fois en fait. Sûrement parce qu’il est simple. Malgré le CV et ce qu’il peut dégager, c’est quelqu’un d’humain.

Saha : Les premiers entraînements et les premières discussions sont marquantes. On sent une aura, une prestance et d’un autre côté, il vous donne tout de suite ce sentiment familial qui fait qu’on a l’impression d’être dans les rangs depuis un petit moment. C’était vraiment bizarre, je n’ai jamais eu ce sentiment d’avoir une première fois en fait. Sûrement parce qu’il est simple. Malgré le CV et ce qu’il peut dégager, c’est quelqu’un d’humain, avec beaucoup de valeurs. Et il m’a mis vachement à l’aise tout de suite. Il a toujours parlé de la même manière avec des gamins de 16 ans qu’avec des joueurs de 30 ans plus expérimentés. Il a trouvé cette unique formule pour mettre à l’aise et donner de la confiance grâce à ce côté très humain. De toute façon, il a toujours été un coach de vie plus qu’un entraîneur de foot.


Bien plus qu’un simple entraîneur

Saha : J’arrive à 25 ans, j’ai déjà une certaine connaissance du ballon rond. J’ai surtout grandi en tant qu’homme, avec des valeurs comme le courage et la persévérance qui me servent dans la vie courante. Donc oui, en tant qu’homme, en tant que papa, en tant que joueur, tu progresses forcément parce que tout est lié. Et ça, c’est grandiose. Il a joué attaquant, mais il ne m’a jamais dit « Tire comme ça » ou « Il faut que tu te places là ». Je ne me rappelle pas une seule fois cet aspect purement sportif. Il y avait ce côté : « Tu es un très bon joueur si tu arrives à Manchester, tu as des qualités. Maintenant, il faut avoir le courage de traduire cette confiance sur le terrain, même quand on n’est pas bien, avec la tunique de ce grand club. » On savait tous jouer au football et lui avait compris qu’il fallait à tout prix libérer une expression, notre expression, pour faire le travail derrière.

Je ne dirais pas qu’il était un père, mais c’est mon mentor, à la fois sur le terrain et en dehors. Il m’a aidé à devenir un homme, et un homme bon.

Fábio : Quand nous avons remporté le titre en 2011 sur la pelouse de Blackburn, j’ai pu voir sur son visage à quel point il était heureux. Ce titre nous permettait de passer devant Liverpool, nous avions 19 trophées de champion d’Angleterre et eux 18. Manchester United signifie tellement pour lui. Il avait une vision pour le club, il lui a permis de passer un cap. Il savait à quel moment faire jouer tel ou tel joueur, et il n’avait pas peur de donner leur chance aux jeunes. C’est pour ça que tant de joueurs sont sortis de l’Academy, il était fantastique avec les jeunes, il leur donnait des opportunités quand il le fallait. Quand il a commencé à me faire jouer, il m’a dit : « Je te fais confiance, sinon je ne te ferais pas jouer. Fais ce que tu sais faire le mieux. » Quand quelqu’un comme lui te dit ça, ça te booste, tu prends un shot de confiance ! À titre personnel, je ne dirais pas qu’il était un père, mais c’est mon mentor, à la fois sur le terrain et en dehors. Il m’a aidé à devenir un homme, et un homme bon.

Prunier : Déjà, ce monsieur m’a permis de vivre un de mes plus grands rêves : jouer dans l’un des plus grands championnats du monde. Je suis venu pour un essai de trois semaines, qui a abouti derrière à un contrat de trois mois. J’étais tellement déçu de ne pas rester… Un souci de négociation m’a empêché de prolonger l’aventure. Et d’ailleurs, Sir Alex Ferguson a tout fait pour que je reste. Quand je suis parti, un autre club anglais me voulait. J’étais proche de signer là-bas, mais Sir Alex Ferguson a fait pression sur mon clan pour ne pas finaliser l’accord. Il ne voulait pas que j’aille autre part. Ça l’embêtait de penser que je pouvais me relancer dans un autre club anglais, face à lui. Il voulait absolument que je reste pour signer trois ans. Il voyait que ça galérait, alors il n’a pas arrêté de proposer de nouveaux contrats d’essai, faisant genre qu’il voulait encore me tester, alors qu’il voulait juste grappiller du temps pour me garder. Il a tenté le tout pour le tout, mais en fait, ça a tué les négociations.


La relation avec son vestiaire

Fábio : Honnêtement, excellente. Il faisait des blagues tout le temps, tout le temps ! C’est facile de créer du lien avec lui, il faisait du vestiaire une grande famille. Il protégeait ses joueurs et les membres de son staff. C’est pour ça que les gens sont aussi élogieux à son égard, il essaie toujours de mettre tout le monde à l’aise, de faire en sorte que chacun soit heureux. S’il remarque que quelqu’un a un coup de mou, il parle avec lui, il essaie de comprendre, il demande comment va la famille. C’est quelqu’un qui pouvait te dire : « Écoute, prends trois ou quatre jours, rentre au Brésil pour te recharger et reviens après. » Il avait toujours les bons mots. Pour moi, le secret de sa réussite, c’est d’être un homme avant d’être un coach. On le craignait aussi un peu, perdre un match peut vraiment l’irriter. Je me souviens qu’une fois, il voulait parler à mon frère puisqu’il avait commis quelques erreurs. C’était la mi-temps, il est revenu dans les vestiaires et il a commencé à me crier dessus. Tout le monde s’est mis à rigoler, je lui ai dit : « Désolé, moi c’est Fabio. » Même lui s’est mis à se marrer. (Rires.) Il était en colère, et ça lui avait fait perdre le fil de sa soufflante. Il ne savait jamais nous différencier. Il me disait de m’entraîner avec mon alliance pour qu’il sache qui est Fabio et qui est Rafa.

Je me rappelle aussi mon premier hairdryer. J’avais marqué deux buts en première mi-temps, mais j’avais loupé deux occasions franches. Sir Alex m’a défoncé.

Saha : Si on ne suivait pas les consignes, on savait qu’on y passait à la mi-temps. C’était obligatoire. En même temps, le bonhomme a de la bouteille, il veut qu’on gagne, et c’était son moyen de communiquer. Chacun a le sien, et ça change d’un coach à un autre. Quand il n’était pas content, il s’exprimait, et c’était aussi valable quand il était heureux. Il était aussi capable de rester calme, à l’extérieur de certains conflits. Mais il ne fallait surtout pas le chercher. Quand il est sur le banc de touche et qu’il t’envoie une soufflante, tu sais que tu vas te faire tuer dans les vestiaires. C’est comme un avant-goût. Et je me rappelle aussi mon premier hairdryer. J’avais marqué deux buts en première mi-temps, mais j’avais loupé deux occasions franches. Sir Alex m’a défoncé. Il parlait vite, et avec son accent écossais, je ne comprenais pas tout. Mais j’avais envie de lui dire : « T’as vu ma mi-temps ? C’est quoi, ton problème ? » On gagnait 3-0 à Goodison Park, et c’était mon deuxième match. Il a le désir de progresser et d’avancer. De constamment avancer. Et tout le monde baigne dedans. Il a eu raison parce que derrière, Everton revient à 3-3 et on gagne grâce à Ruud van Nistelrooy dans les derniers instants. Il y allait fort, mais c’était pour ton bien. Plein de coachs sont capables de râler sans faire grand-chose, mais lui allait plus loin. Ce n’est pas « il faut le faire », c’est « vous pouvez le faire ». Il n’y a pas de blabla. Et donc toi, sans t’en rendre compte peut-être, tu finis par faire. Ça donne le ton pour la suite.

Prunier : Quand il était énervé, ou qu’on avait fait de la merde, tout le monde le craignait énormément. On savait que les murs allaient trembler. Un jour, on joue face à Tottenham en Premier League. Les Spurs nous dominaient et on perdait à la mi-temps. Peter Schmeichel était dans les buts et il avait fait une petite boulette. C’était pas n’importe qui, Schmeichel avait un sacré charisme, mais Ferguson l’a carrément envoyé sous terre à la mi-temps. Je n’aurais pas aimé être à sa place. Et même si nous n’étions pas directement concernés, on avait eu grave chaud. On a tout de suite senti une équipe après parce que chacun avait finalement pris pour lui ce qu’Alex avait dit à un seul joueur. Juste pour une erreur de relance.


Un cadeau d’anniversaire

Prunier : 80 ans déjà ? Ça va vite. Même si en fin de compte, il était déjà vieux quand je suis arrivé là-bas. (Rires.) Plus sérieusement, je lui souhaite la santé. Avec toutes les merdes qui nous arrivent, c’est important. Et honnêtement, je lui offrirais bien un bonnet. Parce qu’il avait toujours le bonnet sur la tête. Toujours.

Fábio : Je lui souhaite tout le meilleur du monde, et surtout la santé. Je ne sais pas ce que je pourrais lui offrir… Il a tout ce dont il a besoin, alors peut-être juste une embrassade, je le prendrais dans mes bras. Une deuxième statue à Old Trafford ? Pourquoi pas dix ! Il le mérite.

Saha : La santé, ça c’est sûr. Et de continuer à inspirer son monde, les coachs en particulier. Dans ce sport, on ne veut que du résultat et on oublie les hommes qui ont sûrement de grosses plaies. Moi, j’ai été souvent blessé à Manchester United et aucun coach au monde n’aurait supporté qu’un joueur soit indisponible 3-4 mois chaque saison. Lui a réussi. Et grâce à lui, je me suis relevé plus d’une fois. Il me donnait tout le temps les clés dès que je revenais, et ça, c’est incroyable. C’est un monument qui a tout réussi. Il a beaucoup donné aux autres, et j’espère qu’il pense un peu plus à lui aujourd’hui.

Dans cet article :
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Dans cet article :

Propos recueillis par Quentin Ballue et Matthieu Darbas

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