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  • Milan/Man U (2-3)

Signé Rooney

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Signé Rooney

Manchester aura enfin eu la peau du Milan AC, son bourreau jusqu'à aujourd'hui en Coupe d'Europe. Pourtant, la doublette Ronaldinho-Pato a tout tenté, a parfois vendangé aussi. Les Red Devils, mal en point dans la première demi-heure peuvent remercier le tibia de Scholes et la classe de Rooney, ultra réaliste. Seedorf, en fin de partie, a permis aux Milanais d'espérer un petit peu pour le retour à Old Trafford. Un petit peu seulement.

Le froid réalisme de Scholes

Dès les premières secondes de la partie, on comprend rapidement que Ronaldinho est dans un grand soir. Le premier ballon donne un premier grigri, et annonce la confirmation du grand retour de Ronnie en 2010. Trois minutes après le coup de sifflet de l’arbitre, Giuseppe Meazza peut s’enflammer. Coupable d’un sale tacle sur Pato, Evra donne l’occasion à Beckham de se rappeler au bon souvenir de ses anciens coéquipiers. La galette du Spice Boy arrive sur Evra qui, comme un remake de Roberto Carlos contre le Danemark en quart de finale du Mondial 98, choisit le retourné pour dégager. Foirage complet, le cuir atterrit sur Ronaldinho ; de volée, l’ancien Parisien, bien aidé par l’arrière-train de Carrick, ouvre le score. S’en suit dans le premier quart d’heure une déferlante rouge et noire.

Ronaldinho, toujours lui, continue son récital, enchaîne les passements de jambes mais manque de doubler la mise. D’une moisson de buts, les Lombards s’en tirent avec un pion d’avance et plusieurs vendanges. Le plus dur est finalement passé pour Manchester, qui reprend peu à peu ses esprits et le contrôle de la gonfle, grâce à son rugueux trio du milieu Fletcher-Scholes-Carrick… Remis à l’endroit dans la partie, les Anglais vont alors faire le boulot, comme un grand d’Europe, et utiliser les bonnes ficelles pour revenir dans le coup, en utilisant les ailes. Park dépose Antonini, la doublure de Zambrotta, et décale Fletcher. Le centre en première intention trouve Paul Scholes. Peu importe la manière sur le coup. Voulant reprendre du droit, le rouquin envoie finalement la balle du tibia gauche dans les buts de Dida, pas aidé par son poteau, qui plus est. C’est sale, c’est pas beau, mais Manchester a pris ce qu’il était venu chercher, le but à l’extérieur. Milan se mord évidemment les doigts avant la pause et rentre aux vestiaires avec un goût de frustration.

Rooney sort de sa boîte

Bonne patte, le Milan AC reprend la partie sur les mêmes bases que sa première demi-heure. Du gros jeu, de l’intensité et une doublette Ronaldinho-Pato qui devrait avoir le mérite de laisser songeur un certain Dunga. Pirlo s’invite au festin peu avant l’heure de jeu sur son exercice favori : le coup franc à 30 plombes. Mais Van der Sar sort les grands bras pour claquer en corner. Comme un électrochoc pour les Mancuniens et la science du coaching de Sir Alex. Cramés après une incroyable débauche d’énergie dans la première heure de jeu, les Milanais voient entrer Valencia à la place d’un fantomatique Nani. La mission est simple : désosser le vieux Favalli, suppléant Antonini, blessé en 1ère mi-temps.

Le coup est immédiatement gagnant puisque, sur son premier ballon, l’Equatorien trouve l’autre rouquin de United, jusqu’alors invisible, au second poteau. Rooney déploie ses oreilles, prend la peine de sauter, au contraire de Nesta et Bonera, et trompe Dida, sur qui il ne faut décidément pas compter sur les sorties aériennes. Manchester braque à l’italienne San Siro. Milan est douché et n’arrive pas à s’en remettre. Statique, passive ou encore spectatrice, la charnière centrale Nesta–Thiago Silva laisse dix minutes plus tard Rooney inscrire le doublé, encore de la tête et bien servi par Fletcher, deux passes décisives au compteur. Comme quoi les Ecossais…

3-1, l’addition est salée. Le dernier quart d’heure est alors le théâtre d’un beau sursaut d’orgueuil des Milanais, qui réussiront à réduire le score par une Madjer géniale de l’entrant Seedorf. San Siro reprend espoir et pousse. Mais Inzaghi trouve la tribune. Le Milan peut être déçu. Avec un grand Ronaldinho et une pelle d’occasions, c’est finalement le réaliste Manchester qui repart avec la victoire et trois pions précieux à l’extérieur.

La fraîcheur physique aura sans doute joué un rôle prépondérant dans cette rencontre, faiblesse perçue malicieusement par Ferguson aux changements chirurgicaux. Leonardo ne perd pas pour autant espoir : « Je crois que gagner 2-0 à Old Trafford n’est pas impossible » . En espérant que la prophétie se réalise.

Ronan Boscher

Monaco : trop bon, trop con

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